Article de Ivan Gicquel
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 93-100.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie infantile, Psychanalyse, Changement, Approche historique, Pluridisciplinarité
La pédopsychiatrie, depuis l’origine, répond à la commande sociétale en même temps qu’elle foisonne de nouveaux concepts. Les mouvements d’accélération contemporains, qui infiltrent la discipline, ont un effet de désorientation et posent inéluctablement la question du sens. Les professionnels du soin psychique vivent ainsi une forme de désorientation et résistent à celle-ci en tentant de relier entre eux les éléments théoriques de modélisation du psychisme et les conceptions thérapeutiques. Mais les problématiques de flux débordants des sollicitations, souvent au-devant de la scène, poussent nécessairement à penser des alternatives à la « pédopsychiatrisation » de la société.
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Article de Rémy Puyuelo, Louis Ruiz
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 80-92.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Pluridisciplinarité, Adolescent, Soin, Psychopathologie, Prise en charge, Jeune en difficulté, Rencontre, Reconnaissance, Relation soignant-soigné, Narcissisme, Psychisme
Comment définir et approcher ces populations d’ados au comportement difficile et aux situations environnementales complexes, ces sdf psychiques, petits Pinocchio de la vie ? Parfois inclassables psychopathologiquement, inadaptés scolairement et incasables socialement, mettant en échec toute proposition de soin. Ils se définissent négativement : ni psychotiques, ni névrotiques, ni pervers, ils présentent en fait des inorganisations identitaires narcissiques précoces. Appelés abusés narcissiques, ils méritent une approche psychopathologique fine et posent la question du soin.
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Article de Pascale Ambroise, Serge Bruckmann
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 40-50.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie, Relation enfant-mère, Traumatisme, Corps, Résilience, Soutien à la parentalité, Image mentale, Psychisme, Implication personnelle
Léa a été exposée à un traumatisme brutal. À 2 ans, elle n’avait aucune représentation pour donner sens à la violence de ses éprouvés. La continuité des soins et ma présence auprès de Léa immédiatement après les événements ont facilité le travail thérapeutique. La compréhension du traumatisme s’est déclinée en différentes étapes en fonction des capacités d’intégration de Léa, pour arriver à la figuration, la mise en lien et en mots des événements. Le thérapeute contient l’impensable sans verbaliser le récit « de l’extérieur », ce qui conduirait à une néo-histoire non élaborée.
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Article de Martine Girard
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 34-39.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Soin, Tolérance, Psychothérapie, Folie, Psychiatrie, Temps
L’auteur part de la phrase de Rickman : « La folie, c’est ne pas pouvoir trouver quelqu’un qui vous supporte », pour envisager les différents sens de « supporter » à partir de Winnicott et prendre aussi en considération la capacité des soignants à supporter le non-changement. Une vignette clinique aborde la question du soin psychique de base en institution comme entrecroisement de regards et d’écoutes incarnés, différenciés et non interchangeables, qui viennent borner un espace de circulation psychique permettant au patient d’investir à dose supportable une relation.
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Article de Georges Gaillard
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 25-33.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Groupe d'appartenance, Soin, Travail d'équipe, Implication personnelle, Participation, Créativité
Le lien soignant relève d’un travail de Sisyphe. Il suppose la construction d’appartenances groupales et institutionnelles, et simultanément la mise en place de différences structurantes ; l’assurance pour chacun de se savoir participer d’une histoire commune, et celle d’être reconnu dans une place singulière. C’est la qualité d’une telle construction collective qui conditionne la capacité soignante et autorise une plus grande tolérance à la déliaison, aux morcellements, et aux angoisses, inhérents aux rencontres cliniques.
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