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Jusqu’où attendre son retour ? Le placement d’enfants ou la lente dépossession des parents de classes populaires

Article de Hélène Oehmichen

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 250, décembre 2023, pp. 40-57.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Parentalité, Temps, Contrôle social, Placement, Durée

La loi prévoit aujourd’hui que, lorsqu’un·e enfant est retiré·e de sa famille pour être placé·e, le placement se termine dès que les institutions judiciaires et administratives actent la fin du danger au domicile parental. Le placement ouvre ainsi le temps d’une parentalité suspendue à l’attente du retour de l’enfant. À partir d’une enquête ethnographique et statistique sur les institutions de placement et sur les parents concernés, l’article explore la façon dont l’attente et la menace de sa prolongation sont utilisées comme levier de contrôle et de normalisation des classes populaires – et plus particulièrement des mères. Cela passe notamment par l’imposition d’attentes intermédiaires. Leur respect conditionne la durée du placement, ce qui participe à la reproduction de l’ordre social – ordre de classe, de genre et de santé. Pour la majorité la plus dominée des parents, le placement perdure. Face à ce provisoire qui dure, les parents – socialisés de façon différentielle par les attentes, intermédiaires et finale, et conscients de l’inefficacité des efforts accumulés – développent deux types stratégies de cessation de l’attente : la déparentalisation et l’institutionnalisation de leur parenté.

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Reconnaissance de la parentalité d’accueil et débats sociaux

Article de Gérard Neyrand

Paru dans la revue Dialogue, n° 234, décembre 2021, pp. 15-29.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Parentalité, Adoption, Enfant placé, Filiation, Placement familial, Protection de l'enfance, Affectivité, Famille d'accueil, Attachement

Le placement familial, en même temps qu’il met en place une parentalité d’accueil, la dénie, dans la mesure où notre système sociojuridique fonctionne sur l’exclusivité de la bifiliation et que le nouveau paradigme mis en place dans les années 1980 en protection de l’enfance privilégie le maintien des liens avec les parents d’origine. Pourtant, l’extrême diversité des situations des enfants placés demande à ce que soit reconnue l’importance des liens affectifs de l’enfant avec sa famille d’accueil et ce qui peut en découler pour certains en matière de filiation. L’approche en termes d’attachement, d’affiliation et de parentalité met en évidence la diversité et la complexité des situations et milite pour une reconfiguration du système normatif jusqu’alors en vigueur pour permettre que les évolutions récentes et celles à venir puissent plus facilement être mises en œuvre dans une société en pleine mutation.

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Quelle(s) famille(s) pour l’enfant (dé)placé ?

Article de Daniel Coum

Paru dans la revue Dialogue, n° 234, décembre 2021, pp. 53-71.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Parentalité, Assistant familial, Culpabilité, Placement familial, Stéréotype, Famille, Souffrance psychique, Séparation, Accueil familial

Lorsqu’un enfant est déplacé de sa famille à une autre, un sentiment de déloyauté à l’égard de ses parents se développe chez lui en même temps que naissent chez l’assistante familiale un fantasme de rapt et, chez les parents, un vécu d’effraction. S’ensuivent autant de troubles contrariant l’efficacité de la mesure : agressivité des parents, hostilité de l’enfant et sentiment de culpabilité de l’assistante familiale, etc. Est-ce là une fatalité intrinsèque au dispositif « placement familial » et à la nature de la famille ? L’auteur essaie de montrer qu’il s’agit en fait de conséquences néfastes des représentations que nous avons sur ce que nous croyons devoir être une famille et des parents pour un enfant. Il montre également, exemple à l’appui, qu’une évolution de nos conceptions de la famille, donc de notre conception du placement familial, peut permettre d’atténuer ces manifestations, dans l’intérêt de l’enfant.

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La protection du jeune enfant : limites de la guidance parentale et perspectives d’évolution

Article de Marion Brault

Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 142-150.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Parentalité, Nourrisson, Soutien à la parentalité, Carence affective, Carence familiale, Psychologie du développement, Milieu ouvert, Accompagnement, PMI, Protection de l'enfance, Relation enfant-parents, Développement cognitif, CAMSP, Enfant placé, Trouble du comportement, ASE

Un maillage partenarial pluridisciplinaire stable pendant plusieurs années mis en place dès la naissance de l’enfant auprès de parents multi-carencés ne garantit pas l’acquisition des compétences parentales nécessaires à la bonne évolution du mineur. La dimension affective, très complexe, constitue un écueil parfois insurmontable, comme l’illustre l’histoire de la petite Carla, qui nous amène à imaginer un dispositif de soutien intensif et continu à la parentalité.

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