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L’éthique de la protection de l’enfance

Article de Fabrice Gzil

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 15-24.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Éthique, Vulnérabilité, Philosophie, Valeur sociale, Identité

On peut entendre l’expression « éthique de la protection de l’enfance » en deux sens : comme l’ensemble des règles et des principes éthiques auxquels la protection de l’enfance devrait se conformer, ou comme les raisons d’ordre éthique qui rendent la protection de l’enfance légitime ou nécessaire. Cet article choisit la seconde option et s’interroge sur le sens et la valeur de la protection de l’enfance, plus spécifiquement sur le sens du mot protéger en protection de l’enfance, et sur la façon dont il faut comprendre la vulnérabilité qui en est la raison d’être. Nous suggérons que la protection de l’enfance – en tant que protection d’être vivants, humains, en développement et en devenir – vise à préserver une intégrité et une identité, mais doit moins être comprise comme la conservation d’une « mêmeté », que comme le développement d’une « ipséité », à la fois physique, psychique et sociale.

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"Ici, on peut s’autoriser à prendre un jeune dans les bras" : l’engagement des émotions en protection de l’enfance

Article de Sarra Chaïeb

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 207-219.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Émotion, Distance, Affectivité, Protection de l'enfance, Relation travailleur social-usager, Pratique professionnelle, Vocation, Religion, Catholicisme, Judaïsme, Relation éducative, Apprentis d'Auteuil, Oeuvre de secours aux enfants

La non-implication des affects et la recherche de la « bonne distance » sont des références incontournables dans les formations de travailleurs sociaux, jusqu’à devenir des référents professionnels. En nous interrogeant dans cet article sur des établissements sociaux imprégnés par le religieux (le catholicisme pour les Apprentis d’Auteuil et le judaïsme pour l’Œuvre de secours aux enfants-OSE), nous verrons qu’il est des lieux qui accordent une attention bienveillante aux émotions dans les relations socio-éducatives, et questionnerons l’influence du religieux dans le rapport qu’ils entretiennent aux affects. Cet article interroge les tensions entre vocation et professionnalisme, mais aussi la place des émotions dans le travail socio-éducatif. Oscillant entre les dimensions affectives et la mobilisation du religieux, les deux structures construisent un regard spécifique sur les relations éducatives et sur les aspects que doit recouvrir le professionnalisme au-delà de sa dimension « fonctionnaire ».

Ces enfants placés qui deviennent travailleurs sociaux

Article de Etienne Lucas, Marc Chabant, Julie Basset

Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 127-146.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Placement, Travailleur social, Résilience, Distance, Relation éducative, Témoignage, Parcours professionnel, Parcours institutionnel, Légitimité

Cet article rend compte de trajectoires de personnes, accueillies dans leur enfance dans des structures de la Protection de l’enfance et devenues travailleurs sociaux. L’exploration de ces parcours vise à comprendre les facteurs qui ont pu déclencher et développer ce choix professionnel, favoriser et permettre ce déplacement social. La parole et les mots de ces personnes évoquent la complexité dans laquelle elles se trouvent durant leur formation et aussi dans l’exercice de leur métier. En effet, il arrive que les enfants, les adolescents ou les adultes aient une histoire fort semblable à la leur, et dans ce cas, comment trouver la « bonne distance » entre leur propre histoire et leur fonction ? Ce sont d’ailleurs parfois des collègues eux-mêmes qui interrogent leur légitimité à occuper un poste et une fonction de travailleur social.

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