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La tendance à la responsabilisation accrue du justiciable dans le champ pénal est un phénomène qui s'illustre tout particulièrement dans les sanctions alternatives que sont la surveillance électronique et la peine de travail. Chargé de mener à bien un parcours d'insertion ou de s'intégrer dans un milieu de travail, le condamné se trouve renvoyé à l'exercice responsable de la (relative) autonomie qui lui est accordée dans ce cadre. On note cependant que ce projet se réalise aussi grâce à lacontribution d'une multitude d'acteurs privés quiconcourent directement ou non, consciemment ou non, à l'exécution d'une peine en milieu ouvert. Il semble donc qu'un transfert de responsabilité s'opère non seulement vers le condamné mais également vers son environnement proche, qu'il s'agisse des acteurs de sa sphère familiale, amicale ou professionnelle. La présente contribution vise dès lors à rendre compte, au départ de données empiriques issues du terrain belge, des effets indirects que l'injonction d'autonomie faite à un condamné à une peine de travail ou placé sous surveillance électronique produit sur son environnement ainsi que des transferts de responsabilité qui peuvent s'opérer à cet égard.
Les changements sociétaux du XXe siècle ont amené un focus sur l'épanouissement individuel, bousculant en cela les formes d'organisation familiale traditionnelle (Khan, 2009). Nous étudions ici les répercussions de cet individualisme sur une famille lors de l'autonomisation de la cadette aux prises avec deux codes culturels antagonistes. Plus précisément, nous nous intéressons à l'utilité de la résonance comme levier thérapeutique pour comprendre les enjeux dans cette famille. Prendre en compte le vécu émotionnel au cours du travail thérapeutique nous a permis de découvrir le thème commun sur lequel vibrait chacun des membres de la famille et la configuration dysfonctionnelle que nous étions en train de renforcer en rejouant avec eux un scénario stérile. Grâce à ce constat, nous avons pu rééquilibrer nos alliances pour permettre à chacun de sortir du rôle dans lequel il était figé et, ainsi, leur offrir la possibilité d'écrire un nouveau scénario.
L'article part de la considération que notre culture récompense de façon exagérée l'acquisition de l'autonomie. Successivement, il montre combien placer les patients le long d'un continuum allant du pôle dépendant au pôle autarcique peut se révéler très utile pour les thérapeutes systémiques. Ceci représente une façon assez simple d'intégrer dans notre optique le concept de trait de personnalité sous-jacent à l'étiquette symptomatique.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 32, n° 4, pp. 479-492.
Mots clés : Autonomie, Thérapie familiale, Groupe d'appartenance, Maturation, Conflit, Famille, Individualisme, Dépendance, Fratrie, Changement, Adolescent
Dans un contexte sociétal où l'individualisme fait de l'autonomie la capacité à vivre indépendamment de tout, les conflits qui opposent les adolescents à leurs parents pourraient dénoncer un manque d'appartenance. L'auteur nous emmène à la rencontre d'une famille dans laquelle une adolescente s'oppose pour maintenir le lien. Elle illustre par son cheminement la nécessité d'appartenir à un groupe pour s'en différencier et devenir autonome au sens premier du terme.
Faisant suite à leur premier article recensant la littérature concernant la théorie de cycle de vie familiale, les auteurs présentent une étude effectuée auprès d'une population clinique d'adolescents anorexiques. L'objectif de celle-ci vise à identifier, chez des familles comprenant un (e) adolescent (e) anorexique (e) (n = 9), les différentes tâches développementales difficilement résolues en les comparant à un échantillon de familles issues d'un groupe comparatif populationnel (n = 11). Les résultats démontrent que les familles d'anorexiques sont davantage exposées à des échecs dans leurs tâches développementales familiales. Egalement, les difficultés développementales s'accroissent en nombre plus la famille évolue dans le temps. Enfin, les échecs développementaux caractérisant les familles d'anorexiques peuvent être regroupés autour de certains thèmes, dont notamment le couple parental, l'autonomisation et la socialisation des enfants...
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 29, n° 1, pp. 21-35.
Mots clés : Psychothérapie, Thérapie de couple, Thérapie familiale, Approche systémique, Psychothérapeute, Modèle, Prise en charge, Différence, Autonomie, Dépendance, Éthique
De plus en plus de situations complexes font apparaître aussi bien les limites des thérapies familiales et de couple, que celles des thérapies individuelles. Ces situations nécessitent souvent la prise en charge du couple ou de la famille par un thérapeute, d'une part, et la prise en charge d'un enfant/adolescent/ou membre du couple par un autre thérapeute, d'autre part. (...) Les liens entre les thérapeutes ne viennent pas entraver leur indépendance. Les différences se complètent naturellement et ce, d'autant plus qu'il y a partage d'une éthique commune et d'une même conception partagée de l'homme et de la clinique.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 29, n° 1, pp. 37-41.
Mots clés : Autonomie, Dépendance, Concept, Relation, Thérapie de couple
Dans ce texte, l'auteur considère l'autonomie comme une caractéristique individuelle et la dépendance comme une caractéristique relationnelle dans une dynamique du lien. Il en tire les conséquences pour le travail thérapeutique.