Documentation sociale

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Quand psychologues et policiers jugent ensemble : le recrutement des gardiens de la paix en France

Article de Frédéric Gautier

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 1, mars 2019, pp. 41-75.

Mots clés : Justice-Délinquance, Police, Recrutement, Psychologue, Entretien, Sélection

L’épreuve d’entretien, qui constitue une étape cruciale du dispositif de recrutement des gardiens de la paix, conduit des psychologues et des policiers à collaborer pour sélectionner les candidats. Par-delà les différences de statuts, les jeux d’appropriations croisées des catégories d’entendement d’un groupe par l’autre comme les modes dominants d’apprentissage du rôle, produisent une forme d’indifférenciation des exigences à l’égard des recrues, des conduites lors de l’épreuve et des manières de juger. Cette convergence interroge sur la spécificité de la contribution de la psychologie au dispositif de recrutement des policiers.

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Système pénal et patrimonialisation : entre lieux de mémoire et tourisme carcéral

Article de Gwenola Ricordeau, Fanny Bugnon, Marc Renneville, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 4, décembre 2018, pp. 605-685.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Patrimoine culturel, Musée, Tourisme, Enfermement, Approche historique, Mémoire collective, Société, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Sanction pénale, Droit pénal, Police, Justice

Ce dossier propose d’explorer un champ de recherche à la fois neuf et dynamique (en particulier en Amérique du Nord) qui entend saisir, à travers la question de la patrimonialisation, les mutations contemporaines du système pénal. Même si les établissements pénitentiaires constituent une entrée privilégiée dans le champ de recherche convoqué dans ce numéro et concentrent une bonne partie de l’attention des chercheur·e·s, les formes de patrimonialisation mobilisées par ce champ de recherche sont très variées.

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Comprendre le dépôt de plainte des victimes de viol : facteurs individuels et circonstanciels

Article de Camille Vanier, Aurélien Langlade

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 3, septembre 2018, pp. 501-533.

Mots clés : Justice-Délinquance, Viol, Enquête, Victime, Typologie, Décision, Justice, Non-recours, Police, Abus sexuel, Crime sexuel, Sociologie, Plainte

Le viol est une atteinte qui présente une particularité très intéressante pour la recherche dans la mesure où il s’agit de l’infraction sexuelle la plus grave et la plus traumatisante pour la victime, mais pour autant, du crime le moins rapporté aux autorités. Réalisée à partir de l’enquête de victimation française, cette étude a pour objectif d’apporter des éléments d’explication sur la décision de déposer plainte ou non à la suite d’un viol. Des analyses en régression logistique ont notamment permis de révéler que les déterminants du dépôt de plainte pour un viol hors ménage pouvaient être différents de ceux pour l’intra-ménage.

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Médecins légistes et policiers face aux expertises médico-légales des victimes de violences sexuelles

Article de Océane Pérona

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 3, septembre 2017, pp. 415-443.

Mots clés : Justice-Délinquance, Abus sexuel, Victime, Expertise médicale, Police, Pratique professionnelle, Expertise judiciaire, Interaction, Enquête, Entretien

Cet article s’intéresse aux expertises médico-légales des victimes de violences sexuelles et aux relations entre les policiers demandeurs de ces rapports et les médecins légistes qui les rédigent. Notre analyse distingue deux situations : celles où le certificat médical fait état de constats de lésion, et celles où le certificat ne constate aucune lésion physique. Cette dernière situation met à l’épreuve les rapports entre policiers et médecins légistes, et montre que chacun des deux groupes professionnels entretient des rapports différents à la victime.

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L’offre informelle de la sécurité publique au Bénin : l’instrumentalisation des groupes d’autodéfense par l’État

Article de Issifou Abou Moumouni

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 1, mars 2017, pp. 91-119.

Mots clés : Justice-Délinquance, Sécurité, Privatisation, Police, Légitimité, Statut juridique, État, Bénin

En dépit de leurs inestimables contributions dans la lutte contre les braqueurs, les Dambanga du Bénin sont en quête permanente de légitimité juridique et leur statut varie selon les segments de l’État. La présente étude interroge les stratégies quotidiennes développées par les Dambanga pour revendiquer leur reconnaissance légale dans le système sécuritaire au Bénin. Elle tente ainsi de dépasser les débats habituels relatifs aux relations entre le vigilantisme et l’État en intégrant les préoccupations liées aux stratégies des acteurs pour négocier leur reconnaissance officielle. Les résultats montrent que les acteurs étatiques adoptent des attitudes opportunistes consistant à accepter ou interdire ces groupes selon les circonstances.

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Police privée sur la ville : réflexions sur les discours policiers, le clientélisme et la " race " dans l’espace public

Article de Élodie Grossi

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 1, mars 2017, pp. 29-55.

Mots clés : Justice-Délinquance, Police, Privatisation, Population, Territoire, Étudiant, Université, Quartier, Ethnie, Ghetto, Discrimination, Légitimité, Langage, Entretien, Enquête, Etats Unis, Chicago

Le quartier de Hyde Park à Chicago, fief d’une des plus importantes universités privées du pays, est le théâtre d’une situation inédite en matière de gestion de l’ordre public : les policiers privés du University of Chicago Police Department (UCPD) ont peu à peu supplanté leurs confrères du public suite à la signature de récents accords municipaux laissant aux policiers privés la possibilité de gérer activement le territoire à l’intérieur et à l’extérieur du campus. Le travail ethnographique exploratoire auprès des policiers du UCPD entrepris en 2013 et présenté dans cet article analyse les rapports entretenus par les agents du UCPD avec l’espace public et avec les populations sur le territoire, suite à l’extension de leur juridiction. Se pose la question de l’égalité de traitement des populations par les policiers, puisque ces derniers prennent en charge à la fois les membres de la communauté académique, majoritairement « blancs », et les non-affiliés à l’université, résidents du ghetto « afro-américain » alentour. Au fil des sessions d’observations participantes et des entretiens semi-directifs menés lors des patrouilles, on verra l’adaptation de pratiques policières dites « classiques » à la situation locale de Hyde Park, notamment à travers l’utilisation par les policiers à la fois d’un vocabulaire assorti de termes racialisés, mais aussi de jeux langagiers d’euphémisation et de substitution qui mobilisent les catégories locales et masquent la frontière « ethno-raciale ». Ce vocabulaire « écran » est utilisé pour distinguer les individus perçus comme des clients « légitimes » des utilisateurs « non légitimes » du service, et traduit toute la prégnance du racisme institutionnel invisibilisé sur le terrain.

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Un acteur méconnu : la victime entre sa victimation et la police

Article de Philippe Robert, Renée Zauberman, Fadoua Jouwahri

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 3, septembre 2016, pp. 273-304.

Mots clés : Justice-Délinquance, Victime, Police, Recours, Motivation, Sociologie, Ile de France

Cet article étudie ce qui détermine la victime d’une infraction pénale à en informer – la littérature parle de renvoi – les autorités, en pratique la police. Pour l’ordinaire des victimes, il s’agit d’une expérience rare ; pourtant, c’est pour l’essentiel par leur renvoi que les institutions connaissent les infractions à victime directe, comme le vol, le cambriolage ou l’agression… À partir de données d’enquêtes de victimation en Île-de-France, l’article combine régressions, arbres de décision et analyse typologique. S’il part de la gravité du dommage, il dépasse ce consensus international : on l’imagine simple, la gravité s’avère complexe. L’article montre d’abord ses limites : elle laisse parfois place à d’autres motivations ou bien elle cache d’autres mécanismes. Ensuite, il s’attache aux cas paradoxaux où l’appréciation de gravité va de concert avec une absence de renvoi. Enfin, il montre que c’est la décision de recours à l’assurance qui détermine la formalisation du renvoi à la police dans un véritable dépôt de plainte.

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La police française à la lumière de la théorie de la justice procédurale

Article de René Lévy

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 2, juin 2016, pp. 139-164.

Mots clés : Justice-Délinquance, Police, Sociologie, Justice, Opinion publique, Représentation sociale, Enquête, Discrimination, HISTOIRE, Profession

Cet article propose une synthèse des résultats d’un certain nombre d’enquêtes françaises et internationales récentes portant sur les relations entre la police et le public en France, en s’appuyant sur la théorie de la justice procédurale. Les enquêtes d’opinion convergent pour montrer que ce sont les jeunes et les membres des minorités visibles qui ont l’image la plus négative de la police et lui font le moins confiance. L’article rapproche cette image négative des enquêtes qui se sont intéressées aux relations concrètes de ces groupes avec la police, marquées par l’hostilité réciproque et la discrimination policière. L’article propose ensuite une explication de cette situation en se fondant sur l’histoire de la police française et s’efforce de cerner ce qui fait la spécificité du « style » policier français dans le domaine de la sécurité publique.

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Des acteurs en quête de légitimité dans la production de l’ordre public urbain. L’exemple des inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris

Article de Jacques de Maillard, Mathieu Zagrodzki, Valerian Benazeth, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 3, septembre 2015, pp. 295-320.

Mots clés : Justice-Délinquance, Territoire-Logement, Ordre social, Sécurité, Insécurité, Milieu urbain, Sociologie, Identité professionnelle, Police, Légitimité, Paris

Cet article propose une analyse du corps des inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris. Malgré la singularité parisienne, marquée traditionnellement par une forte emprise du pouvoir central, la mairie n’en dispose pas moins d’agents emblématiques de la pluralisation du policing. Le présent texte s’intéresse à l’identité dont sont porteurs ces acteurs, à la nature de leurs tâches et la façon dont ils les accomplissent, ainsi qu’à leur intégration dans le champ plus large de la production de la sécurité parisienne. Il interroge notamment leur rapport à la verbalisation et aux missions de sécurisation des espaces municipaux. Il fait également apparaître les composantes d’une identité négative qui traverse l’expérience de travail.

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