Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 10 sur un total de 26

Votre recherche : *

Petite contribution à la « science de l’éducation spécialisée »

Article de Jean Charles Basson

Paru dans la revue Empan, n° 126, juin 2022, pp. 43-53.

Mots clés : Travail social : Métiers, Éducation spécialisée, Violence, École, Mineur, Enfermement, Socialisation, Sport, Prison, Enfant en difficulté

Le retour aux textes de Maurice Capul est l’occasion de livrer une petite contribution à sa « science de l’éducation spécialisée » en alimentant cette dernière des travaux menés sur les violences scolaires, le rugby éducatif, la prévention du hooliganisme et les établissements pénitentiaires pour mineurs. 

Accès à la version en ligne

« C’est pas moi qui l’a tué, c’est elle qui est morte ». L’agir comme blanc de pensée

Article de Elisabeth Castells Mourier

Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 96-102.

Mots clés : Justice-Délinquance, Courants de pensée en sciences humaines, Motricité, Haine, Prison, Pulsion, Psychanalyse, Violence, Contre-transfert

« L’objet naît dans la haine », Freud. De la découverte de l’extériorité de l’objet naît une haine qui peut s’enraciner sous la forme d’une haine primaire que qualifie la destructivité, stade ultime de déliaison pulsionnelle, de désintrication morbide.
Deux vignettes cliniques d’intervention dans un centre pénitentiaire témoignent de comment et pourquoi l’Agir, expression d’une décharge brute d’excitation, vient obérer la capacité à penser, au point de la projeter hors temps, hors sujet, hors objet, hors sujet-objet confondus, hors la Loi.

Accès à la version en ligne

Féminin et délinquance

Article de Jean Yves Chagnon, Jacques Dayan, Luc Henry Choquet, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 36, vol. 1, n° 101, janvier-mars 2018, pp. 9-191.

Mots clés : Justice-Délinquance, Délinquance, Femme, Adolescent, Fille, Prévention de la délinquance, Violence, Détention, Prison, Enfermement, Intégration, Exclusion sociale, Identité, Boulimie, Délit, Abus sexuel, Traumatisme, Homicide, Criminalité, Agressivité

La délinquance, on le sait, n’est pas un concept psychopathologique mais socio-judiciaire qui désigne à la fois une conduite caractérisée par la commission d’un délit ou d’un crime et l’ensemble des délits et crimes commis dans une communauté sociale (Chagnon, 2010 ; Dayan, 2012).

Du point de vue de la psycho(patho)logie clinique, il est ainsi vain aujourd’hui de postuler l’existence d’une personnalité dite délinquante, même si de nombreux psychanalystes – spécialistes de l’adolescence dans le sillage de A. Aichhorn ou A. Freud –ont écrit tout à la fois sur les fonctionnements intrapsychique et intersubjectif du délinquant et sur les modalités d’une prise en charge psychanalytique nécessairement ajustée de ces sujets. F. Marty et coll. (2002) avaient commenté certains de ces textes, qu’ils avaient publiés dans la première partie du XXe siècle. Certains sont néanmoins restés inédits. Ils en avaient souligné la « modernité » et le pouvoir génératif pour l’école française de psychanalyse de l’adolescent à venir.

Aujourd’hui, le curseur s’est donc déplacé sur l’acte violent, éventuellement délinquant, sa place et sa fonction dans l’économie psychique du sujet adolescent, en cours de subjectivation. L’acte de délinquance isolé peut être commis par n’importe quel individu si certaines circonstances narcissiquement douloureuses, auxquelles sont très sensibles les adolescents, se produisent, qui plus est dans un groupe à risque sur le plan psychosocial. Il peut alors prendre une valeur symbolisante, identifiante et subjectivante inattendue, ce qui a amené un renouvellement contemporain des théories sur le langage de l’acte. À l’extrême du spectre psychopathologique, les conduites psychopathiques (15-20% des faits de délinquance) continuent de "défier" les approches éducatives et soignantes. Ces conduites de délinquance s’articulent davantage, à l’heure des nouvelles TIC, aux mutations des métacadres sociaux et institutionnels, pour le meilleur comme pour le pire ; elles interrogent donc les valeurs « civilisationnelles », comme l’actualité de ces dernières années nous l’a montré.

Ce dossier traite de la délinquance et du féminin, et pas seulement au féminin, sans omettre cet aspect. Du point de vue épidémiologique, les statistiques retenues par l’Observatoire national de la délinquance rapportent que 18-20% des délinquances peuvent être attribuées à des mineurs ; parmi celles-ci, 14% sont attribuées à des filles et seulement 4 % d’entre elles seraient incarcérées. Leur implication croissante dans des actes d’agressions violentes est évoquée et débattue : a-t-on affaire à une réelle augmentation des comportements violents des adolescentes (en termes juridiques : les violences physiques non crapuleuses) ou aux effets d’une politique plus répressive sur ce type de délinquance ? Quoi qu’il en soit, le discours des adolescentes prend des intonations phalliques qui frappent l’imaginaire : il s’agit de « ne pas se laisser faire » ou encore "baiser, avoir des couilles", ce qui sur le plan des comportements peut s’accompagner de l’endossement des emblèmes "virils", voire dériver vers de franches agressions destructrices, valorisant l’exploit phallique en réunion, humiliant, maltraitant le/la faible, comme le démontre la participation de certaines filles aux viols en réunion.

Au-delà de ces aspects peut être encore marginaux, ces conduites adolescentes interrogent le rapport aujourd’hui entretenu par les deux sexes avec le féminin dans ses différentes déclinaisons : féminin maternel, féminin érotique, féminité, plus proche des emblèmes de genre. La grande nouveauté adolescente, Ph. Gutton (1991) nous l’a montré avec force, est la découverte de la complémentarité des sexes et du féminin génital. L’éclosion, sur fond de fragilités narcissiques héritées de l’enfance, des actes de délinquance à l’adolescence, avec la période fragile des 14-16 ans, interroge donc, quel que soit le sexe, ce rapport au féminin.

C. Balier (1988), à partir de son expérience de la grande délinquance ou criminalité suivie en prison, a montré que la question du refus de la passivité et du féminin (même si l’on ne peut rabattre l’une sur l’autre) était centrale chez ces sujets, et s’enracinait dans les ratés de l’adolescence. À un premier niveau, qui sous-tend le narcissisme phallique, il s’agit du roc du féminin, le refus par un homme d’occuper une position féminine passive vis-à-vis d’un autre homme, trop blessant pour l’Idéal du Moi viril ; mais en deçà des vicissitudes du complexe d’Œdipe négatif et de la « gestion » des pulsions homosexuelles à l’égard d’une figure paternelle, c’est bien la difficulté à occuper des positions passives ou mieux réceptives primaires qui semble en jeu : du fait de la massivité des traumatismes primaires, les formes passives (être aimé, choyé, bercé, etc.) sont lourdes d’une menace passivante mortifère (être écrasé, empiété, maltraité), contre lesquelles se mettent en place les défenses narcissiques phalliques, limitant les possibilités d’introjection pulsionnelle et le développement de relations objectales marquées du sceau de la sollicitude. Ces particularités sont remises au travail par le processus adolescent qui confronte à l’appropriation et l’intégration subjective. L’environnement contemporain surexcitant est alors mis en cause dans ces mutations des modes de fonctionnement, des pathologies et des relations humaines, de même que les valeurs groupales, sociétales et culturelles qui sous-tendent les institutions, comme la justice des mineurs (Chagnon, Houssier, 2014).

Ce dossier, composé de contributions pluridisciplinaires, se propose de traiter ces questions sous l’angle théorique, clinique, thérapeutique, à la fois du point de vue de l’épidémiologie, de la sociologie et de la clinique psychanalytique non seulement individuelle, mais également groupale et institutionnelle.

Accès à la version en ligne

Un café gourmand avec des mineures incarcérées

Article de Pascale Giravalli, Cécile Thomas

Paru dans la revue Santé mentale, n° 212, novembre 2016, pp. 18-21.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Mineur, Prison, Fille, Groupe de parole, Adolescent, Violence

Un binôme psychiatre psychologue du Service médico-psychologique régional anime un groupe de parole pour des jeunes mineures incarcérées autour d'un "café gourmand". Ces adolescentes délinquantes, à la fois vulnérables et violentes, mettent à rude épreuve le cadre du groupe. Les intervenantes s'interrogent sur leur propre pratique pour maintenir cette proposition dans de bonnes conditions.

Prisons de France : violence, radicalisation, déshumanisation : surveillants et détenus parlent

Livre de Farhad Khosrokhavar, édité par R. Laffont, publié en 2016.

Mots clés : Prison, Détenu, Vie institutionnelle, Violence, Conditions de vie, Intégrisme, Enfermement, Enquête, Santé mentale, Sexualité, Anxiété

Farhad Khosrokhavar a mené cinq ans d'enquête exceptionnelle dans quatre grandes prisons françaises : Fleury-Mérogis, Fresnes, Lilles-Sequedin et Saint-Maur. Il dresse un état des lieux en forme de réquisitoire sur le milieu carcéral français. Le sociologue est parvenu à se faire ouvrir toutes les portes, à rencontrer détenus (du petit délinquant au criminel dangereux), surveillants et directeurs pénitentiaires.
A tous, dans ce livre unique, il donne pour la première fois la parole. Du Blanc (comprendre français d'origine non-immigrée) aux jeunes de banlieues en passant par les " fous " et les braqueurs vedettes, la population carcérale est aussi représentée dans sa diversité sociale. Au coeur de l'enquête, l'auteur montre comment la prison constitue un terreau fertile pour les apprentis jihadistes et un vivier de recrutement pour les plus aguerris.
Tandis que les attentats terroristes et les départs pour le jihad se multiplient, le sociologue met au jour les puissants processus de radicalisation en prison, et explique en s'appuyant sur les divers récits comment l'enrôlement se produit. Stupéfiant

L'agir de l'adolescence

Article de Florian HOUSSIER, Amel DEHANE, Benjamin LEVY, et al.

Paru dans la revue Le Journal des psychologues (le mensuel des professionnels), n° 327, mai 2015, pp. 12-44.

Mots clés : Adolescent, Psychanalyse, Psychothérapie, Cure analytique, Prise en charge, Accompagnement, Passage à l'acte, Marquage corporel, Séduction, Homosexualité, Adaptation, Suicide, État limite, Violence, Fantasme, Hospitalisation, Délinquance juvénile, Détenu, Prison, Souffrance psychique, Hôpital de jour, Projet professionnel

"L'adolescent, dans ses éprouvés liés à la puberté, au "pubertaire"dirait P.Gutton, est confronté à de multiples réalités qui sont autant d'épreuves que d'expériences de maturation. Il est donc à la fois soumis aux aléas de son évolution, mais aussi acteur d'aménagements symboliques qui ne se font pas sans heurts. D'où l'importance de l'agir, une des spécificités de la clinique de l'adolescent, dans la mesure où la mise en acte le constitue, mais aussi lui permet de prendre une place d'adulte en devenir parmi les autres..."

url

Qui sont les jihadistes français ?

Article de Farhad KHOSROKHAVAR, Jean François DORTIER, Olivier ROY, et al.

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 268, mars 2015, pp. 8-19.

Mots clés : Terrorisme, Intégrisme, Islam, Typologie, Jeune, Banlieue, Haine, Société, Délinquance juvénile, Prison, Voyage, Initiation, Personnage, Ordre social, Norme sociale, Idéologie, Réseau, Violence, Internet, Crime, Empathie, Image mentale, Média

Qui se radicalise, pourquoi et par quels processus? En France apparaissent deux groupes aux ressorts distincts, l'un issu des banlieues et passé par la délinquance, l'autre venant des classes moyennes, le regard tourné vers la Syrie.

Les psychopathes

Article de Jean Louis SENON, Samuel LEMITRE, Daniel ZAGURY, et al.

Paru dans la revue Santé mentale (le mensuel des équipes soignantes en psychiatrie), n° 194, janvier 2015, pp. 21-82.

Mots clés : Psychopathie, Concept, Diagnostic, Étiologie, Psychopathologie, Soin, Injonction thérapeutique, Cadre thérapeutique, Passage à l'acte, Délinquance, Délinquance juvénile, Violence, Récidive, Responsabilité, Morale, Souffrance psychique, Traumatisme, Carence familiale, Prise en charge, Prison, HISTORIQUE

La délinquance des jeunes

Livre de Laurent Mucchielli, Xavier Rousseaux, Massin Veerle, et al., édité par la Documentation française, publié en 2014.

Mots clés : Délinquance juvénile, HISTOIRE, Sociologie, Droit pénal, Enquête, Statistiques, Violence, Prison, Détenu, Mineur, Représentation sociale, Discours, Répression, Délit sexuel, Abus sexuel, Bande, Éducation spécialisée, Prise en charge, Évaluation, Ordonnance du 2 février 1945

La délinquance des jeunes constitue un thème récurrent du débat public. Loin des clichés fréquents en la matière, cet ouvrage propose un bilan des connaissances à la fois historique, sociologique et juridique. Les comportements de la jeunesse accompagnent les évolutions technologiques et sociétales, mais les différents types de délinquance identifiés par la recherche témoignent davantage de la permanence que de la nouveauté des problèmes. Les auteurs font le point à la fois sur l’histoire de ces phénomènes, sur leur mesure statistique, sur les différences entre garçons et filles ainsi que sur le phénomène des bandes. En outre, ils expliquent les nombreuses réformes de la justice et, plus largement, de la prise en charge pénale des jeunes délinquants survenues depuis l’ordonnance du 2 février 1945. Cet ouvrage intéressera autant les universitaires que les nombreux professionnels (policiers et gendarmes, magistrats, travailleurs sociaux, élus et techniciens des collectivités territoriales) confrontés au quotidien à ces problématiques.