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Les activités à médiations artistiques et les soins culturels sont devenus une composante de la plupart des institutions hospitalières pour enfants et adolescents. Pourtant leur financement n’est pas spécifié. À partir de l’expérience d’un service hospitalo-universitaire, nous souhaitons réfléchir aux mesures qui pourraient favoriser leur maintien.
Nous proposons dans cet article une réflexion sur la place de la création spontanée dans la prise en charge thérapeutique de l’adolescent présentant un premier épisode de décompensation psychotique. À partir du cas clinique d’Emilio, 13 ans et de l’examen des productions réalisées en entretien, l’acte de création est envisagé comme tentative auto-thérapeutique d’adaptation du monde. L’analyse théoricoclinique de certaines productions ainsi que du positionnement transférentiel du sujet pointent la possibilité d’émergence, à l’initiative de l’adolescent, d’un lieu d’adresse permettant ce passage d’un scénario privé quasi délirant à une authentique création adressée à un autre devenant témoin de la paternité de la création initiée par le sujet. Dès lors, l’acte de création en tant qu’adressé peut-être pensé comme une élaboration compensatoire possible venant masquer les effets délétères du défaut d’inscription symbolique de l’adolescent psychotique. L’acte de création compensatoire, en générant une possible identité, même purement fonctionnelle et stéréotypé, pour le sujet permet ainsi à l’adolescent psychotique de s’inscrire à nouveau dans un lien à l’autre de manière plus apaisée.
Acteurs majeurs du soin psychique, les CMP/CMPP, pivots du dispositif de secteur, accueillent sans discrimination une patientèle de 0 à 18 ans dans une démarche de prévention, de diagnostic et de soins. Demande croissante, pénuries de professionnels, moyens insuffisants, nécessité d’allier les approches neurodéveloppementales et psychodynamiques, recommandations de bonnes pratiques, les CMP/CMPP ont dû absorber les changements inhérents à ces nouvelles approches. Ils restent des lieux propices à l’éclosion d’une grande créativité au profit du patient et des familles.
Cet article sur l’histoire des intersecteurs de psychiatrie infanto-juvénile en France se propose d’investiguer un projet ambitieux qui néanmoins n’a pas émergé dans toute sa dimension : le Service Unifié de l’Enfance. Ce dispositif à l’initiative du pédopsychiatre Michel Soulé dans le 14e arrondissement de Paris est devenu un projet politique porté par Simone Veil lorsqu’elle est devenue ministre de la Santé. Comment et dans quel contexte ce projet a été construit, quels ont été ses acteurs, son évolution et ses limites. Et surtout pourquoi le Service Unifié de l’Enfance semble avoir été oublié ?
Au moment où l’organisation des soins psychiatriques, sous couvert d’unité et de regroupement, semble plus morcelée que jamais, l’histoire du découpage des institutions pour enfants est plus que jamais d’actualité.
Ce travail est issu d’une réflexion qui a pour point de départ un travail de recherche mené actuellement dans le cadre de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) portant sur la création et l’histoire des intersecteurs en France depuis les années 1960 à aujourd’hui, sous la direction de Nicolas Henckes.
Article de Walter Hesbeen, Jacky Merkling, Rocco di Vincent, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 230, septembre 2018, pp. 23-81.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Altérité, Soin, Approche clinique, Relation interpersonnelle, Psychiatrie, Analyse de la pratique, Transfert, Violence, Prévention, Temps intermédiaire, Vie quotidienne, Psychiatrie infantile, Savoir, Compétence
La relation de soins se présente comme une attention particulière à autrui, par laquelle s'expriment l'intérêt que l'on porte à une personne et la reconnaissance de sa singularité. Cette relation soignante ne repose pas sur une technique de communication particulière. Il s'agit plutôt d'une disposition d'esprit spécifique qui s'ajuste à la réalité psychique du sujet. Le soignant s'appuie sur des savoirs expérientiels, mais aussi sur sa propre créativité. Dans un contexte où les professionnels dénoncent une perte de sens de leur pratique, comment réinvestir l'aspect relationnel des soins ?
"Explorer les représentations et les pratiques de « l'aller mieux » dans le domaine de la santé et de la santé mentale plus particulièrement, tel est lobjectif général de cet ouvrage dont les contributions portent sur les dynamiques, les acteurs, les ressources concrètes et le vécu de la guérison, du rétablissement, du « sen sortir ».
Souvent psychologisés ou naturalisés, les processus de laller-mieux sont ici analysés comme un objet à part entière de la sociologie qui livre sur eux des éclairages nouveaux.
Ces processus sinscrivent au croisement de plusieurs domaines, celui des institutions du « normal » et du « pathologique », des politiques de soin et de care, de léthique et de lexistentiel. Aussi louvrage donne-t-il la parole à des philosophes, des professionnels, des patients, ainsi quà des innovateurs, en présentant les expériences actuelles de pair-aidance en France ou dans dautres pays." [présentation de l'éditeur]