Livre de Simon Heichette, Michel Chauvière, Richard Gaillard, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2023.
Mots clés : Travail social : Métiers, Cadre de l'intervention sociale, Chef de service éducatif, Management, Salarié, Établissement social et médicosocial, Hiérarchie, Bureaucratie, Pratique professionnelle, Association, Sociologie du travail, Approche historique, Action sociale, Adaptation
Il s'agit d'analyser une mutation qui a pris forme depuis une vingtaine d'années au sein du secteur social et médico-social français : celle des personnels de statut cadre, salariés par les associations qui composent ce champ d'activités. Si les fonctions d'encadrement ont historiquement été construites comme des prolongements des métiers sociaux, elles connaissent aujourd'hui une forme d'autonomisation.
Une nouvelle structure managériale s'est déployée, fondée sur une dissociation entre l'encadrement opérationnel du quotidien et un management à distance préposé à la gestion de l'activité. De surcroît, bien que les cadres du social soient longtemps restés attachés à des identités relativement proches de celles des travailleurs sociaux, de nouvelles subjectivités apparaissent désormais. Cette métamorphose résulte d'un processus global de désencastrement de ce secteur, c'est-à-dire un changement radical de paradigme qui bouscule ses finalités et, par incidence, son organisation.
C'est au sein de cette transformation que s'inscrit la production d'un univers en soi : celui des cadres, en cours de déconnexion vis-à-vis du travail social.
Article de Michel Chauvière
Paru dans la revue Empan, n° 109, mars 2018, pp. 12-17.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Professionnalisation, Management, Qualification professionnelle, Hiérarchie
Quand le principe de professionnalité recule, la professionnalisation se différencie entre celles des cadres pour des fonctions de gestion, de direction, de formation, des métiers historiques pour des actions plus ou moins cliniques et de gestion, et des bas niveaux de qualification pour l’exécution. Cette division du travail rompt avec la période antérieure dont les métiers de niveau III étaient la poutre maîtresse. Situés à bac + 2, capables d’action de terrain et de responsabilités institutionnelles, ils bénéficiaient d’une relative autonomie de jugement et de décision qui disparaît.
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