Article de Emmanuelle Chabbert, Frédéric Rey, Carole Tuchszirer
Paru dans la revue Education permanente, n° 232, septembre 2022, pp. 5-159.
Mots clés : Travail-Emploi, Formation, Emploi, Décrochage scolaire, Compétence, Chômeur, Formation initiale, Politique de l'emploi, Formation professionnelle
Initialement ancrée dans le Code du travail, la formation professionnelle a longtemps privilégié "les étages nobles" du salariat (les hommes, les cadres, l'industrie, les grandes entreprises, les salariés en CDI et à temps complet), en restant peu sensible aux transformations du marché du travail et à la discontinuité croissante de l'emploi, faite d'emplois plus ou moins stables, de chômage, d'épisodes de précarité, qui maintiennent un nombre considérable de personnes dans les marges d'un salariat en pleine mutation.
Depuis une dizaine d'années, les réformes ont tenté de modifier le système de formation professionnelle pour le redéfinir à partir des catégories sociales les plus marginalisées (demandeurs d'emploi, jeunes, salariés sans qualification, TPE…).
L'attention portée aux marges de l'emploi s'accompagne également d'une volonté de libéraliser le système en l'ouvrant à des acteurs, des espaces, et des modalités également situés aux marges du système productif.
Ce dossier d'Éducation permanente défend l'idée que le système de formation s'est progressivement transformé en un paradigme original, centré sur l'individu, libéralisé, désintermédié pour partie, orienté vers le retour à l'emploi et soucieux de répondre aux besoins des entreprises.
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Article de Eve Gardien
Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 31-44.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Savoir, Formation, Expérience, Pair aidant, Handicap, Santé mentale, Empathie, Maladie chronique, Compétence
Cet article apporte un ensemble de connaissances relatives à la nature des savoirs expérientiels et à leurs modalités sociales de production et de légitimation. Il montre en quoi chaque être humain est concerné par ces savoirs expérientiels. Dans le même temps, certains de ces savoirs présentent de véritables spécificités : une typologie des savoirs expérientiels issus des situations liées au handicap, à la maladie chronique ou aux troubles de la santé mentale est ainsi présentée. Une fois cette contextualisation effectuée, une réflexion sur les causes de la non-reconnaissance des savoirs expérientiels et une discussion sur les intérêts des sciences humaines et sociales à les prendre davantage en considération sont développées. La conclusion revient sur les limites d’un parti pris trop dogmatique sur l’usage des savoirs expérientiels dans le champ académique.
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