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Article de Katia Rouff Fiorenzi, Thomas Sévignon, Véronique Le Goaziou
Paru dans la revue Lien social, n° 1348, 31 octobre au 13 novembre 2023, pp. 16-22.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Racisme, Discrimination, Inégalité, Quartier, Mouvement social, Police, Politique de la ville, Prévention spécialisée, Histoire sociale, Violence, Vénissieux, Rhône
La Marche pour l’égalité et contre le racisme, première manifestation de retentissement national menée par des jeunes issus de l’immigration en 1983, a marqué la France. Cependant, quarante ans après, les inégalités se sont aggravées dans les quartiers populaires, tandis qu’y perdurent discriminations et harcèlement policier.
- Marche pour l’égalité : 40 ans après, quel bilan ?
- Prévention spécialisée : aux Minguettes, la mémoire de 1983 en héritage
- Entretien avec Véronique Le Goaziou : une mémoire de la haine et de la vengeance
Livre de Suzanne Boisseau, Marine Dijoux, Véronique Ducret, Amélie Herreman, et al., édité par l'Harmattan, publié en 2022.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Crise, Innovation sociale, Travail social individualisé, Maintien du lien, Protection de l'enfance, Quartier, Jeune, Participation, Violence, Profession libérale, Qualité, Appel à projet, Réfèrent, Scolarité, Empowerment, Contrainte, Compétence, Famille, Enfant placé, Hébergement, Prévention spécialisée, Politique de la ville, Insertion professionnelle, Lieu de vie, Financement, Confinement, DITEP, Saint Martin
C'est la crise ! Crise sanitaire, crise sociale, réchauffement climatique, conflits internationaux…, la liste semble s'allonger indéfiniment. Clé de voûte des politiques de solidarité, le travail social s'est construit pour appréhender les crises. Le fil de l'actualité peut sembler anxiogène pour les intervenants sociaux et les personnes qu'ils accompagnent ; crise de l'énergie, violences urbaines, inflation, perte d'attractivité des métiers… Et pourtant, c'est l'essence même du travail social que de trouver de nouveaux espaces, de fabriquer des interstices créatifs, de s'infiltrer dans certaines fissures pour innover.
Cet ouvrage donne à voir certaines de ces expériences, ancrées dans le quotidien de cadres de l'action sociale.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 228, juin 2019, pp. 56-75.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Quartier, Socialisation, Mobilité sociale, Identité culturelle, Sport de combat, Enquête, Analyse comparative, Ethnométhodologie, Violence, Corps, Santé, Etats Unis d'Amérique, France
À partir d’une enquête ethnographique dans deux salles de boxe situées dans des quartiers populaires en France et aux États-Unis, cet article montre en quoi la socialisation à la boxe relève d’une transmission de capital culturel. La proximité sociale entre entraîneurs et boxeurs facilite le travail de socialisation de ces derniers qui s’engagent dans une transformation de soi indissociablement corporelle et culturelle. En retour, l’accumulation de capital culturel produit des effets différenciés sur les espaces sociaux étudiés. L’ethnographie comparée met en lumière des points de convergence et de divergence dans les principes constitutifs de la stratification sociale des jeunesses populaires racisées en France et aux États-Unis. L’analyse du processus d’accumulation du capital culturel montre en quoi les destins sociaux possibles divergent pour les boxeurs aux États-Unis et en France : pour les premiers, ce processus ouvre davantage d’espoir de mobilité sociale et résidentielle ; pour les seconds, il donne plus accès à des statuts locaux.
Aujourd'hui, au regard des statistiques et des travaux menés sur le djihadisme, plusieurs enfants d'immigrés se sont radicalisés. La question principale à laquelle cet article tente de répondre est celle-ci : comment peut-on expliquer la radicalisation de certains jeunes issus de l'immigration ?
Livre de Maurice Berger, édité par Dunod, publié en 2018.
Mots clés : Justice-Délinquance, Violence, Traumatisme, Violence conjugale, Maltraitance, Émotion, Échec scolaire, Jeu, Neurosciences, Incivilité, Sadisme, Trouble du comportement, Interdit, Sanction, Personne issue de l'immigration, Quartier, Parents
Notre société compte de plus en plus d’enfants, d’adolescents, et
d’adultes capables des pires violences. Enseignants, éducateurs,
policiers, le disent avec inquiétude : les comportements violents
sont plus fréquents, plus graves et plus précoces qu’autrefois – que
ce soit en crèche, en maternelle, au collège, au lycée ou dans la rue.
De fait, le passage à l’acte, de l’incivilité à la « radicalisation »,
trouve le plus souvent son origine dans la petite enfance. Comment
comprendre la violence, et répondre aux légitimes questions
que, victimes du « politiquement correct », nous osons à peine nous
poser ? Démarche d’autant plus urgente, qu’il ne s’agit plus désormais
d’excuser qui que ce soit, mais bien de prévenir la survenue
d’une situation sociale incontrôlable.
Maurice Berger, spécialiste internationalement reconnu dans ce
domaine, expose ici d’une manière accessible à tous, l’état des
connaissances sur ce sujet. Il propose des actions précises de prévention
de la violence, ainsi qu’une prise en charge spécifique des
sujets qui présentent ce comportement.
Dès le début des années 80, les pouvoirs publics encouragent les offres de loisirs sportifs dans le cadre d’une politique dite d’insertion par le sport des jeunes garçons habitant les quartiers populaires urbains. Considéré comme « naturellement » éducatif et pacificateur, le sport apparaît comme un instrument légitime de lutte contre la délinquance masculine et l’échec scolaire.
L’ouvrage a pour objectif de cerner les enjeux et la réalité des effets de ces dispositifs sportifs extrêmement variés, souvent pensés comme homogènes et forcément positifs, en portant une attention spécifique aux inégalités entre les sexes et aux relations filles/garçons.
L’enquête de terrain révèle que les situations de concurrence (obtention des subventions, nombres de licenciés) entre les structures proposant du sport à visée sociale au sein du quartier favorisent le développement, voire la prolifération, d’actions spécifiques (essentiellement à destination des garçons) mais génère, dans le même temps, des tensions entre associations et de la discrimination envers les adolescents les plus démunis et l’ensemble des filles.
De même, l’étude approfondie de différents contextes sportifs non mixtes (football, danse hip-hop) et mixtes (tennis, dispositifs municipaux, EPS) montre que le sport peut accentuer certaines inégalités sociales et sexuées tout comme il peut permettre de s’en distancer lors d’expériences corporelles ou relationnelles novatrices. Les encadrants qui définissent les situations pédagogiques jouent également un rôle central dans l’engagement des jeunes, les apprentissages effectués et la mise en œuvre de la mixité.
L’ouvrage analyse les effets de l’engagement des filles et des garçons de cités dans différents contextes sportifs à visée sociale en se focalisant sur les relations filles/garçons, les formes de virilité et de féminité valorisées par les pratiquants, leurs parcours scolaires et leurs rapports au corps. Le rôle des encadrants fait l’objet d’une analyse spécifique.
Notre société compte de plus en plus d'enfants, d'adolescents, et d'adultes capables des pires violences. Enseignants, éducateurs, policiers, le disent avec inquiétude : les comportements violents sont plus fréquents, plus graves et plus précoces qu'autrefois, que ce soit en crèche, en maternelle, au collège, au lycée ou dans la rue. De fait, le passage à l'acte, de l'incivilité à la « radicalisation », trouve le plus souvent son origine dans la petite enfance. Comment comprendre la violence, et répondre aux légitimes questions que, victimes du « politiquement correct », nous osons à peine nous poser ? Démarche d'autant plus urgente, qu'il ne s'agit plus désormais d'excuser qui que ce soit, mais bien de prévenir la survenue d'une situation sociale incontrôlable.
Livre de Denis Jeffrey, Jocelyn Lachance, David Le Breton, Denis Jeffrey, et al., édité par Presses universitaires de France, publié en 2016.
Mots clés : Adolescent, Concept, Sociologie, Anthropologie, Culture, Mode de vie, Rite de passage, Féminité, Femme, Fille, Sexualité, Masculinité, Violence, Garçon, Mort, Deuil, Internet, Corps, Tatouage, Marquage corporel, Conduite à risque, Jeu vidéo, Croyance, Psychanalyse, Quartier, Différence, Ethnie, Culture populaire, Travail social, Scolarité, École, Reconnaissance, Genre
Dans un monde où règnent des représentations parfois négatives de l’adolescence, la socio-anthropologie propose une lecture de cet âge de la vie à partir d’un exercice de compréhension reposant sur l’analyse de leurs discours. Que disent les adolescents de leurs propres comportements ? Quels sens leur donnent-ils ? À la fois représentants des sociétés contemporaines dans lesquelles ils grandissent et de l’histoire humaine qui se perpétue, ces adolescents réactualisent dans le contexte d’aujourd’hui des enjeux traditionnels liés au devenir adulte. Ainsi se révèlent-ils différents des adolescents d’hier tout en leur ressemblant. À partir des travaux de chercheurs en socio-anthropologie, cet ouvrage souligne la portée heuristique d’une approche spécifique de l’adolescence, qui redonne aux acteurs - les jeunes eux-mêmes - leur place, et qui invite le lecteur à se méfier des discours stigmatisants, voire pathologisants à leur égard.
Paru dans la revue Empan, n° 99, septembre 2015, pp. 20-26.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Groupe, Jeune, Quartier, Ghetto, Stigmatisation, Contrôle social, Bande, Police, Violence, Prévention de la délinquance
Dans un contexte craintif à l’égard de la jeunesse populaire et des « bandes juvéniles », cet article interroge la production de la régulation sociale des désordres dans les cités ségréguées d’un point de vue social et ethnique. En mobilisant les résultats d’une enquête sur les jeunes des quartiers populaires considérés comme « dangereux », ce texte souligne que c’est avant tout l’existence de logiques sécuritaires agressives produites par les forces de l’ordre et le redéploiement du contrôle social local opéré par une pluralité de promoteurs de morale qui sont en cause dans l’éclatement de phénomènes de violences.