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Paru dans la revue Cahiers de l'enfance et de l'adolescence, n° 10, décembre 2023, pp. 95-108.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Généalogie, Interculturel, Intergénérationnel, Filiation, Mythe, Mort, Naissance, Enfant, Psychopathologie, Enfant de migrant, Afrique occidentale
Des enfants très jeunes, en Afrique de l’Ouest le plus souvent ou issus de l’immigration africaine, se sont vu qualifier d’« enfants-ancêtres », suite à divers symptômes de retraits psychiques. Il est important de situer d’un point de vue anthropologique les conditions d’apparition puis le sens actuel d’une telle nomination. Ce texte propose une exploration des liens possibles entre la situation d’« enfant » et la nomination d’« ancêtre », aujourd’hui que les violences dans l’histoire sociale et politique ont gravement détruit les ordres de filiations et des appartenances culturelles.
Livre de Manuel Boucher, Michel Wieviorka, édité par Champ social, publié en 2023.
Mots clés : Travail social : Métiers, Banlieue, Milieu urbain, Empowerment, Travail social de communauté, Travailleur social, Quartier prioritaire, ZUP, Politique de la ville, Sociologie, Classe sociale, Conflit, Militantisme, Citoyenneté, Identité sociale, Identité collective, Interculturel, Animation sociale, Violence, Vie associative, Action sociale, Posture professionnelle, Pratique professionnelle, Alinsky (Saul)
Cet ouvrage issu d’une enquête sociologique menée en France dix ans après les émeutes et révoltes urbaines de 2005 traite de la reformulation des modes d’intervention sociale et politique dans les territoires urbains défavorisés et ségrégués. Il décrit l’émergence d’acteurs sociaux et d’activistes politiques qui, influencés par les débats, méthodes et techniques venues des États-Unis, revendiquent œuvrer pour l’« empowerment » (traduit en français par « le pouvoir d’agir ») des habitants des quartiers (im)populaires. Après avoir fait l’« état de l’art » d’un point de vue théorique et sociopolitique du pouvoir d’agir et de ses enjeux, en s’appuyant sur les portraits de pacificateurs et producteurs de désordres, il interroge les représentations, actions et raisons d’agir des différents types de promoteurs de l’« empowerment à la française » présents dans les quartiers populaires. Dépassant l’idéalisation de la « participation citoyenne », il propose alors une modélisation critique de l’« espace du pouvoir d’agir » constitué d’une nébuleuse au sein de laquelle deux figures principales s’opposent : la première s’apparente à un mouvement social (appel à la liberté, à la solidarité, à l’affirmation de soi et à l’émancipation démocratique) tandis que la seconde ressemble à un antimouvement identitariste (appel à l’homogénéité ethnique, à l’autodéfense communautaire et à la haine de soi).