Article de Hanane Boumaiza, Claire Metz
Paru dans la revue Dialogue, n° 241, septembre 2023, pp. 95-110.
Mots clés : Enfance-Famille, Intervention psychosociologique, Relation enfant-parents, Conflit de loyauté, Divorce, Parentalité, Soutien à la parentalité, Accueil enfant-parents, Rencontre, Visite médiatisée, Maintien du lien, Contre-transfert
Les situations de séparation conflictuelle entre parents peuvent provoquer une rupture du lien entre l’enfant et un de ses parents. L’espace de rencontre (ER), en mettant en place des droits de visite encadrés, est alors le dernier recours de ces parents pour retisser un lien. Dans l’ER dont il est question dans cet article, les visites concernent principalement le père, la mère étant alors le parent gardien. Dans ce cadre ont été rencontrés des enfants qui affichaient une volonté de rompre tout lien avec leur père, ce refus massif s’apparentant à un clivage de loyauté. Pour comprendre cette attitude, l’article interroge, à travers le cas de Marie, la dimension psychosociale de la fonction paternelle, la dimension intrapsychique et la dynamique relationnelle dans cette triade père-mère-enfant afin d’envisager le dispositif à mettre en place dans les situations de conflit de loyauté.
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Article de Léa Sand
Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 35-51.
Mots clés : Enfance-Famille, Divorce, Séparation, Garde alternée, Silence, Culpabilité, Déni, Maintien du lien, Psychanalyse, Rupture, Haine
À partir de son écoute de psychanalyste avec des enfants et des adultes, l’auteure s’interroge quant aux aménagements nouveaux de la répartition du temps et des espaces entre les parents séparés et désireux de préserver le lien avec leurs enfants. D’une part, les discours banalisent la séparation en s’appuyant sur une réalité statistique qui témoigne de la fréquence des divorces, d’autre part ils tentent d’atténuer les effets mortifères sur les enfants en déniant la réalité du changement, quel que soit l’aménagement spatio-temporel de la nouvelle configuration familiale. L’enfant est souvent appelé à faire allégeance au fantasme de la continuité, en dépit de la rupture ; à charge pour lui d’assumer la mort d’un projet familial, dans le travail de deuil de la famille.
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Article de Karine Marteau Fassel
Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 113-132.
Mots clés : Enfance-Famille, Autorité parentale, Conflit, Couple, Divorce, Magistrat, Garde alternée, Séparation, Maintien du lien, Fratrie, Grands-parents, Intérêt de l'enfant
Lorsque le couple se sépare, les liens se distendent mais ne sont pas immédiatement rompus. En effet, la séparation effective se trouve retardée pour diverses raisons : d’abord parce que l’un des époux – voire les deux – peut ne pas vouloir, au regard de convictions personnelles, envisager de rompre le lien conjugal ; ensuite parce que les époux peuvent se trouver confrontés aux lenteurs d’une procédure de divorce ; enfin – et plus généralement – parce que la séparation passe aussi par le retour à l’autonomie financière et patrimoniale, imposant à chacun de décider du partage des biens acquis pendant la vie commune. S’agissant des enfants communs, le législateur de 2002 a limité les effets de la rupture du couple parental en tenant l’enfant éloigné des conflits et des bouleversements engendrés par la désunion de ses parents, consacrant ainsi la notion de coparentalité, et ce dans l’intérêt des enfants. Au-delà, il s’agit également de garantir à l’enfant le maintien des liens qu’il a pu entretenir jusqu’à présent avec chaque composante de son entourage familial (frères et sœurs, grands-parents).
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