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Dans le cadre familial, les identités sont plurielles, qu’il s’agisse des rapports intrafamiliaux, extrafamiliaux, jusqu’à la façon dont la procréation a lieu. À travers cet entretien, Salvatore D’Amore explore toutes ces facettes, en interrogeant la posture que les professionnels peuvent adopter, étant eux-mêmes potentiellement inclus dans ces remises en question des modèles familiaux.
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 228, avril 2022, pp. 34-39.
Mots clés : Travail social : Établissements, Équipe, Management, Tabou, Sexualité, Argent, Opinion, Politique, Religion, Identité
Dans toute l'équipe, il y a des sujets que l'on n'aborde pas. Nous contournons consciencieusement les thèmes qui mettent mal à l'aise - la sexualité, l'argent, les opinions politiques, l'orientation religieuse -, dessinant ainsi une carte des tabous. Paradoxalement, ces évitements sont nécessaires : ils contribuent à donner à l'équipe une identité qui lui est propre...
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 144, juillet-août 2020, pp. 12-16.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Bien-être, Dignité, EHPAD, Identité, Image de soi, Intimité, Personne âgée, Prison, Prise en charge, Psychologie, Pudeur, Recherche, Représentation sociale, Sexualité, Sida, Société, Statistiques, Stigmatisation, Vieillissement
Des stéréotypes négatifs sont souvent véhiculés dans le domaine de la sexualité des personnes âgées. Contrairement à l’opinion commune, le désir sexuel persiste aux âges avancés. L’activité sexuelle a un impact positif sur le bien-être psychologique, mais la sexualité doit être adaptée au corps âgé car elle peut être entravée par des pathologies somatiques ou des médications. Il faut insister sur le droit à l’intimité et à une vie sexuelle chez la personne âgée.
Corps du monde offre un tour d'horizon des pratiques corporelles contemporaines, en explorant leurs origines, leurs différences et leurs significations. D'un continent à l'autre, anthropologues, ethnologues, historiens et philosophes interrogent le rapport que chacun entretient à son corps selon sa culture, son sexe. son mode de vie. Le corps se pare et se transforme au gré des normes locales ou des canons de beauté mondialisés. Bernard Andrieu est philosophe, professeur en épistémologie du corps et des pratiques corporelles à la faculté du sport de l'université de lorraine et chercheur...
En ce début de XXIe siècle, la rumeur enfle en Occident : les hommes ne seraient plus des hommes, des "vrais". De ce malaise dans la part masculine de la civilisation, la virilité reste un indicateur crucial. Car c'est bien sur cet idéal de force physique et de puissance sexuelle, de maîtrise et de courage que s'est historiquement construit dans la culture ce qui passe pour la "nature de l'homme". Et qui demeure le socle la domination masculine. Il y a donc un paradoxe de la virilité contemporaine : comment comprendre que cette représentation hégémonique de la puissance masculine ait fini par apparaître aussi incertaine ? Les hommes d'aujourd'hui entendent-ils porter longtemps encore cette charge millénaire, ou vont-ils souhaiter sentir s'en alléger le poids ? Quitte à renoncer à ses avantages...
Livre de Alain Corbin, Jean Jacques Courtine, Georges Vigarello, édité par Seuil, publié en 2011.
Mots clés : HISTOIRE, VIRILITE, Modèle, Société, Homme, Sexualité, Corps, Éducation, Représentation sociale, Homosexualité, Peinture, Mythe, Classe sociale, Ouvrier, Guerre, Jeu, CONDITION MASCULINE, Identité, Enfant, Armée, Sport de combat
La période concernée par ce deuxième volume correspond à l'emprise maximale de la vertu de virilité. Le système de représentations, de valeurs et de normes qui la constitue s'impose alors avec une telle force qu'il ne saurait être véritablement contesté. Au XIXe siècle, la virilité, qui a partie liée avec la mort - mort héroïque sur le champ de bataille ou le pré carré du duel, mort provoquée par la fatigue du travailleur, mort d'épuisement de l'homme par la femme - ne constitue pas une simple vertu individuelle. Elle ordonne, irrigue la société dont elle sous-tend les valeurs. Elle induit des effets de domination. Elle structure la représentation du monde.
La virilité serait vertu. Elle viserait le "parfait", fondant sur un idéal de domination masculine une des caractéristiques des sociétés occidentales. Une puissance a été inventée, de la force physique au courage moral, imposant ses codes, ses rituels, sa formation. Elle n'est pas figée pourtant dans une histoire immobile. Les qualités se recomposent avec le temps. La société marchande ne saurait avoir le même idéal viril que la société militaire. Le courtisan ne saurait avoir le même idéal viril que le chevalier. La cour et la ville inventent des modèles décalés. Ce sont ces différences et ces changements que retrace ce premier volume, de l'Antiquité jusqu'aux Lumières, introduisant de l'histoire dans ce qui semble ne pas en avoir.