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Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 214, septembre 2016, pp. 46-65.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Modèle parental, Inégalité, Travail ménager, Reproduction sociale, Représentation sociale, Famille, [QUOTIDIEN], Statistiques, Mode de garde, Rôle, Divorce
De grandes différences de statuts et de fonctions demeurent entre les hommes et les femmes dans la sphère privée. Cet article souligne l’importance de la présence de l’enfant dans le maintien et la justification de ce déséquilibre persistant. L’enfance – et a fortiori la petite enfance – reste en effet un domaine où la coparentalité est peu active dans les faits. Fortement intériorisée par les parents des deux sexes, y compris chez les jeunes générations, la division sexuelle des rôles parentaux transparaît également dans l’action des politiques publiques menées en France au cours de la dernière période, tiraillées entre le souci affiché de favoriser une plus grande égalité entre hommes et femmes dans les sphères de la famille et du travail et leur « attachement traditionnel » aux spécialisations des rôles sociaux de sexe. L’institutionnalisation des modes de garde a fortiori individualisés, mais aussi paradoxalement les nouvelles lois supposées favoriser un meilleur partage des responsabilités parentales après divorce ont implicitement consacré une place principale aux femmes dans l’exercice de leur rôle maternel. En s’appuyant sur des résultats d’enquêtes sociologiques et sur une exploitation de données statistiques, cet article entend prendre la mesure de la réalité des normes sociales de parentalité à l’aune des représentations sociales et des actions de la sphère publique si étroitement présentes au cours de ces dernières décennies dans la définition sociale (normative) de la sphère privée et des ses relations internes.
L'aliénation parentale a été individualisée comme syndrome. Le concept est repris ici plutôt comme le résultat d'un dysfonctionnement systémique global dans lequel sont impliqués tous les partenaires, parents, enfants et professionnels. Les réponses judiciaires jouent ici un rôle majeur. La clarification d'un contexte en général complexe impose un traitement judiciaire clair, ferme et rapide. L'expertise ne devrait pouvoir intervenir que dans un deuxième temps, et à la condition d'être familiale et relationnelle, ce qui en France n'est pas encore bien inscrit dans les pratiques.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 29, n° 3, pp. 401-428.
Mots clés : Protection de l'enfance, ASE, Orientation éducative, Maltraitance, Famille, Accompagnement, Intérêt de l'enfant, Carence familiale, Responsabilité, Parentalité, Équipe soignante, Intervention sociale, Mandat judiciaire, BELGIQUE
En Communauté française de Belgique, le décret de l'aide à la jeunesse du 4 mars 1991 a donné une nouvelle impulsion à l'ensemble de la politique relative à ce secteur. Une quinzaine d'années plus tard, à partir de sa pratique dans un centre d'orientation éducative travaillant sur mandat du Service de l'Aide à la Jeunesse (SAJ), l'auteur questionne son travail dans les nombreuses situations de maltraitance confiées au service. (...) L'élaboration d'une méthodologie particulière, à partir d'un travail d'équipe en co-intervention, va servir notre objectif : constituer, dans le cadre d'un mandat SAJ, un outil au service de l'intérêt de l'enfant. Car le risque est bien là, celui que les promoteurs du décret souhaitaient prioritairement éviter : la judiciarisation trop rapide de ces situations de maltraitance pourrait laisser croire qu'elles ne doivent être prises en charge que dans le seul cadre judiciaire.