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Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 4, pp. 483-495.
Mots clés : Handicap psychique, Délinquance, Accompagnement, Thérapie familiale, Approche systémique, Groupe d'appartenance, Psychiatrie, Justice
Comment accompagner la reconstruction identitaire de personnes délinquantes présentant une pathologie mentale au moment des faits ? Comment ne pas les enfermer dans une double stigmatisation réductrice ? S'appuyant sur plusieurs années de pratique au sein de l'unité psychiatrique médico-légale Hegoa, les auteurs montrent en quoi l'approche systémique et la considération pour les appartenances peuvent favoriser le développement de l'éventail identitaire en vue de soutenir une réinscription sociale
Article de Philippe KINOO, Arthue DELEPINE, Jennifer GILSON, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 3, pp. 329-341.
Mots clés : Hôpital de jour, Relation famille-institution, Équipe pluridisciplinaire, Éducateur spécialisé, Psychothérapeute, Accompagnement, Pratique professionnelle, Thérapie familiale
Qu'est-ce que le « soin aux familles » ? L'analyse de notre pratique en hôpital de jour nous a fait repérer trois dimensions : la recherche du sens (comprendre), le pilotage (élaborer et décider) et le portage (accueillir et soutenir). Les trois dimensions sont illustrées par des interventions des membres de l'équipe : travailleur social, éducateur et psychologue. Un lien est ensuite fait avec des concepts amenés par Pierre Delion : fonction phorique et portage, fonction sémaphorique et pilotage, fonction métaphorique et recherche de sens.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 16, automne 2013, pp. 215-227.
Mots clés : Projet, Croyance, Implication personnelle, Accompagnement, Médiation, Philosophie
Le projet, comme virtualité, a besoin du crédit de celui qui s'y engage pour explorer sa pertinence. Il ne s'agit pas tant de « se faire croire » qu'on a découvert ce qui nous convenait le mieux que d'être persuadé que cela vaut la peine d'être tenté, pour vérifier la légitimité de ce qui est projeté, pour décider de sa pertinence, de son ajournement ou de son abandon : on croit pour voir si on continue à être persuadé, et ce croire est aussi le temps de la mise à l'épreuve du projet. Notre hypothèse, c'est qu'il y aurait, dans la relation d'accompagnement au projet, une certaine réciprocité du croire et une circulation du persuader avec l'accompagnateur, dont le rôle, délicat, consiste à la fois à éprouver la solidité du croire de l'accompagné en son projet et à lui permettre d'aller aussi loin que nécessaire dans sa mise en oeuvre, pour voir si cette dernière entretient la conviction que le projet mérite d'être mené.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 36, n° 3, pp. 263-276.
Mots clés : Abus sexuel, Sanction pénale, Prison, Justice, Droit pénal, Responsabilité, Détenu, Victime, Accompagnement, Pratique professionnelle, Psychologue, ABUSEUR, BELGIQUE
L'article pose le problème de la responsabilisation / déresponsabilisation dans le contexte des pratiques belges francophones de traitement ou de guidance des auteurs d'infraction à caractère sexuel, en référence à des données issues d'une pratique clinique de terrain spécialisée dans la rencontre de ces auteurs. La thèse d'une déresponsabilisation des cliniciens sera soutenue en miroir d'une responsabilisation des auteurs d'infraction(s), attestant d'un renversement de la charge de la responsabilité dans le chef du justiciable-patient alors que la démarche clinique suppose qu'elle soit toujours partagée entre « traitant » et « traité ». Les ressorts de ce renversement de la responsabilité seront examinés à travers la critique d'une clinique critériologique en vogue, de ses présupposés discursifs et de ses conséquences sociales
La tendance à la responsabilisation accrue du justiciable dans le champ pénal est un phénomène qui s'illustre tout particulièrement dans les sanctions alternatives que sont la surveillance électronique et la peine de travail. Chargé de mener à bien un parcours d'insertion ou de s'intégrer dans un milieu de travail, le condamné se trouve renvoyé à l'exercice responsable de la (relative) autonomie qui lui est accordée dans ce cadre. On note cependant que ce projet se réalise aussi grâce à lacontribution d'une multitude d'acteurs privés quiconcourent directement ou non, consciemment ou non, à l'exécution d'une peine en milieu ouvert. Il semble donc qu'un transfert de responsabilité s'opère non seulement vers le condamné mais également vers son environnement proche, qu'il s'agisse des acteurs de sa sphère familiale, amicale ou professionnelle. La présente contribution vise dès lors à rendre compte, au départ de données empiriques issues du terrain belge, des effets indirects que l'injonction d'autonomie faite à un condamné à une peine de travail ou placé sous surveillance électronique produit sur son environnement ainsi que des transferts de responsabilité qui peuvent s'opérer à cet égard.
Article de François BRUN, Delphine CORTEEL, Jérôme PELISSE
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 53, n° 3, juillet-septembre 2012, pp. 429-459.
Mots clés : Licenciement économique, Sociologie, Expertise, Accompagnement, Politique de l'emploi, Formation professionnelle, Insertion professionnelle, Travail, Chômage, Statut social, Identité sociale, Expérience, Biographie, CTP, CONTRAT DE TRANSITION PROFESSIONNELLE, CONSEILLER EN INSERTION PROFESSIONNELLE
Ancré dans une recherche collective portant sur le rôle de l'expertise dans les politiques sociales, l'article se centre sur l'activité d'accompagnement, comme mode de jugement et d'interaction avec autrui, d'agents travaillant dans le cadre de l'un de ces multiples dispositifs expérimentaux qui marquent la politique de l'emploi. Le contrat de transition professionnelle incarne toutefois une expérimentation innovante et singulière, placée à bien des égards sous les feux de l'actualité nationale. L'expertise singulière des accompagnateurs se manifeste dans les manières dont ils agencent, successivement ou simultanément, empathie, objectivation et compréhension tout au long de leurs interactions avec les « adhérents ». Après avoir montré les possibilités offertes par le dispositif, nous mobilisons la sociologie de la perception proposée par Bessy et Chateauraynaud pour étudier la forme dominante d'expertise mise en oeuvre dans le dispositif. Nous introduisons ensuite des éléments de sociologie dispositionnelle afin de mettre en évidence les segmentations qui distinguent les agents entre eux. Notre contribution entend par là expliquer les oscillations et les régularités des formes d'expertise au regard des conditions de cette dernière et des profils et expériences, variés et polymorphes, des membres des cellules chargées de mettre en oeuvre le contrat de transition professionnelle dans les territoires concernés. L'attention à l'activité et aux interactions entre référents et adhérents permet de montrer comment s'opèrent concrètement les transformations en profondeur des normes et des conventions du travail, de l'« emploi à vie » à l'« employabilité durable ».