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La transformation de l’offre : entre vouloir agir et pouvoir d’agir

Article de Sara Calmanti, Jérôme Bégarie, Gaëlle Le Pabic, et al.

Paru dans la revue Vie sociale, n° 43, janvier 2024, pp. 167-179.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Droits des usagers, Citoyenneté, Participation, Autodétermination, Méthodologie, Inclusion

Les années 2000 ont été marquées par des évolutions réglementaires réaffirmant les droits et la citoyenneté des personnes en situation de handicap. La déclinaison opérationnelle du mouvement de la « transformation de l’offre » (TDO), engagé par la circulaire de 2017 et qui s’appuie sur ce socle conceptuel, n’est à ce jour pas explicitée. Ainsi, des démarches expérimentales se démultiplient de façon hétérogène sur un territoire, à l’initiative des acteurs ou sous forme de réponse à des appels à projets en déclinaison des politiques publiques, produisant in fine un effet de concurrence entre acteurs. À travers leurs retours d’expérience, les CREAI proposent dans cet article de dessiner les enjeux opérationnels de la TDO, et témoignent de la nécessité de l’articuler avec la construction d’une société inclusive pour qu’elle puisse trouver tout son sens, au bénéfice du parcours des personnes en situation de handicap.

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Le "Carrefour de savoirs" comme espace d’expérimentation pour la recherche collaborative

Article de Marjorie Lelubre, Jacques Moriau, Michel Parazelli

Paru dans la revue Écrire le social, n° 5, août 2023, pp. 45-57.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Recherche, Participation, Usager, Chercheur, Savoir, Méthodologie, Expérience, SDF, Participation des usagers, AIFRIS

La recherche collaborative invite à repenser les processus de production des connaissances, en offrant une place à part entière aux « non-chercheurs » et ainsi œuvrer pour plus de justice cognitive. Posture éthique et épistémologique forte qui reste complexe à mettre en œuvre en pratique, notamment pour que ce qui concerne les questions méthodologiques. À cet égard, le Carrefour de savoirs, format déployé dans le cadre du 9e congrès de l’AIFRIS, en juillet 2022 à Bruxelles, apparaît comme un espace d’expérimentation à partir duquel éprouver ces principes. Par le biais d’une analyse critique du Carrefour de savoirs mis en place par l’équipe du Crebis lors de ce congrès, il s’agit d’analyser en quoi ce dispositif est porteur d’enseignements pour la mise en œuvre de la recherche collaborative en général.

La pauvreté infantile à l’aune des recherches participatives artistiques en travail social : la voix des jeunes co-chercheur-e-s

Article de Sylvia Garcia Delahaye, Lavinia Johnson, Khaled Ibrahim Baba, et al.

Paru dans la revue Écrire le social, n° 5, août 2023, pp. 72-86.

Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Enfant, Recherche, Participation, Photographie, Vidéo, Méthodologie, Inégalité, Participation des usagers, Suisse

Cette contribution s’intéresse à la problématique de la pauvreté infantile à partir de l’analyse des résultats intermédiaires d’une recherche en cours menée avec de jeunes co-chercheur-e-s. L’absence de la prise en compte de la parole des enfants et des jeunes dans les critères et les dispositifs actuels visant à appréhender la pauvreté en Suisse est au cœur des choix méthodologiques de cette recherche. Cet article propose une réflexion sur la place des jeunes co-chercheur-e-s dans la définition et l’analyse de la pauvreté et des inégalités qui lui sont associées, ainsi que sur les conditions de construction de connaissances nouvelles sur cette thématique, au moyen de la valorisation de leur voix et des productions artistiques (photographies et vidéos) de jeunes participant-e-s.

Subvertir les dispositifs d’évaluation des institutions médicosociales : approche clinique et anthropologique

Article de Sébastien Ponnou, Maryan Lemoine

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 53, 2021, pp. 53-75.

Mots clés : Travail social : Établissements, Évaluation, Établissement social et médicosocial, Foyer d'accueil médicalisé, Méthodologie, Pratique professionnelle, Participation, Usager

Les démarches d’évaluation des institutions médicosociales sont souvent vécues de manière intrusive par les équipes qui dénoncent l'incapacité de ces dispositifs à rendre compte des véritables enjeux des pratiques professionnelles. Face à ces écueils, nous avons développé et conduit deux évaluations internes fondées à la manière d’une recherche-intervention d’orientation clinique et ethno-anthropologique, au sein d’une institution regroupant un Foyer Occupationnel (FO) et un Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) accueillant des personnes en situation de handicap et de dépendance. Chacun de ces dispositifs était centré sur la recherche de la connaissance partagée du sens des pratiques et de la spécificité des enjeux institutionnels, afin de produire un travail d’auto-évaluation tout en contribuant à la formation des professionnels.
L’objectif de cet article est de présenter et de discuter les résultats, ainsi que les enjeux méthodologiques et conceptuels de ces démarches afin de porter contribution à l’élaboration d’une pratique de co-formation et d’évaluation alternative aux approches standardisées et managériales des établissements médicosociaux. En substituant aux démarches normatives d’évaluation des méthodes de recherche susceptibles de conjoindre approche scientifique, incertitude et enjeux cliniques qui font la spécificité des établissements médicosociaux, le dispositif soutient de manière inédite la participation des résidents et des professionnels aux pratiques d’évaluation. L’expérience valide également la pertinence et la fécondité d’un partenariat terrain/université qui mériterait sans doute d’être plus largement déployé.

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La reconnaissance et la valorisation des savoirs d'expérience des personnes accompagnées

Article de Eve Gardien, Suzanne Rosenberg, Richard Wittorski, et al.

Paru dans la revue Vie sociale, n° 25-26, 2019, pp. 97-191.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Participation, Usager, Témoignage, Formation, Accompagnement, Transfert de compétences, Méthodologie, Partenariat, Mutualisation, Cancer, Travailleur social

- Les savoirs expérientiels : entre objectivité des faits, subjectivité de l’expérience et pertinence validée par les pairs. Ève Gardien
- Qu’apportent les savoirs d’expérience à la formation des professionnels ?Point de vue sur les co-formations par le « croisement des savoirs et des pratiques ». Suzanne Rosenberg
- Le métier de travailleur social, une activité d’abord co-construite et distribuée. Richard Wittorski
- Enjeux, modalités et conditions de la participation dans les formations en travail social : états des pratiques en France et en Europe. Philippe Lebailly
- Quand des malades transforment leur expérience du cancer en expertise disponible pour la collectivité L’exemple d’un parcours diplômant à l’université des patients. Catherine Tourette-Turgis, Lennize Pereira Paulo, Marie-Paule Vannier
- Faire participer les personnes concernées à la formation professionnelle des travailleurs sociaux ? La question s’impose. Pas la réponse ! Thierry Chartrin, Joe Dooley

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L'histoire de vie, une recherche-action existentielle ? Quelques petites choses que je sais d'elles

Article de Corinne Chaput Le Bars

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 48, 2018, pp. 51-60.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Récit de vie, Recherche-action, Analyse comparative, Méthodologie, Participation

La méthodologie de l’histoire de vie a par essence des effets sur les acteurs qu’elle mobilise, et en particulier sur celles et ceux qui acceptent de confier leur récit aux chercheurs et que l’on appelle les narrataires. Une petite comparaison avec la recherche-action existentielle, telle que l’a théorisée René Barbier, depuis le niveau des objets à étudier jusqu’au degré de participation des acteurs, en passant par les effets de transformation sur eux et le monde, permet de l’inscrire pleinement dans la catégorie des recherches participatives. Depuis la préparation de cet article, René Barbier est décédé, le 18 septembre 2017, et nous voudrions ici lui rendre hommage.

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Production des connaissances sur les processus participatifs comme finalité de la recherche

Article de Anna Rurka, Patrick Rousseau

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 48, 2018, pp. 61-76.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche-action, Participation, Protection de l'enfance, AEMO, Information, Écrit professionnel, Méthodologie

La recherche présentée dans cet article a été conduite pendant plus de trois années dans le champ de la protection de l’ enfance en France, avec les professionnels exerçant les mesures d’ assistance éducative sous le mandat judiciaire (Action éducative en milieu ouvert – AEMO) et avec les représentants d’ ATD Quart Monde. En se basant sur cet exemple, cet article contribue à la réflexion sur les finalités des recherches participatives qui, en l’ occurrence, constituent la production de connaissances sur les processus de recherche engagés. Les processus de recherche influencent la légitimité et l’ appropriation possible des savoirs produits par tous les participants. Cela implique de mettre en discussion les questions cliniques liées à la pratique professionnelle et la pratique de la recherche, ainsi que les questions éthiques liés à l’ asymétrie des places et au pouvoir de et sur la recherche. La posture du chercheur dans ce contexte est loin d’ être neutre. Le chercheur apparaît comme l’ acteur d’ interface qui à la fois organise le processus et participe pleinement à ce processus, dans une articulation des savoirs qui, ensemble, alimentent la totalité de connaissances produites par la recherche participative.

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Enquête et images : recueillir le point de vue d’adolescent-e-s vivant en situation de placement

Article de Hélène Join Lambert

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Adolescent, Placement, Enquête, Participation, Méthodologie, Entretien, France, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord

Les recherches auprès de jeunes en situation vulnérable montrent la difficulté de recueillir leur point de vue tout en respectant leur besoin de maîtriser l’image qu’ils rendent publique. En vue de concilier ces deux objectifs, un projet a été mené auprès de 16 jeunes âgés de 14 à 18 ans vivant en situation de placement en France et en Angleterre. Il avait pour objet, d’une part, d’explorer la vie quotidienne de ces jeunes telle qu’ils la vivent et décrivent eux-mêmes, et d’autre part, de développer des méthodes de recueil de données permettant aux jeunes participant-e-s un maximum de contrôle sur la situation d’enquête et le contenu de leurs témoignages. Dans ce but, trois supports d’entretien ont été utilisés : la cartographie, la visite guidée, et la photographie numérique. Cet article présente les principes et le déroulement de l’enquête, la diversité des données obtenues ainsi que leur apport pour une compréhension qualitative de la vie quotidienne des jeunes placés. Enfin, il s’agira d’interroger les limites et enjeux de ces méthodes aux plans éthique et méthodologique. À travers ces descriptions et analyses, l’article contribue à la réflexion sur des méthodes adaptées aux spécificités de la situation de jeunes vivant en placement, et plus largement sur les modalités d’implication des jeunes dans des recherches.

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Faire de la recherche avec des adolescents pour résister au discours des « jeunes à risque » : un exemple québécois

Article de Marguerite Soulière, Caroline Caron

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Adolescent, Garçon, Participation, Méthodologie, Analyse critique, Jeune en difficulté, Reconnaissance, Éthique, Québec

Cet article suggère qu’une pratique de recherche critique et réflexive avec les adolescents peut contribuer à la transformation des représentations dominantes de la jeunesse dite « à risque ». Un exemple concret de recherche menée avec des adolescents masculins québécois d’origine canadienne française dans un contexte de préoccupation importante au sujet des « garçons qui vont mal » montre les effets transformateurs qu’induit une vigilance éthique et méthodologique sur la production des connaissances. Le dispositif méthodologique de recherche avec les jeunes reconnaît ces derniers comme des sujets de connaissance pouvant pleinement participer à la compréhension de leurs réalités. En favorisant le déplacement du chercheur dans le monde des adolescents, l’approche crée un espace sécurisant pour écouter vraiment et comprendre de l’intérieur.

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Chercher avec des enfants : la nécessité du désapprentissage

Article de Claire de Saint Martin, Daisy Queiroz

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant handicapé, Enfant en difficulté, Analyse institutionnelle, Participation, Méthodologie, Recherche, Éthique, Différence, Brésil, France

Les deux recherches présentent la caractéristique de se faire avec des « acteurs faibles » (Payet, Giuliani, Laforgue, 2008) : enfants brésiliens d’une favela, enfants français en situation de handicap, qui ont intégré les représentations de ces catégorisations socialement produites, de même que la normativité scolaire, représentations entravant leur participation active à la recherche. L’article dégage « la nécessité du désaprentissage » pour que les enfants deviennent acteurs des recherches. C’est par la méthodologie entendue comme un processus dynamique se construisant au fil du mouvement de la recherche (Passos, Kastrup, Tedesco, 2014) que ce désapprentissage peut se faire. La question éthique est importante dans ce processus. La rencontre du différent est essentielle pour déstabiliser et créer collectivement quelque chose de nouveau. Cette question éthique constitue aussi une vision politique (Freire, 2013), par la création de formes d’existence, d’agir et, simultanément, d’autres formes d’organisation du monde. Différents effets de ce type de recherche avec les enfants peuvent alors être pointés : du point de vue individuel, du point de vue collectif, du point de vue scientifique.

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