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Deux psychologues font part d’un dispositif de réunion original au sein d’un hôpital de jour pour adolescents. Il s’agit d’une réunion dite de « régulation » bihebdomadaire, dont le cadre permet à chaque soignant d’aborder des difficultés ou des trouvailles dans le soin des patients. Les auteurs proposent à travers cet exemple de montrer comment peut se travailler le cadre thérapeutique ainsi que l’intérêt d’un ajustement des soins au plus près de la clinique quotidienne des patients.
Cet article vise à penser le vibratoire à partir d’une expérience clinique issue d’ateliers à médiation thérapeutique violoncelle auprès d’un adolescent avec autisme. Après une introduction exposant la démarche de recherche clinique et le questionnement princeps, le dispositif thérapeutique et la méthodologie de recherche seront précisés. La présentation d’une vignette clinique autour du jeu avec le médium violoncelle permettra de détailler comment le phénomène vibratoire peut s’appréhender dans la relation thérapeutique. L’auteure s’attache ensuite à proposer une conceptualisation du vibratoire en en analysant les éléments processuels spécifiques. A travers cette définition conceptuelle l’auteure vise une mise en perspective des enjeux de la symbolisation dans une clinique singulière et tout particulièrement de la créativité chez des sujets gravement empêchés dans leurs relations avec le monde. La visée de cette démarche conceptuelle est de mettre en évidence les liens entre des expériences sensibles du sujet avec le monde-environnement et des processus psychiques tels que la symbolisation.
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 80-92.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Pluridisciplinarité, Adolescent, Soin, Psychopathologie, Prise en charge, Jeune en difficulté, Rencontre, Reconnaissance, Relation soignant-soigné, Narcissisme, Psychisme
Comment définir et approcher ces populations d’ados au comportement difficile et aux situations environnementales complexes, ces sdf psychiques, petits Pinocchio de la vie ? Parfois inclassables psychopathologiquement, inadaptés scolairement et incasables socialement, mettant en échec toute proposition de soin. Ils se définissent négativement : ni psychotiques, ni névrotiques, ni pervers, ils présentent en fait des inorganisations identitaires narcissiques précoces. Appelés abusés narcissiques, ils méritent une approche psychopathologique fine et posent la question du soin.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 346, avril 2021, pp. 12-13.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Hospitalisation, Prise en charge, Relation soignant-soigné, Échange, Téléphone, Rencontre, Communication verbale, Autonomie, Épanouissement
La prise en charge des adolescents à l’hôpital doit être adaptée aux problématiques spécifiques de cette période de la vie. Pleins d’énergie mais encore vulnérables, ils ont besoin d’un cadre qui les rassure et d’une prise en charge globale. Le soin relationnel est un élément clé.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 346, avril 2021, pp. 27-30.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Hospitalisation, Relation soignant-soigné, Analyse de la pratique, Pluridisciplinarité, Réunion d'équipe, Formation professionnelle continue, Psychologue
Les soignants disposent de différentes possibilités pour se former dans le champ des soins à l’adolescent. Elles peuvent être formelles, comme les formations internes organisées par les professionnels de l’équipe ou externes à celle-ci, mais aussi plus informelles, sur le “terrain”, à travers les échanges pluridisciplinaires au quotidien, ou dans des espaces dédiés, tels que les réunions institutionnelles ou les groupes d’analyse des pratiques professionnelles.
L’adolescence est une période de transformation des liens. Pour la prise en charge des adolescents en souffrance, la liaison et la coordination sont centrales. Les liens qui s’établissent avec et autour d’eux diminuent les risques de rupture. L’existence d’une infirmière de liaison, coordonnée avec le cadre de santé, est un atout important pour la continuité des soins et le fonctionnement d’une unité de médecine de l’adolescent.
L’infirmière est la clé de voûte du projet de soins, du fait de sa présence continue, de jour comme de nuit, dans l’unité hospitalière où est accueilli l’adolescent. Cette proximité permet l’observation, l’alliance thérapeutique, la réassurance et la contenance, de même que l’entretien du lien entre l’adolescent, les parents et les autres professionnels de santé. Les transmissions sont essentielles en raison de la multiplicité des intervenants et des possibles conduites de clivage.
L’accueil de l’adolescent et de ses parents pour une hospitalisation se fait le plus souvent à partir des urgences pédiatriques. Ce contexte anxiogène est fréquemment majoré par les motifs conduisant à l’hospitalisation : symptômes inexpliqués, crise suicidaire, dénutrition sévère, etc. Cet accueil, en exerçant un travail d’alliance et une délégation de soins, est essentiel à la réussite du projet de soins.
Cet article décrit le fonctionnement d’une équipe pluridisciplinaire de pédopsychiatrie dans l’accompagnement d’adolescents hospitalisés pour anorexie mentale sévère. Laissant tomber le contrat de poids au profit d’un « contrat moral », notre modèle de prise en charge invite le patient et le soignant à faire l’expérience d’une rencontre intersubjective hédoniste nécessaire pour dépasser les illusions et les dénis communs. Nous verrons comment notre positionnement, libéré de certaines « contraintes » et « privations », permet aux adolescents dits anorexiques d’accepter un retour de l’ordre naturel des choses dans la sécurité et le plaisir.
Cet article décrit l’utilisation par une équipe de soins spécialisée dans la prise en charge des adolescentes souffrant d’anorexie mentale d’un repas familial thérapeutique. La scène de table propose constamment un récit animant les protagonistes partageant le repas. L’hypothèse de travail initiale est que, dans ce récit, cet espace et ce moment singulier, il y a une fécondité potentielle sur un plan clinique avec l’observation, la participation ou encore la reprise de ce temps particulièrement sensible lors d’une hospitalisation pour un épisode d’anorexie mentale. Prenant appui sur un cas clinique ainsi que sur plusieurs entretiens menés auprès d’infirmières ayant participé à ce programme, les auteurs discutent les apports d’ordre psychologique de cette pratique et les nouvelles postures soignantes qu’elle implique.