Le marché des activités récréatives et de loisirs s'est développé au même rythme que celui de la société de consommation. Il a modifié les comportements et s'est aussi immiscé dans le secteur de l'animation : on ne conçoit plus aujourd'hui les programmations d'activités comme dans les années 1960. Pour autant, ces activités de consommation ne peuvent-elles pas servir les valeurs de l'éducation populaire ? Tout l'enjeu de ce dossier est d'amener l'équipe éducative, directeur et animateurs, à réfléchir à cette possibilité. Les différents ateliers collectifs proposent donc de définir ce qu'est une activité de consommation, de travailler autour de ses finalités éducatives tout en (re)découvrant les projets éducatif et pédagogique.

Dans notre société, l'individualisme règne en maître. Les individus cherchent leur propre intérêt en oubliant qu'ils font partie d'une collectivité. A contrario, la personne est noyée dans une masse anonyme tant la pression du conformisme est forte. L'animateur arts plastiques est confrontée à cette opposition. Quel que soit leur âge, certains participants veulent uniquement peindre ou dessiner dans leur coin, sans se soucier des autres et sans prendre part aux tâches collectives. D'autres ne veulent que des dessins collectifs ou ne dessinent que les stéréotypes de leur classe d'âge, pour ne pas se différencier du groupe. L'atelier d'arts plastiques peut être l'un des lieux où les participants expérimentent avec plaisir le développement et l'expression de leur personnalité tout en se sentant reliés aux autres.