Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 2 sur un total de 2

Votre recherche : *

Ce qui nous unit : discriminations - égalité et reconnaissance

Livre de François Dubet, édité par Ed. du Seuil, publié en 2016.

Mots clés : Lien social-Précarité, Discrimination, Sociologie, Égalité, Inégalité, Différence, Tiers, Valeur, Identité, Exclusion sociale, Besoin, Individu, Société, Homme, Femme, Immigration, Ethnie, Appartenance sociale, Culture, Laïcité, Reconnaissance, Groupe social

Les discriminations reposent sur une double injustice D'une part, elles portent atteinte au principe d'égalité des individus. D'autre part, elles dénient la valeur des identités. Chez ceux qu'elles frappent, ces exclusions provoquent un désir d'égalité, un effort pour être "comme les autres", ou, au contraire, une revendication d'existence, une manifestation publique de dignité. Demande d'égalité et d'invisibilité, d'une part, besoin de reconnaissance et d'identité, de l'autre. Mais comment pouvons-nous être à la fois égaux et différents ? La seule manière d'échapper à cette contradiction est de construire un tiers définissant ce que nous avons en commun. Au thème de l'égalité des chances, il est nécessaire d'ajouter celui du commun et de l'égalité. Contre la guerre des identités, il faut opter pour la construction du social. François Dubet est professeur émérite à l'université de Bordeaux et directeur d'études à l'EHESS. Il a récemment publié, au Seuil, Pourquoi moi ? L'expérience des discriminations (2013) et La Préférence pour l'inégalité (2014).

Les vulnérables : la démocratie contre les pauvres

Livre de Hélène Thomas, édité par Ed. du Croquant, publié en 2010.

Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Politique sociale, Concept, Représentation sociale, Discours, Précarité, Résilience, Égalité des chances, Dignité, Citoyenneté, Victime

Depuis le début des années 1980, les démocraties et les organisations internationales ont modifié leur approche des populations défavorisées, revenant sur plus de deux siècles de développement et de mise en oeuvre des idées progressistes de promotion sociale et d'accès à la citoyenneté.La notion de vulnérabilité est la pierre angulaire de ce changement. Désormais la guerre est déclarée non plus à la pauvreté mais aux pauvres, enrôlés dans ce combat contre eux-mêmes. Ils font l'objet de la vigilance des savants, de la sollicitude des experts et d'une surveillance continue des acteurs publics et ne sont plus traités comme des citoyens malheureux ou mal intégrés mais comme des incapables. Cet ouvrage revient d'abord sur les fondements de cette révolution conceptuelle. Une archéologie des termes permet de comprendre comment ils se sont généralisés dans les discours publics depuis la fin du dernier millénaire. Puis il étudie les instruments de ce nouveau gouvernement des pauvres qui les coupe de l'exercice de leurs droits humains et de leurs libertés fondamentales. Comment ce remplacement de l'égalité par l'équité, de la liberté par la dignité, de la fraternité par la responsabilité s'est-il opéré ? Sur quels principes juridiques fondamentaux et politiques contradictoires, néanmoins conciliés dans une nouvelle théorie sociale, s'appuie-t-il ? Enfin le livre met en lumière les effets de ces dispositifs d'urgence permanente sur l'existence des vulnérables assignés au rôle de victimes.Leur traitement qui combine protection rapprochée et contrôle à distance repose sur l'individualisation et la psychologisation de leur condition et en fait tantôt des martyrs médiatisés tantôt des cibles discrètes d'interventions bienfaisantes condamnées à la désubjectivation et au silence.