Article de Julien Grard
Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 85-98.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Personne handicapée, Droit, Légitimité, Récit de vie, Enquête
Le courant des narrative studies est le fruit de translations et de transformations au sein des « humanités » – des études littéraires et de la narratologie aux sciences de l’éducation en passant par les sciences humaines et sociales. C’est également le fruit d’une histoire longue de près de quarante ans. Celle-ci a débouché sur plusieurs « tournants narratifs ». S’affranchissant de sa matrice littéraire, « l’approche narrative » a voyagé de champ disciplinaire en champ disciplinaire, devenant presque une discipline à part entière, au croisement de plusieurs autres.
Chemin faisant, elle a bénéficié de nombreux apports, et permis la naissance de concepts au potentiel heuristique très fort. Simultanément, certains concepts ont parfois été galvaudés. Surtout, le fait de placer de façon croissante le récit à la première personne au cœur de l’approche peut se révéler problématique. Fétichisés, sanctuarisés, ils sont désormais au cœur d’enjeux politiques majeurs. Dans ce nouveau contexte, on verra comment le fait d’être en capacité de produire un discours à la première personne ou non peut constituer un obstacle ou, inversement, un facteur facilitant la recherche.
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Article de Marcel Jaeger
Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 13-29.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Participation, Recherche-action, Usager, Démocratie participative, Légitimité, Projet, Récit de vie, HUC (Habitants-usagers-citoyens), Loi 2013-660 du 22 juillet 2013, HCTS (Haut conseil du travail social)
Aujourd’hui, la participation des personnes accompagnées, aidées, accueillies… s’étend à la formation et même à la recherche. De nombreux travaux consacrés à la recherche scientifique évoquent des collaborations utiles à la fois aux personnes en difficulté et aux chercheurs. Ils visent à prévenir l’enfermement de la production de connaissances nouvelles dans un cadre purement académique. Ainsi, il ne s’agit plus seulement d’impliquer ces personnes dans les décisions qui les concernent directement, mais de les associer à des projets intéressant l’ensemble de la société. Cela pose de multiples problèmes, mais cette forme de participation constitue une étape supplémentaire dans les logiques d’inclusion et dans l’approfondissement de la démocratie.
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