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Article de Karen Albufera Altimari, Dominique Broussal
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 140-147.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Formation professionnelle, Professionnalisation, Assistant familial, Reconnaissance, Équipe pluridisciplinaire, Identité professionnelle, Groupe d'appartenance, Enfant placé, ASE, Niveau de qualification, DEAF, Travailleur social
La professionnalisation des assistants familiaux est récente et leur reconnaissance professionnelle encore sujette à discussion. Leur mission première se situe dans la protection de l’enfance, prenant appui sur le travail avec l’équipe pluridisciplinaire. La question de l’appartenance à cette équipe est discutée ici, mettant en évidence différents éléments provenant de notre enquête de terrain. Le travail d’analyse est issu des focus groupes menés auprès d’assistants familiaux auprès desquels nous intervenons.
Qu’est-ce que c’est un·e psychomotricien ·ne ? Quelles sont les origines de cette profession ? De Platon aux dernières ouvertures d’instituts de formation en psychomotricité, ce texte montre la nécessité de s’émanciper du dualisme pour aller vers une vision et une clinique d’un sujet intégré. J. de Ajuriaguerra a ainsi fait la synthèse des travaux de ses prédécesseurs sur la thématique de ce fonctionnement intermédiaire. L’explosion démographique des psychomotricien ·nes marque la dernière étape de cet historique.
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 172, 2023, pp. 69-77.
Mots clés : Travail-Emploi, Grand âge-Vieillissement, Aide soignant, Professionnalisation, Reconnaissance, Profession, Pratique professionnelle, Institution, EHPAD, Personne âgée, Conditions de travail, VAE
La dénonciation récente des pratiques de certains Ehpad a visé entre autres l’exercice du métier d’aide-soignante sans le diplôme d’État (DE) associé à ce métier. Or l’existence de « faisant fonction » n’est ni nouvelle ni exceptionnelle. « Faire fonction » a longtemps été accepté comme mode d’exercice transitoire, inscrit dans un processus de sélection en vue d’accéder à la formation d’aide-soignante. La validation des acquis de l’expérience (VAE) en a même fait un moyen d’apprendre sur le tas, susceptible de conduire à développer des compétences équivalentes à celles qu’on peut acquérir en formation. On constate cependant que les faisant fonction qui se présentent en VAE du DE d’aide-soignante n’ont eu pour la plupart aucune autre expérience que celle du travail auprès des personnes âgées. Pourtant, celui-ci ne se fait pas toujours dans les conditions qui permettraient de développer toutes les compétences du métier. Même si elles aspirent au diplôme, les faisant fonction d’aide-soignante exercent en réalité de façon durable, sous ce statut. À observer celles qui tentent d’obtenir le diplôme par la VAE, il apparaît qu’entre les tâches réalisées de façon non conforme et celles qui ne sont jamais faites, les faisant fonction ne font parfois qu’illusion d’aides-soignantes en dépit de toute leur bonne volonté.
Paru dans la revue Forum, n° 164, septembre 2021, pp. 7-15.
Mots clés : Travail social : Formation, Travailleur social, Formation professionnelle, Compétition, Service public, Professionnalisation, Libéralisme, Travail social, Représentation sociale, Approche historique
Rassemblant diverses observations et travaux récents, l’auteur aborde la forte érosion qui affecte aujourd’hui le système de formation historique aux métiers du travail social. Il analyse d’abord la
dualisation et la hiérarchisation en cours entre cadres et exécutants, puis s’interroge sur l’évolution des représentations de ce travail professionnel de terrain auprès des personnes en difficulté et expose les bases d’une approche plus substantielle que fonctionnelle. S’agissant de la formation proprement dite, il montre les conséquences pratiques et éthiques de la tyrannie de l’employabilité et de l’ouverture délibérée au marché et à la concurrence, faisant disparaitre l’esprit de service public. Le chercheur déplore enfin la confusion entre recherche scientifique, études commanditées et simple réflexivité, avant de présenter, en conclusion, les conditions d’une libération de l’intelligence du travail social.
Paru dans la revue Forum, n° 164, septembre 2021, pp. 40-48.
Mots clés : Travail social : Formation, Travail social, Formation, Travailleur social, Éducation spécialisée, Université, Savoir, Approche clinique, Réforme, Approche historique, Référentiel, Professionnalisation, Compétence professionnelle, Certification, Bureaucratie
L’article soutient la nécessité des références à la clinique et aux savoirs dans la formation des travailleurs sociaux. Partant d’une approche historique du diplôme d’État d’Éducateur Spécialisé, l’auteur
dénonce les risques de technocratisation des formations et des pratiques induits par les réformes 2007 et 2018. L’article s’ouvre sur un pari : celui de la formation des éducateurs à l’université, comme possibilité de relance de la dialectique clinique‐savoirs et mode de subversion des logiques de compétences à l’œuvre dans les référentiels DE.
Paru dans la revue Forum, n° 164, septembre 2021, pp. 24-39.
Mots clés : Travail social : Formation, Travail social, Réforme, Formation, Référentiel, Transversalité, Professionnalisation, Diplôme, Organisme de formation, Travailleur social, Culture professionnelle, Formateur
Cet article porte sur la figure la plus emblématique de la réforme des diplômes d’État de métiers achevée en 2018 censée refonder la formation à l’aune d’un projet politique récurrent visant à imposer la
primauté du « travail social » sur les métiers : le socle commun des compétences et des connaissances. Partant de l’expérience des formateurs de terrain aux prises avec ce socle commun introuvable, l’article cherche à démonter les ressorts de cet opérateur de transversalité. Outre les approches du « commun » relevant de registres politiques de justification qui apparentent le socle commun à un couteau suisse au regard de sa multifonctionnalité quasi magique, la question se pose de la conception de la référentialisation par les compétences. Procédant paradoxalement par mise à distance de l’activité réelle du travail, elle ne peut que paralyser la professionnalisation par la formation.
Paru dans la revue Forum, n° 162, février 2021, pp. 80-88.
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Travail social, Centre social, Politique, Professionnalisation, Action sociale, Militantisme
Peut-on allier neutralité politique et pouvoir d’agir ? Quelle posture adopter pour un responsable de centre social, en évitant influence environnementale, économique, sociale ? Le « pouvoir d’agir » des structures sociales devient incompatible avec la rentabilité et la dépendance financière. Populations, militants, intervenants et interactions humaines en sont impactés. Il devient illusoire de concrétiser le « pouvoir d’agir » en « puissance d’agir ».
Paru dans la revue Empan, n° 109, mars 2018, pp. 130-136.
Mots clés : Travail social : Métiers, Assistant maternel, Vulnérabilité, Genre, Formation, Éducation, Parcours professionnel, Emploi précaire, Reconnaissance, Professionnalisation, Isolement, Risque professionnel
La vulnérabilité des assistantes maternelles constitue un frein au développement professionnel. Parmi les obstacles, on relève le statut social, la configuration de l’espace de travail dans la sphère domestique, la solitude autant que les petits arrangements familiaux. Des conditions d’un travail précaire qui renforcent les assignations de genre faites aux femmes peu diplômées, mariées et ayant des enfants, dont le foyer est installé en zone périurbaine et à la campagne. De surcroît, l’invisibilisation des actes éducatifs contribue au défaut de reconnaissance de l’activité.
Paru dans la revue Empan, n° 109, mars 2018, pp. 74-81.
Mots clés : Travail social : Formation, Professionnalisation, Formation alternée, Travailleur social, Innovation, Accompagnant éducatif et social, Méthode pédagogique, La Réunion
À La Réunion, l’EMAP, École des métiers de l’accompagnement de la personne, applique une nouvelle forme de professionnalisation au diplôme d’AES : la formation par immersion, dite aussi formation in situ. Ce dispositif pédagogique se dessine comme une pratique innovante dans laquelle la professionnalisation repose sur une construction tripartite des savoirs faisant intervenir formateurs, apprenants et professionnels. Cet article décrit ce dispositif et présente également les premiers résultats de l’évaluation de cette formation par l’immersion obtenus dans le cadre d’une recherche menée par l’EMAP.
Paru dans la revue Empan, n° 109, mars 2018, pp. 61-67.
Mots clés : Travail social : Métiers, Professionnalisation, CAFERUIS, Management, Cadre, Institution, Compétence professionnelle, Parcours professionnel, Formation professionnelle, Qualification professionnelle
Cet article analyse le désir d’évoluer et de se professionnaliser vers un CAFERUIS autour d’une question fondamentale : pourquoi et jusqu’où suis-je prêt à aller pour exercer mon métier de cadre intermédiaire ? C’est dans le cadre de la formation que le futur cadre va pouvoir s’affirmer, se positionner, muer pour changer de posture, et trouver sa propre trajectoire. Contribuer à la fabrique de cadres, c’est être en phase avec trois logiques : le cadre formatif lié au référentiel professionnel, l’organisation qualifiante comme organisation apprenante lors du stage, le soutien du futur cadre dans son insertion professionnelle.