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L’objectif de notre recherche est l’analyse prospective des modifications du mythe familial et de la structure de la famille durant la période de la crise du post-partum conduisant à une hospitalisation mère-enfant. Dans la perspective de faire une esquisse du mythe familial, nous optons pour l’utilisation des blasons de famille. Les résultats indiquent que la crise du post-partum nécessitant une hospitalisation conjointe est caractérisée par l’absence de représentations du bébé, du père, des grands-parents, du rôle parental et de la différenciation familiale. L’hospitalisation et le processus thérapeutique périnatal permettent à ces mères d’intégrer des éléments dyadiques dans leur réseau de signifiants familiaux, alors que l’intégration triadique est moins présente dans notre population. Nous avons constaté une amélioration significative des scores de fonctionnement familial dans tous les groupes de diagnostic à la sortie de l’hôpital et six mois plus tard. Les scores relatifs aux relations mère-bébé et aux symptômes se sont également améliorés de manière significative.
Article de Olga Perelman, Hélène Riazuelo, Eduarda Carvalho, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, 5-56.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Dessin, Grossesse, Fœtus, Image mentale, Image du corps, Prévention, Psychopathologie, Recherche
Partant de trois travaux de recherche en psychologie clinique psychanalytique et développementale ayant porté sur les représentations du corps de la femme enceinte et du bébé à naître au cours de la grossesse, nous cherchons à souligner l’intérêt de proposer le dessin au cours d’entretiens en période périnatale comme support à l’élaboration psychique. Notre objectif est ainsi d’exposer ces trois recherches et les contextes cliniques dans lesquels cette méthodologie a été exploitée (populations de femmes enceintes primipares et multipares, données quantitatives et qualitatives). L’analyse des dessins se révèle pertinente lors d’entretiens de recherche mais également en matière de prévention psychopathologique périnatale. La proposition de dessiner a sollicité un matériel associatif riche accompagnant le travail de représentation parentale maternelle.
Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 2, avril-juin 2021, pp. 177-196.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Jeune enfant, Malnutrition, Pauvreté, Santé, Développement cognitif, Apprentissage précoce, Psychologie du développement, Genre, Psychopathologie, Handicap mental, Stimulation, Cameroun, Congo, Tchad, Togo
Le retard de croissance a des effets négatifs sur le développement des enfants. En revanche, la stimulation protège du retard développemental. L’objectif de cette étude est d’évaluer dans quelle mesure le sexe des enfants module ces relations en Afrique sub-saharienne. L’analyse utilise les données groupées des dernières enquêtes démographiques et de santé du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Tchad et du Togo. La définition du statut développemental s’appuie sur l’index de développement précoce des enfants à 3-4 ans et l’évaluation de la stimulation sur des activités d’éveil physique et psychologique regroupées en 6 catégories. Les modèles explicatifs utilisés sont le probit simple et bivarié. Globalement, deux enfants sur cinq sont en retard de croissance, avec une prévalence équivalente entre sexe. Plus de la moitié des enfants connaissent à des degrés divers un problème développemental, accentué pour les garçons. Les effets du retard de croissance sur le retard développemental de l’enfant sont notables surtout pour le jeune garçon, mais ils sont atténués par le recours à la stimulation active dès l’enfance. La robustesse des résultats fondés sur quatre pays devrait inciter la promotion des activités de stimulation dans un contexte de prévalence élevée du retard de croissance et de retard développemental.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 345, mars 2021, pp. 24-28.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Oralité, Nourrisson, Prématurité, Sexualité infantile, Trouble du comportement alimentaire, Alimentation, Psychanalyse, Attachement, Développement cognitif, Psychopathologie
La notion d’oralité est complexe. Si la construction des compétences et de fonctions orales de la bouche, organe ouvert sur l’extérieur et l’intérieur, est plus aisée à décrire, leur implication dans la construction psychique est encore spéculative et dépend de la façon dont nous construisons nos modèles du développement. L’oralité des psychanalystes est ainsi indissociable des théories de la sexualité infantile et de l’attachement. Les incidences de ces notions sont développées en soulignant la part respective de la réalité de l’oralité instrumentale et des dimensions psychiques ou émotionnelles. Les avatars de l’oralité sur le plan psychopathologique sont abordés, en questionnant les catégories diagnostiques actuelles. D’une meilleure caractérisation des troubles de l’oralité alimentaire vers des propositions d’accompagnement, le chemin reste long mais passera nécessairement par une démarche de compatibilité entre approches et disciplines.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 325, mars 2019, pp. 24-29.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Pouponnière, Relation équipe éducative-famille, Accompagnement social, Attachement, Émotion, Relation enfant-parents, Psychopathologie, Confiance, Soutien à la parentalité, Protection de l'enfance, Repère, Carence affective
Accompagner la parentalité et la relation parents-enfant projette les professionnels de la pouponnière dans des relations très perturbées et les confronte à leur psychopathologie. En partant de la compréhension des processus relationnels en jeu, tant du point de vue parental que des professionnels, des repères sont proposés pour tisser une relation de confiance avec ces parents-là et est soulignée la nécessité d’un soutien des soignants et des acteurs sociaux.
Article de Roger Lécuyer, Blaise Pierrehumbert, Raffaella Torrisi, et al.et al.
Paru dans la revue Enfance, vol. 69, n° 4, octobre-décembre 2017, pp. 405-620.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Handicap-Situations de handicap, Psychologie du développement, Psychopathologie, Enfant, Adolescent, Nourrisson, Attachement, Stress, Autisme, Développement cognitif, Test d'intelligence, Sociabilité, Émotion, Vue, Conscience de soi
Toutes les sciences biologiques impliquées dans l'option développementale devraient pouvoir se regrouper pour marquer leur unité méthodologique notamment liée à la nécessité de prendre en compte la succession temporelle, les transformations, les états éphémères. Ce n'est pas encore le cas. Du moins la psychologie développementale et la psychopathologie développementale échangent-elles leur expérience, se contaminent-elles, s'influencent-elles mutuellement.
Article de Carla Pérez Martinez, Elisa Béal, Bruno Grollemund
Paru dans la revue Devenir, vol. 27, n° 4, décembre 2015, pp. 269-280.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Relation enfant-parents, Nourrisson, Malformation congénitale, Psychopathologie
Le comportement de retrait relationnel soutenu peut être compris comme une diminution chronique dans le système d’attachement, qui se généralise progressivement et qui se manifeste par une faible réaction à l’entourage. Généralement, la naissance d’un enfant atteint de fente labio-palatine (FLP) provoque un choc initial pour les parents qui se trouvent brutalement confrontés au visage ouvert de leur enfant. La surcharge émotionnelle de cette situation peut freiner leur investissement affectif.
Cette recherche propose d’établir un lien entre le retrait relationnel et les FLP, ainsi que sur l’impact sur les parents.