Article de Déborah Kawczak
Paru dans la revue Forum, n° 171, 1-2024, pp. 75-81.
Mots clés : Travail social : Métiers, Enfance-Famille, Famille, Réunion, Empowerment, Espace transitionnel, Changement, Travail social, Relation familiale, Outil, Coordonnateur
Le champ du travail social nous pousse à toujours plus de recherche et de créativité afin d'innover sans les réponses et outils proposés aux personnes et à leur entourage. Il s'agit aujourd'hui d'accompagner chacun selon sa situation, au plus près des besoins définis et des objectifs envisagés. Qui mieux que la personne au coeur de l'accompagnement peut faire cette évaluation et engager un processus de changement ? C'est dans cette perspective que le pouvoir d'agir est redonné à chacun et que les conférences familiales se développent sur notre territoire. Les bénéfices en sont multiples et inattendus, pas forcément là où nous les attendions.
Cet article relate ainsi comment une conférence familiale a été proposée à une jeune fille et ses parents dans l'objectif explicite de travailler les relations familiales et a eu comme effet de travailler l'implicite souffrant. A travers le récit d'un exemple concret, nous observons comment la conférence familiale est avant tout un processus qui s'engage dès le départ et se développe pendant la phase de préparation. Le pouvoir d'agir est donné à la personne dès la proposition de la conférence familiale, puisque c'est elle qui décide ou non de s'engager, et agit ainsi avant tout à un niveau symbolique. Le message envoyé implicitement à l'inconscient est que la personne a concrètement le pouvoir de changer les choses, de manière sécurisée et accompagnée. Ici, l'espace transitionnel créé par la phase de préparation de la conférence a fourni les conditions d'une réflexion psychique opérante. Les processus psychiques sont alors à l'oeuvre dans l'ombre tandis que le processus de changement engagé produit des résultats imprévus. Les enjeux psychiques inconscients ont été mis au travail de manière implicite.
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Article de Bertrand Chapuis
Paru dans la revue Empan, n° 112, décembre 2018, pp. 43-49.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Parentalité, Perversion, État limite, Jeune majeur, Handicap, Adulte, Espace transitionnel
Les enjeux que traverse le secteur du handicap avec les difficultés qu’ils génèrent et la créativité qu’ils suscitent concernent notamment le passage de l’adolescence au statut d’adulte. Les nouvelles populations de jeunes adultes accueillis dans le médico-social présentent des profils psychopathologiques différents. Ces évolutions surviennent au fil des âges et du temps qui passe et concernent autant l’individu que l’institution. Elles amènent des changements dans le regard sur les handicaps et des adaptations dans le vécu des parcours, autant pour les résidents que pour les professionnels…
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Article de Michèle Gaillard Bosson
Paru dans la revue Empan, n° 106, juin 2017, pp. 109-115.
Mots clés : Lien social-Précarité, CHRS, Réinsertion sociale, Espace transitionnel, Accompagnement, Contre-transfert, Demande, Besoin
L’absence de demande d’aide chez la personne accueillie en CHRS est un constat fréquent. En lien avec l’histoire et la souffrance psychique de la personne, elle nécessite une réflexion qui inclue ces aspects. La commande de réinsertion sociale se trouve souvent mise en échec par le vécu difficile de la réalité chez la personne accompagnée. En questionnant la définition de la réinsertion sociale, une tentative de réponse est proposée ici pour faire émerger la demande d’aide, en référence à la notion d’« espace transitionnel » de Winnicott.
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Article de Corinne Blouin, Christine Landel
Paru dans la revue Empan, n° 100, décembre 2015, pp. 183-188.
Mots clés : Surdicécité, Handicap sensoriel, Enfant, Conte, Espace transitionnel, Anxiété, Atelier, Apprentissage, Pédagogie, Éducation spécialisée, Imaginaire, Communication, Psychologie du développement
Le CESSA - Centre d'éducation spécialisée pour enfants sourds aveugles et sourds malvoyants - accueille un public d'enfants qui présentent une double déficience sensorielle, avec des difficultés majeures de relation, de communication et d'accès à l'imaginaire. Une psychologue et une professeure se sont associées pour animer un atelier contes qui utilise diverses modalités de présentation d'un même conte, dans un petit groupe de cinq enfants.
Après une année d'expérience, elles constatent que l'atelier conte a eu, pour les enfants du groupe, une fonction contenante, organisatrice de la pensée, constructrice de la personnalité et de soutien aux apprentissages pédagogiques.
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Article de Gaëlle Légo
Paru dans la revue Empan, n° 99, septembre 2015, pp. 73-79.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Médiation, Thérapie de groupe, Transfert, Conte, Espace transitionnel, Psychose, Dynamique de groupe, Subjectivité, Rêve, Automutilation, Lien social
Dans le traitement de pathologies graves, les groupes thérapeutiques nous autorisent le maniement d’un transfert tant horizontal que vertical. Ce chassé-croisé d’interactions nous permet d’obtenir une fragmentation, non négligeable, des effets transférentiels. Les contes œuvrent comme « enveloppe sécurisante » pour accueillir les affects régressifs, les motions pulsionnelles archaïques. Structurés à partir de la loi de la parole et de la transmission des interdits fondamentaux, ils sont le véhicule d’une codification et d’une organisation de l’expérience sociale et psychique.
Nous verrons, avec Constantin, comment nos interventions consistent d’abord à faire barrage avec la jouissance envahissante d’un réel hallucinatoire. Ensuite, « savoir ne pas savoir » à la place du sujet va lui autoriser une invention singulière. C’est par la dynamique groupale que ce sujet « persécuté » a pu obtenir une relative stabilisation : de la déviation de la pulsion de mort à l’émergence d’une subjectivité.
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