Article de Christopher McAll
Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 85-98.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Projet, SDF, Santé mentale, Participation, Bien-être, Homme, Femme, Logement, Québec (Province du)
Les résultats présentés dans ce texte proviennent du projet Chez-soi (de type Housing First) qui s’est déroulé dans cinq villes canadiennes. L’auteur était co-chercheur principal à Montréal et responsable de l’analyse des entrevues narratives effectuées avec un échantillon de 469 participants (au début du projet, à 18 mois et à 48 mois, un an après la fin du projet comme tel). L’analyse des entrevues fait ressortir l’impact de la participation aux groupes expérimentaux du point de vue de membres de ces groupes, comparativement aux groupes témoins. Ressort de l’analyse, entre autres, l’importance de la dimension relationnelle du bien-être – le sentiment d’« exister » aux yeux des autres en tant que personne à part entière – tout autant que l’amélioration des conditions matérielles de vie. Cette expérience positive caractérise surtout les hommes adultes qui n’ont pas de besoins élevés sur le plan de la santé mentale. Pour les femmes – le tiers des participants –, la participation aux groupes expérimentaux est loin d’être aussi concluante, plusieurs se retrouvant dans la même situation de vulnérabilité à la violence et à l’abus de la part des hommes qu’elles ont connus tout au long de leur parcours de vie.
Accès à la version en ligne
Article de Tim Greacen, Emmanuelle Jouet
Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 165-178.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Handicap psychique, Empowerment, Insertion sociale, Formation, Emploi, Recherche-action, Participation, Pair aidant, Expérimentation, Rétablissement, Europe
De 2005 à 2010, le programme de recherche Emilia s’est déroulé en Europe. L’hypothèse est établie qu’au travers un programme de formations construites autour des approches fondées sur le rétablissement, l’empowerment et l’inclusion sociale, les personnes vivant avec un trouble psychique accéderont davantage à la formation et à l’emploi. À la fin des cinq années de recherche, il est montré qu’à la faveur de co-construction et de participation à des formations ad hoc ainsi qu’en appui d’un parcours d’accompagnement à l’emploi, des personnes engagées dans Emilia ont amélioré leur qualité de vie et sont davantage intégrées à la société. Mais Emilia a été aussi l’opportunité d’engager avec des personnes vivant avec un trouble psychique, des associations, des soignants, des politiques, des administratifs et des chercheurs un courant d’émergence de nouvelles approches en santé mentale et en psychiatrie. Cet article propose de faire quelques retours en Emilia, pour regarder comment une recherche-action initiée au niveau européen peut avoir des effets majeurs à échelles et espaces-temps multiples.
Accès à la version en ligne