Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 10 sur un total de 347

Votre recherche : *

La compréhension des émotions par les enfants sourds porteurs d’implants cochléaires

Article de Agnès Lacroix, Gaïd Le Maner Idrissi, Audrey Noel, et al.

Paru dans la revue Devenir, vol. 35, n° 4, 2023, pp. 285-309.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Émotion, Enfant handicapé, Surdité, Appareillage, Recherche, Orthophonie

L’objectif de cette étude est de déterminer quels indices (prosodie, expressions faciales ou contexte) sont privilégiés par les enfants équipés d’implants cochléaires (IC) lorsqu’ils interprètent les états émotionnels des personnes. Vingt-et-un enfants porteurs d’IC et 110 enfants normo-entendants ont visionné une série de 24 vidéos dans lesquelles nous avons manipulé la valence émotionnelle (positive ou négative) de trois indices. Les enfants devaient identifier l’état émotionnel du protagoniste et justifier leur réponse. Les résultats ont montré que les utilisateurs d’IC donnaient la priorité au contexte plutôt qu’aux expressions faciales ou à la prosodie. Pour les utilisateurs d’IC, l’âge chronologique est corrélé à une plus grande prise en compte des expressions faciales, tandis que la durée d’utilisation de l’IC n’a pas influencé la reconnaissance des émotions. Nos résultats fournissent des informations précieuses qui devraient participer à améliorer le contenu de la prise en charge orthophonique pour les enfants utilisateurs d’IC. La présentation multimodale a semblé perturber les enfants utilisateurs d’IC. Nous devons les encourager à tenir compte de tous les indices, tant linguistiques que paralinguistiques.

Accès à la version en ligne

La synchronie interactive entre pères et bébé dans les familles brésiliennes avec dépression maternelle

Article de Julia Scarano de Mendonca, Vera Silvia Raad Bussab, Tânia Lucci Kiehl, et al.

Paru dans la revue Devenir, vol. 35, n° 4, 2023, pp. 311-319.

Mots clés : Enfance-Famille, Père, Relation enfant-père, Dépression post-partum, Jeu, Système, Famille, Recherche, Brésil

Dans cette étude, l’intérêt principal portait sur le comportement paternel dans le contexte de la dépression maternelle. Plusieurs auteurs soulignent la flexibilité de l’investissement paternel dans la nature et argumentent qu’il est facultatif chez les humains, donc d’avantage ouvert à des calculs visant à maximiser son inclusive fitness que le comportement maternel. D’un point de vue évolutif, la dépression post-partum peut avoir une fonction de signalisation, communiquant le besoin de la mère d’un soutien supplémentaire lorsqu’elle est incapable de faire face à ses propres besoins et ceux de l’enfant, notamment en faisant appel à son partenaire.
Hypothèse : L’objectif principal était d’examiner les associations entre le comportement paternel, la dépression post-partum maternelle et les relations familiales. L’hypothèse principale est que lorsque les mères sont déprimées, les pères assument un rôle plus actif au sein du système familial, augmentant leur investissement pour compenser le « fonctionnement partiel » de la mère dû à la dépression, favorisant le bien-être de leur enfant et, par conséquent, potentiellement augmentant leur inclusive fitness.
Méthodes : Quarante-six dyades père-enfant ont été observées dans une situation de jeu libre, et des évaluations du degré de synchronie interactionnelle pèreenfant (distance interpersonnelle, orientation visuelle et corporelle et implication dyadique) ont été réalisées.
Résultats : Une plus grande proximité entre le père et l’enfant et une plus grande harmonisation visuelle ont été observées lorsque les mères présentaient une dépression post-partum, et cela s’est maintenu malgré la dépression ultérieure. Ces résultats ont été discutés en relation avec l’hypothèse évolutive de la dépression, la théorie de l’investissement parental de Trivers et la théorie du système familial.

Accès à la version en ligne

Le genre de l'autonomie temporelle : inégalités entre les femmes et les hommes salariés face aux libertés d’organisation du temps de travail

Article de Jeanne Ganault

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 149, 2023/4, pp. 15-35.

Mots clés : Lien social-Précarité, Genre, Inégalité, Homme, Femme, Salarié, Organisation du travail, Autonomie, Conditions de travail, Temps, Aménagement du temps

De nombreux travaux rendent compte d’inégalités persistantes entre hommes et femmes salariés sur le marché du travail. Les inégalités d’autonomie temporelle, c’est-à-dire de libertés dans l’agencement de leur temps de travail rémunéré, restent en revanche méconnues. À partir des enquêtes Conditions de travail de 2013, 2016 et 2019 et de 38 entretiens réalisés entre 2019 et 2021 auprès de salariés, cet article examine les écarts d’autonomie temporelle entre femmes et hommes et leurs déterminants. Toutes choses égales par ailleurs, une femme salariée a moins de chances qu’un homme de pouvoir modifier ses horaires de travail, s’absenter librement et ne pas subir de contrôle de présence, ce qui peut venir d’un traitement différencié sur le marché du travail ou des préférences genrées antérieures à la vie professionnelle. Toutefois, même lorsque ces différences sont contrôlées, l’autonomie des hommes et des femmes salariés évolue différemment au fil des changements familiaux et professionnels. Ces derniers tendent à encourager les mères plus que les pères à prendre en charge l’articulation famille-travail, ce qui rattache à nouveau les femmes à la sphère domestique et les hommes à la sphère professionnelle.

Accès à la version en ligne

Politiques d'attractivité des territoires. Quelles promesses vis-à-vis de l'articulation des temps sociaux ?

Article de Marine Loisy, Bertrand Réau

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 149, 2023/4, pp. 129-138.

Mots clés : Lien social-Précarité, Épidémie, Milieu rural, Tourisme, Loisir, Territoire, Temps libre, Mobilité géographique, Nièvre

La crise liée à la pandémie de Covid-19 a permis de rendre plus attractifs des territoires jusque-là peu ou pas touristiques. Densité moindre, nouvel environnement quotidien et nouveau rythme de vie couplé parfois à un changement professionnel ont convaincu certaines personnes d’une installation à plus long terme. Le département de la Nièvre, par exemple, a profité de l’élaboration de sa stratégie touristique territoriale pour orienter ses actions vers l’accueil de nouvelles populations résidentes. Cet article a pour objectif de proposer une analyse croisée des productions institutionnelles et scientifiques relatives à l’attractivité nouvelle de certains territoires, notamment ruraux. Plus spécifiquement, il permet de questionner ce que l’organisation des territoires en matière d’attractivité (touristique, résidentielle et de loisirs) fait à l’articulation des temps sociaux en interrogeant les (ré) organisations observables, notamment, au sein des sphères professionnelles, familiales et de loisirs.

Accès à la version en ligne

Quand les promesses du numérique confortent l'ordre de genre : poursuivre ses activités en période de crise sanitaire

Article de Caroline Datchary, Cécile Charlap, Julie Jarty, et al.

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 149, 2023/4, pp. 109-127.

Mots clés : Lien social-Précarité, Genre, Femme, Mère, Parentalité, Technologie numérique, Médiation, Temps, Aménagement du temps, Famille, Espace, Confinement, Télétravail, Aménagement de l'espace

Du fait de la pandémie de Covid-19, les confinements de 2020 en France ont constitué une mise à l’épreuve de l’articulation des sphères d’activité. Basé sur une enquête ethnographique par entretiens, cet article propose de mieux évaluer les relations entre technologies numériques et articulation des temps sociaux et de montrer ce que les activités médiées par le numérique produisent en termes de genre dans les familles confinées. Après avoir démontré que toute activité est transformée dès lors qu’elle est médiée numériquement, cet article s’intéresse à l’inscription spatiotemporelle des activités numérisées, ainsi qu’à l’articulation des technologies entre elles, puis met en évidence le travail invisible nécessaire pour rendre les activités de chacun et de chacune compossibles au sein du foyer confiné. Il apparaît que ce travail incombe pour l’essentiel aux femmes, que ce soit en termes d’adaptations des outils techniques, d’organisation de l’espace ou de synchronisation des temps. Les conséquences de ce travail continu sur l’articulation des sphères d’activité ainsi que sa faible soutenabilité sont, enfin, analysées.

Accès à la version en ligne

Déléguer pour mieux articuler : le recours au service prestataire pour la garde périscolaire

Article de Hélène Malarmey

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 149, 2023/4, pp. 91-107.

Mots clés : Lien social-Précarité, Genre, Femme, Aménagement du temps, Délégation, Mode de garde, Contrat, Management

Le recours à un service prestataire est souvent motivé par la nécessité de déléguer une partie des tâches qui nous incombe. En prenant l’exemple de la garde des enfants sur le temps périscolaire, cet article montre que le recours à des agences prestataires, spécialisées dans la garde d’enfants, correspond moins à une diminution du travail domestique et parental qu’à sa transformation. Largement subventionnées par les pouvoirs publics depuis les années 1990, ces agences apparaissent comme une nouvelle façon de penser l’articulation des temps de vie pour les parents actifs de classes moyenne et supérieure. Alors que le travail domestique et parental est encore largement assigné aux mères, celles qui travaillent recourent aux services d’agences lorsqu’elles ne peuvent faire appel aux solidarités familiales. Elles investissent ce service tant comme un moyen de déléguer la garde des enfants et la salarisation des intervenantes, que comme un mode de garde dont elles peuvent moduler la forme dans le sens de leurs pratiques et de leurs valeurs éducatives. S’appuyant sur des observations réalisées en agence et des entretiens auprès de parents-clients, d’intervenantes et de responsables d’agences, cet article montre que les mères actives voient leur charge mentale et gestionnaire s’accroître puisque l’encadrement de la main-d’œuvre et l’organisation de la prestation leur reviennent.

Accès à la version en ligne

Cumuler les preuves du dévouement : des jeunes femmes des classes populaires rurales prises dans les tensions de la conciliation

Article de Perrine Agnoux

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 149, 2023/4, pp. 73-90.

Mots clés : Lien social-Précarité, Genre, Femme, Autonomie, Temps, Aménagement du temps, Jeune, Milieu rural

Cet article explore l’influence du territoire rural sur le rapport au temps des jeunes femmes de classes populaires. Il repose sur une enquête ethnographique réalisée de 2017 à 2019 auprès de 54 femmes âgées de 18 à 28 ans. Cette étude dévoile d’abord la disponibilité permanente qui leur est demandée dans les sphères professionnelle, familiale et associative. Elles expérimentent très tôt les tensions de la conciliation, en raison de traits spécifiques aux espaces ruraux : une offre de services limitée, un marché du travail peu favorable aux femmes, des coûts et des temps de transport élevés, une interconnaissance forte. Elle pointe ensuite les conséquences de cette injonction à la disponibilité. Comme elles n’ont pas la maîtrise d’un temps « pour soi », ces jeunes femmes sont moins visibles sur la scène publique locale.

Accès à la version en ligne

L'impact des différentes formes de déni de grossesse sur le devenir de l'enfant : une revue de littérature

Article de Juliette Gounelle, Andrea Soubelet

Paru dans la revue Devenir, vol. 35, n° 3, 2023/3, pp. 181-208.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Grossesse, Déni, Naissance, Périnatalité, Psychologie du développement

L’objectif de cette revue systématique est de déterminer les conséquences d’un déni de grossesse sur la naissance, le début de la vie, et le développement de l’enfant. Dans l’ensemble des cohortes étudiées, un nombre important de nouveaux nés ont subi des complications périnatales, en particulier de la prématurité et des retards de croissance. On observe des taux de placement et d’abandon élevés, ainsi que des pathologies médicales chroniques et des retards de langage, dont les causes sont difficiles à distinguer de celles de la prématurité. Le déni de grossesse pourrait être un facteur de risque de troubles du développement de l’enfant. Cependant, il y a toujours un manque de recherches longitudinales centrées sur l’enfant né après déni de grossesse.

Accès à la version en ligne

Le protocole "premier sourire" : une étude pilote d'exploration des étapes du développement intersubjectif dans les 1000 premiers jours

Article de Michèle Battista, Mayli Durant, Marjorie Jacob, et al.

Paru dans la revue Devenir, vol. 35, n° 3, 2023/3, pp. 209-222.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Nourrisson, Communication non-verbale, Lien social, Relation enfant-parents, Psychologie du développement

Les études récentes sur le développement ont montré l’importance des capacités précoces de communication sociales du nouveau-né humain, et leur caractère fonctionnel dès la naissance. La capacité de participer activement au dialogue social est la principale des nombreuses compétences du bébé qui attendent d’être mises en œuvre au sein des interactions précoces avec les parents. Cependant la mise en jeu au meilleur niveau, et le démarrage subséquent du développement intersubjectif peuvent être gênés par des causes liées aux parents, dépression post natale en particulier, ou liées au bébé, prématurité et ou retard de croissance.
Le but de cette étude pilote est de confirmer l’âge de début du premier sourire social, de donner une évaluation du taux de plaisir partagé, à 2 et 3 mois postpartum, à comparer avec ceux de la littérature et de confirmer les corrélations entre Plaisir partagé, retrait relationnel évalué avec l’échelle M-ADBB, et le poids de naissance et l’âge gestationnel, ainsi qu’avec l’évaluation du tempérament du bébé par l’échelle IBQ, dans sa validation en français, et enfin avec le sexe. Un second objectif est de tester la faisabilité en routine de la proposition à faire aux parents de participer à une situation de face à face avec leur bébé, pendant 5 minutes pour chaque parent, enregistrée en vidéo, qui permet de faciliter les échanges positifs en face à face. Cette étude prépare une recherche longitudinale plus large sur le développement intersubjectif et ses troubles, reprenant les prémices de la recherche PREAUT de dépistage précoce de l’autisme, avec la recherche d’algorithmes de cotations du plaisir partagé et du retrait relationnel, dans la perspective de mettre au point des applications permettant aux professionnels de coter en routine des éléments importants du développement intersubjectif premier sourire social, plaisir Partagé, comportement de retrait relationnel du bébé, capacité d’accordage affectif, et prédictivité de ces éléments sur le devenir ultérieur en termes de troubles du neurodéveloppement. Le but final de l’étude étant de montrer les effets préventifs de la guidance interactive développementale précoce, entre 1 et 3 mois, centrée sur l’augmentation du plaisir partagé sur le développement intersubjectif, le développement psychomoteur et le développement cognitif.

Accès à la version en ligne

La recherche en protection de l'enfance à l'épreuve des données personnelles

Article de Flore Capelier, Magali Fougère Ricard

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 148, 2023/3, pp. 119-128.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, RGPD, Recherche, Information, Sécurité, Intimité

Enquêter en protection de l’enfance, c’est produire de la connaissance tout en assurant le droit au respect de la vie privée des principaux concernés. Aujourd’hui, les règles relatives à la protection de données à caractère personnel, au niveau national comme européen, rendent particulièrement difficile la conciliation des droits des parents et des droits reconnus aux enfants et exercés, sauf exception, par les titulaires de l’autorité parentale, avec la production de connaissances fiables et scientifiquement établies. L’étude des tensions juridiques à l’œuvre lorsqu’il s’agit de développer la recherche sur l’enfance fait l’objet de peu d’écrits et il n’existe pas encore de doctrine partagée sur l’interprétation des textes en vigueur. Cet article propose une première réflexion sur ce sujet.

Accès à la version en ligne