Documentation sociale

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Aux marges de la marchandisation du travail associatif. Positions critiques et limites des résistances dans les recycleries et ressourceries associatives

Article de Jennifer Deram

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 279-300.

Mots clés : Travail-Emploi, Association, Vie associative, Économie sociale et solidaire, Financement, Privatisation, Travail, Bénévolat, Sociologie du travail, Consommation, Organisation du travail, Écologie, Autonomie, Insertion par l'économique

Cet article s’appuie sur une étude de terrain menée auprès de salarié·es et de bénévoles qui travaillent au sein de recycleries et de ressourceries ainsi que sur l’observation participante de l’une d’entre elles. Ces structures, dont la grande majorité sont des associations, reflètent les logiques de marchandisation publique à l’œuvre dans le monde associatif ainsi que l’hétérogénéité des positions à leur égard. Les réticences et les résistances à ces dynamiques seront abordées au travers des différents modèles existants et de leurs financements respectifs. En effet, si certaines associations s’adaptent aux évolutions du secteur en développant leurs activités économiques et en changeant d’échelle, d’autres se tiennent à la marge de ces transformations, que ce soit pour préserver leur vision de la culture associative ou bien parce qu’elles n’ont pas les moyens ni les compétences requises pour se « moderniser ». Il sera alors question des marges de manœuvre à leur disposition ainsi que des conséquences de cette mise à l’écart.

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Les contremaîtres des services d’aide à domicile : un personnel « réformé » par l’innovation managériale ?

Article de Lucie Chevalier

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 173-191.

Mots clés : Travail-Emploi, Aide à domicile, Formation, Ressources humaines, Changement, Management, Recrutement, Secteur privé, Organisation du travail, Directeur d'établissement, SAAD, Rentabilité, Innovation sociale

Les innovations managériales et organisationnelles se présentent comme des solutions aux problèmes dits « d’attractivité » rencontrés par le secteur de l’aide à domicile : pénurie de main-d’œuvre, sinistralité, difficultés économiques, etc. Accoutumé aux impératifs de rentabilité depuis son ouverture au marché lucratif, ce secteur traditionnellement associatif est réceptif aux dispositifs de gestion s’adressant à tous les échelons hiérarchiques des organisations, mais qui semblent toucher le plus directement les encadrants de proximité. Ces « contremaîtres du social » constituent l’échelon idéal à réformer, et d’importantes attentes pèsent sur leur poste, notamment celles d’adhérer au projet de « transformation » de la structure et d’en accompagner le déploiement auprès des aides à domicile tout en faisant évoluer leur propre activité. La mutation des postes préconisée par ces innovations comporte néanmoins le risque de voir cet encadrement intermédiaire constituer la variable d’ajustement économique de structures en difficulté.

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Capitalisme de plateformes et transformations de l’équilibre des rapports de genre. Une enquête en psychodynamique du travail dans la livraison à vélo

Article de Stéphane Le Lay, Fabien Lemozy

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 239-256.

Mots clés : Travail-Emploi, Organisation du travail, Genre, Masculinité, Pouvoir, Inégalité, Plateforme, Commerce, Concurrence, Agressivité, Emploi précaire, Invisibilité sociale, Travail des femmes

À partir de l’exemple du métier de livreur à vélo et des évolutions récentes des activités avec l’apparition des plateformes de livraison, cet article analyse ce que modifient ces nouvelles organisations du travail en matière de rapports de genre. Loin de confirmer les espoirs placés dans les technologies numériques sur leurs capacités à passer outre les rapports sociaux de domination, la permanence de l’hégémonie masculine dans un secteur d’activité « ubérisé » soulève de nouvelles questions relatives à l’évolution des formes de virilité, faisant écho aux travaux sur la division sexuelle du travail. L’article montre que l’organisation du travail plateformisée renforce les clivages de genre, tout en creusant les inégalités, d’une part parce qu’elle exploite ces dernières pour attirer sa main-d’œuvre et pour tirer le prix des courses vers le bas. D’autre part, parce qu’elle rend beaucoup plus difficile le déploiement d’une pensée politique, en instaurant comme maître-mot le chacun pour soi concurrentiel.

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