Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 43

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Exploiter un grand stade et sécuriser le spectacle sportif : une conciliation délicate au sein des clubs professionnels de football

Article de Ludovic Lestrelin, Bastien Soulé

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-3/4, juillet-décembre 2021, pp. 451-480.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sport, Spectacle, Économie, Club, Sécurité, Violence, Groupe, Rentabilité, Commerce, Risque

Depuis les années 1990, l’économie du football professionnel européen a connu de profondes évolutions, les clubs se muant en entreprises de spectacle. Documentant ces transformations, la littérature sociologique a pointé leur lien avec les questions de sécurité. Avec la hausse des impératifs commerciaux, la sécurisation des stades vise, en effet, à protéger et à améliorer leur potentiel productif et marchand. L’objet de cet article est de discuter cette thèse. L’enquête menée sur le cas de l’Olympique lyonnais (OL) montre que la convergence des intérêts économiques et sécuritaires ne va pas de soi, d’autant moins en contexte de croissance organisationnelle. L’analyse de la préparation, du déroulement et des suites d’un match de coupe d’Europe marqué par de violents incidents entre supporters permet d’illustrer les contraintes auxquelles sont confrontés les personnels du club. Un enjeu de leur travail est de réussir à articuler la maximisation des recettes commerciales avec la gestion des risques, dont celui très aigu lié au hooliganisme.

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L’organisation internationale de l’économie

Article de Vincent Gayon, Constantin Brissaud, Pierre André Juven, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 234, septembre 2020, 106 p..

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Économie, Relation internationale, Économie politique, Médicament, Libéralisme, Traitement statistique, Commerce, Sécurité, Énergie, OCDE, Iran, Afrique de l'Ouest

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Les trajectoires des femmes sans domicile à travers le prisme du genre : entre vulnérabilité et protection

Article de Marie Loison Leruste, Gwenaëlle Perrier

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 1, mars 2019, pp. 77-110.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Femme, Vulnérabilité, Genre, Interaction, Exclusion sociale, Violence, Statut social, Sécurité, Institution, Sociologie

Moins nombreuses que les hommes sans domicile, moins souvent évoquées dans la littérature académique portant sur l’exclusion ou sur le genre, moins repérables dans les représentations sociales et très peu souvent sans-abri, les femmes sans domicile sont relativement invisibles. Cet article combine des analyses qualitatives et quantitatives pour comprendre, dans une perspective de genre, les trajectoires de ces femmes et leur prise en charge institutionnelle. Les femmes sans domicile sont exposées à des formes spécifiques de violences, structurantes dans leurs trajectoires de vie, mais bénéficient également de formes de protection particulières via une prise en charge institutionnelle différente de celle des hommes. Ces violences et ces formes de protection sont fondées sur le genre, qui constitue donc à la fois un facteur de vulnérabilité et de protection pour les femmes sans domicile.

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L’offre informelle de la sécurité publique au Bénin : l’instrumentalisation des groupes d’autodéfense par l’État

Article de Issifou Abou Moumouni

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 1, mars 2017, pp. 91-119.

Mots clés : Justice-Délinquance, Sécurité, Privatisation, Police, Légitimité, Statut juridique, État, Bénin

En dépit de leurs inestimables contributions dans la lutte contre les braqueurs, les Dambanga du Bénin sont en quête permanente de légitimité juridique et leur statut varie selon les segments de l’État. La présente étude interroge les stratégies quotidiennes développées par les Dambanga pour revendiquer leur reconnaissance légale dans le système sécuritaire au Bénin. Elle tente ainsi de dépasser les débats habituels relatifs aux relations entre le vigilantisme et l’État en intégrant les préoccupations liées aux stratégies des acteurs pour négocier leur reconnaissance officielle. Les résultats montrent que les acteurs étatiques adoptent des attitudes opportunistes consistant à accepter ou interdire ces groupes selon les circonstances.

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Réclusion et normativités

Article de Claire de Galembert, Marie Sophie Devresse, Damien Scalia, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 4, décembre 2016, pp. 375-495.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Sociologie, Droit pénal, Droits de l'homme, Sécurité, Droit international, Contrôle, Conditions de vie, Surveillant de prison, Technologie, Prévention, Danger, Enfermement, Norme sociale, Morale, Violence institutionnelle, Détenu, Administration pénitentiaire, Justice, France, Canada

Dans ce numéro spécial consacré à la réclusion et aux normativités, l’on constate que l’ensemble des contributions font, sans trop de surprise, état de la difficile articulation des priorités définies par les pouvoirs publics, l’administration, le personnel de surveillance, les détenus et les agents de contrôle. Les normativités auxquelles sont soumises ces diverses instances, de même que celles qu’elles produisent au quotidien, rien que par leur fonctionnement ou leur comportement, sont inévitablement amenées à coexister.

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A quoi sert la vidéosurveillance de l’espace public ? Le cas français d’une petite ville " exemplaire "

Article de Laurent Mucchielli

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 1, mars 2016, pp. 25-50.

Mots clés : Justice-Délinquance, Territoire-Logement, Contrôle, Vidéo, Milieu urbain, Rôle, Sociologie, Interaction, Délinquance, Sécurité, Évaluation

Le fort développement de la vidéosurveillance dans l’espace public, en France, à partir des élections présidentielles de 2007, n’a pas fait l’objet d’évaluations scientifiques. Cet article propose une étude de cas et un travail de terrain dans une petite ville dotée d’un système de vidéosurveillance considéré comme exemplaire par les pouvoirs publics locaux. L’étude montre que la vidéosurveillance n’assure ni prévention ni dissuasion des actes de délinquance et qu’elle n’a globalement aucun impact sur le niveau de la délinquance enregistrée. L’étude illustre également le phénomène de déplacement des problèmes. Elle permet ensuite de mesurer la contribution de la vidéosurveillance au travail de police judiciaire, montrant que cette contribution est réelle mais limitée. Au final, la vidéosurveillance apparaît essentiellement comme un outil municipal de gestion urbaine de proximité, qui n’a que peu de rapport avec la politique locale de sécurité et de prévention. L’auteur analyse alors les ressorts politiques du succès de cette technologie, montrant qu’elle a constitué une ressource politique tant pour le gouvernement qui a décidé d’inciter à sa généralisation que pour les élus locaux désireux d’afficher une action dans le domaine, le tout en lien avec le fort développement des industries de la sécurité.

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Des acteurs en quête de légitimité dans la production de l’ordre public urbain. L’exemple des inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris

Article de Jacques de Maillard, Mathieu Zagrodzki, Valerian Benazeth, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 3, septembre 2015, pp. 295-320.

Mots clés : Justice-Délinquance, Territoire-Logement, Ordre social, Sécurité, Insécurité, Milieu urbain, Sociologie, Identité professionnelle, Police, Légitimité, Paris

Cet article propose une analyse du corps des inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris. Malgré la singularité parisienne, marquée traditionnellement par une forte emprise du pouvoir central, la mairie n’en dispose pas moins d’agents emblématiques de la pluralisation du policing. Le présent texte s’intéresse à l’identité dont sont porteurs ces acteurs, à la nature de leurs tâches et la façon dont ils les accomplissent, ainsi qu’à leur intégration dans le champ plus large de la production de la sécurité parisienne. Il interroge notamment leur rapport à la verbalisation et aux missions de sécurisation des espaces municipaux. Il fait également apparaître les composantes d’une identité négative qui traverse l’expérience de travail.

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Des mercenaires aux compagnies de sécurité privée : construction et pratiques de légitimation de la violence privée commerciale dans le système international

Article de Cyril MAGNON PUJO

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 37, n° 4, pp. 487-508.

Mots clés : Violence, Sécurité, Légitimation, Sociologie, Secteur privé, Norme

La violence privée peut-elle être légitime ? Apparemment tautologique, cette proposition renvoie à la conception weberienne de l'État en tant qu'« entreprise politique [...] revendiquant avec succès le monopole de la contrainte physique légitime ». Elle mérite cependant une nouvelle analyse à l'aune du développement, récent, des compagnies de sécurité privée construites comme de nouveaux acteurs légitimes sur la scène internationale. Mettant en oeuvre diverses formes de violence physique hors des frontières nationales, ces opérateurs privés sont en effet utilisés aujourd'hui légalement et de manière croissante, par des entreprises, des États ou des organisations internationales. Ces usages massifs et diversifiés indiquent la légitimité nouvelle d'une pratique jusqu'alors condamnée moralement et juridiquement : le mercenariat. Comment comprendre alors un tel processus de légitimation d'une activité vue comme fondamentalement régalienne, mais exercée aujourd'hui par des sous-traitants privés ? Loin d'être anecdotique, l'analyse des pratiques de légitimation mises en ouvre par cette « industrie » illustre, à travers le passage du mercenariat stigmatisé à une identité redéfinie, la question plus générale de la construction d'une norme professionnelle et sociale, mais aussi celle de sa réception et de ses limites alors qu'elle est élaborée en premier lieu par des acteurs privés et qu'elle revient sur les fondements supposés de l'État moderne.

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Eduquer et punir : travail éducatif - sécurité et discipline en établissement pénitentiaire pour mineur

Article de Gilles CHANTRAINE, Nicolas SALLEE

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, n° 3, juillet-septembre 2013, pp. 437-464.

Mots clés : PJJ, Éducateur de justice, Travail éducatif, Sécurité, Discipline, EPM, ETABLISSEMENT PENITENTIAIRE POUR MINEUR, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL

Un trait caractéristique des établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM), nouvelles prisons réservées aux jeunes de 13 à 18 ans, réside dans l'injonction faite aux surveillants pénitentiaires et aux éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de travailler en binôme au sein des unités de vie qui composent la détention. Nous décrirons, dans un premier temps, comment ces éducateurs, plongés en milieu a priori hostile, doivent puiser dans différents registres moraux, éducatifs et pénologiques pour justifier, en pratique, leur présence en détention. Côté pénitentiaire, cette proximité renforcée avec les éducateurs risque de les cantonner encore davantage dans un pur rôle de garde, de « porte-clés ». Il s'agit alors pour eux d'imposer l'idée que le travail éducatif n'est pas l'apanage strict de leurs collègues PJJ, voire que, mutatis mutandis, ce sont eux les « vrais éducateurs ». Ils initient là un conflit de juridiction autour de l'acte d'éduquer, que nous détaillerons dans un deuxième temps. Dans un troisième temps, nous décrirons comment le système de sanction propre à l'EPM éclaire la suprématie des logiques sécuritaires en détention. En effet, d'un côté, si les surveillants peuvent mettre en avant la dimension éducative de la punition, c'est à la condition préalable de conserver le privilège de définir ce qui, en détention, est possible ou non, en empêchant notamment l'émergence de toute forme innovante ou alternative de résolution des conflits. De l'autre, les éducateurs sont pris en étau entre une logique de retrait consistant au mieux à dénoncer la manière dont le système de sanction serait par nature anti-éducatif, et une logique de réinvestissement éducatif consistant à affirmer que le respect de l'ordre pénitentiaire, aussi arbitraire soit-il, est une étape indispensable du processus de responsabilisation du détenu, actualisant à nouveaux frais la vocation disciplinaire de l'institution carcérale.

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