La puéricultrice peut être sollicitée lors du placement d’un enfant dans le cadre de la protection de l’enfance. En effet, des visites parent-enfant sont prévues par le juge en cas d’éloignement de ce dernier de son domicile familial. L’accompagnement de ces rencontres par une puéricultrice présente plusieurs intérêts, dont l’observation du lien familial, l’évaluation de la santé et du développement de l’enfant, ainsi que le soutien de la parentalité.

La consultation de puéricultrice vise à mettre à disposition, dans l’offre de soins de ville, un accompagnement individualisé des parents leur permettant de répondre au mieux aux besoins de santé de leur jeune enfant. Elle mobilise des compétences spécifiques, comme le montre un retour d’expérience sur une approche en éducation pour la santé développée dans une telle consultation.

Les troubles du neurodéveloppement s’accompagnent fréquemment de problèmes de comportement chez l’enfant ou l’adolescent. Dans ce contexte, les programmes d’entraînement aux habiletés parentales (PEHP) ont fait la preuve de leur efficacité. Les puéricultrices ont un rôle à jouer face à ces défis comportementaux en tant que ressources dans le développement des enfants et l’accompagnement parental. Les PEHP sont fondés sur des approches respectueuses et renforçatrices, en intégrant les connaissances en neurosciences. Ils visent à améliorer la relation parent-enfant, à réduire les pratiques parentales négatives et à enseigner des stratégies efficaces.

Au deuxième rang des accidents de la vie courante dont sont victimes les moins de 4 ans, les ingestions et intoxications alimentaires sont un enjeu de santé publique. Le phénomène s’est accentué durant les périodes de confinement liées à la Covid-19, avec une hausse des passages aux urgences pour ce motif. La puéricultrice est un acteur majeur dans le rôle de prévention active auprès des parents, en soutenant leurs compétences parentales.

Le passage de la situation d’attente et de projections théoriques au face-à-face avec l’enfant au moment de la naissance, nécessite un accompagnement pour réussir, en peu de temps, la transmission d’informations et de savoir-faire aux parents. Un échange avec une infirmière puéricultrice, exerçant depuis plusieurs années dans un service de maternité en région parisienne, apporte un éclairage sur la spécificité de son rôle pour une prise en soins de qualité du nouveau-né.

L’infirmière puéricultrice en secteur libéral est une intervenante méconnue du parcours de santé de l’enfant. Pourtant, elle représente un atout majeur pour répondre aux problématiques liées aux contextes sociétal et sanitaire actuels, en lien avec les différents professionnels de santé. La création d’une nomenclature spécifique à l’accompagnement de l’enfant et de sa famille permettra le développement d’une offre de soins accessible à tous.

Les enfants exilés en France avec leur famille arrivent souvent après avoir vu ou subi de multiples violences dans leur pays d’origine et/ou pendant leur parcours migratoire. Leur orientation vers des structures de soins est, pour diverses raisons, complexe. Différents dispositifs d’accueil et d’hébergement coexistent en France. Les missions de deux structures franciliennes accueillant ces enfants réfugiés sont présentées : le centre d’accueil, de soins et d’orientation de Médecins du monde en Seine-Saint-Denis et le pôle santé du centre d’hébergement d’urgence pour migrants d’Ivry-sur-Seine, géré par le Samu social de Paris. Au-delà de l’urgence, leurs équipes accompagnent les familles vers l’autonomie.