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Article de Claude Lemoine, Caroline Arnoux Nicolas, Eric Dose, Pascale Desrumauxet al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 399, juillet-août 2022, pp. 14-49.
Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Télétravail, Technologie numérique, Reconnaissance, Relation professionnelle, Vie privée, Santé mentale, Communication, Motivation, Implication personnelle
En 2020, le travail à distance s’est imposé massivement avec le confinement qui empêchait de se rendre au bureau. S’il existait déjà auparavant et prenait plusieurs formes – comme le travail mobile ou l’utilisation des communications numériques entre lieux éloignés – la nouveauté est venue de la nécessité de travailler chez soi et d’utiliser l’ordinateur, du moins pour les professions tertiaires qui ne demandaient pas d’être sur place ou en lien direct avec les gens.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 33-44.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Capitalisme, Économie, Empowerment, Étude de cas, Insertion sociale, Intégration, Pair aidant, Politique, Psychosociologie, Reconnaissance, Rémunération, Santé mentale, Service public, Solidarité, Travail, Seine-Saint-Denis
Les travaux récents de Maud Simonet sur le travail gratuit ont mis en lumière son inclusion dans le néo-libéralisme, le déni de sa nature de travail au nom d’autres valeurs et son appropriation par d’autres acteurs que ceux qui l’exécutent. Si ces recherches insistent sur les stratégies d’enrôlement au travail gratuit, qu’en est-il dans les contextes où le contrôle sur les individus est plus faible ? L’étude de cas exploratoire d’une organisation de la santé mentale dans un contexte de grande austérité et d’affaiblissement des services publics permet de montrer l’existence d’un travail gratuit (et en particulier d’un travail réflexif de réinvention de l’action sociale) profitant aux politiques d’austérité, mais suscité indirectement. Il montre aussi comment les termes d’empowerment et de pair-aidance courent le risque de devenir des justifications de ce travail gratuit.
Pour lutter contre le VIH, des ONG recrutent des pairs-aidants (« EP ») dans les populations les plus exposées au risque de contamination. Ceux-ci travaillent sous un statut ambigu de « bénévole sous contrat ». L’auteur a mené en Côte d’Ivoire trois interventions en psychodynamique du travail, visant à explorer le vécu au travail de ces EP LGBT, sous l’angle de la perspective du care. Même si la faible reconnaissance financière liée au statut peut être compensée par d’autres avantages, l’emploi comme stigmate semble nuire à une authentique discussion sur l’organisation du travail. L’article montre aussi un malentendu entre les objectifs parfois contradictoires qui leur sont donnés et ce qui mobilise les EP au travail. Tout ceci a des conséquences néfastes sur l’efficacité de ce dispositif de lutte contre le VIH alors que des EP ont des propositions encore actuellement inaudibles pour concilier une meilleure efficacité et l’amélioration de leur condition.
Cet article s’inscrit dans une démarche de sociologie de l’action publique qui vise à comprendre le traitement d’un problème social en analysant les « luttes définitionnelles » que se livrent les acteurs en prise avec ce problème, dans les arènes publiques (médias, parlement), mais aussi dans des endroits plus discrets, à l’image des espaces paritaires de gestion des risques professionnels. S’appuyant sur un corpus d’archives et d’entretiens, il analyse les luttes politiques et syndicales du début des années 2000 au sujet de la reconnaissance en maladie professionnelle des souffrances psychiques (stress, risques psychosociaux, etc.). En articulant l’analyse de trois arènes (scientifique, politique, administrative et paritaire) qui ont participé à la politisation et à la définition de ces souffrances, nous montrons que leur reconnaissance s’est heurtée aux contraintes structurelles du système paritaire de gestion des risques professionnels ainsi qu’à l’indécision de l’État. En s’appuyant sur le produit des négociations entre organisations syndicales et patronales, le ministère du Travail a contribué à reproduire les inégalités sociales entre ces deux groupes d’acteurs participant, dans une certaine mesure, à l’individualisation de la réparation de ces maux. Cet article éclaire ainsi les processus qui contribuent à dépolitiser les dégâts sanitaires du travail et à en faire des problèmes personnels.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 13-22.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Capitalisme, Conditions de travail, Économie, Harcèlement moral, Identité professionnelle, Management, Organisation du travail, Posture professionnelle, Pouvoir, Recherche, Rentabilité, Représentation sociale, Risques psychosociaux, Santé mentale, Souffrance, Traumatisme, Travail, Usure professionnelle, Emprise
L’article évoque l’histoire de la recherche menée dans les années 1970 par Vincent de Gaulejac avec Max Pagès, Michel Bonetti et Daniel Descendre. Il décrit les conséquences de cette recherche dans différents contacts avec des cadres, des syndicalistes et des médecins du travail de cette multinationale. Lors des quatre dernières décennies, cette organisation hypermoderne est passée du management par l’excellence au management par la terreur, une illustration parmi d’autres du passage d’un capitalisme industriel centré sur la contradiction capital/travail à un capitalisme financier suscitant des organisations paradoxantes.
Livre de Ludovic Laverlochère, édité par l'Harmattan, publié en 2019.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap mental, Insertion professionnelle, Approche historique, Politique sociale, Handicap psychique, Santé mentale, Travail, Entreprise
Comment les personnes en situation de handicap psychique ou mental peuvent-elles s'insérer en milieu ordinaire de travail ? Cet ouvrage propose, à l'usage des employeurs et des professionnels de l'accompagnement et de l'insertion, un nouvel éclairage sur cette question.
Livre de Corinne Chaput Le Bars, Brigitte Bouquet, édité par Presses de l'EHESP, publié en 2017.
Mots clés : Travail social : Métiers, Récit de vie, Approche historique, Méthode, Outil, Travail social, Intervention sociale, Résilience, Éthique, Contrat, Auto-apprentissage, Formation, Santé, Travail, Addiction, Santé mentale, Adoption, Relation éducative, Atelier d'écriture, VAE, Entretien, Recherche, Accompagnement, Narration
Pierre Bourdieu disait que les histoires de vie étaient une de ces notions du sens commun entrées en contrebande dans lunivers savant. Et pourtant, la « vieille dame » se porte bien puisque ses cent bougies seront soufflées en 2018, en Pologne, là où tout a commencé.
Lhistoire de vie est une démarche qui se décline dans les champs de lintervention sociale (demande dasile, addictions, vieillissement ), de la formation (orientation, validation des acquis ) et de la recherche (politiques de la ville, interculturalité ). Elle est lune des approches les plus valides pour accompagner et explorer les transitions, crises et ruptures biographiques que traverse lêtre humain. Elle peut être mobilisée tant pour et avec la personne accompagnée que pour et avec lintervenant social en cours de formation, en mutation professionnelle, ou encore en recherche de sens à donner à son travail.
À lheure où presque toutes les disciplines y ont recours, où des métiers émergents sen revendiquent, ce livre sadresse à tous, intervenants sociaux, formateurs, étudiants, chercheurs, mais aussi biographes et écrivains publics, qui cherchent à mieux aider, mieux comprendre, mieux former.
Synthétisant les aspects théoriques de la psychopathologie au travail, cet ouvrage permet de comprendre les rapports entre santé mentale et travail. Renouvelée et mise à jour, cette 2e édition présente les fondements historiques et conceptuels du rapport subjectif au travail, les principales entités psychopathologiques associées, complétées d'une approche clinique des incidences psychopathologiques liées aux nouvelles formes d'organisation. Enfin, sont présentés les modalités d'intervention et les dispositifs institutionnels de prise en charge des troubles associés...