Article de Pierre Poloméni
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 29, n° 1, 2023, pp. 89-108.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Jeune, Réduction des risques, Fête
Les adolescents et jeunes adultes participant à des événements musicaux consomment fréquemment des substances psychoactives pour améliorer la qualité des relations et des perceptions. Parmi ces substances, une association de LSD puis de MDMA, prises à une heure d’intervalle, dénommée Candy Flip, connue depuis longtemps, bénéficie d’une bonne réputation. Notre travail explore ces substances en association, déterminant les effets positifs et les risques, afin de mieux conseiller les jeunes usagers fréquentant les structures de soins. L’accent est mis sur les co-consommations (alcool, cannabis...) et les risques liés à l’utilisation de nouveaux produits moins bien documentés.
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Livre de Anne Coppel, Florent Schmitt, Maïa Neff, Mélina Germes, et al., édité par le Bord de l'eau, publié en 2022.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Toxicomanie, Femme, Genre, Représentation sociale, Espace, Intimité, Fête, Réduction des risques, Stigmatisation, Mère, Prostitution, CSAPA, Couple, Séparation, Alcool, Quartier, LGBT, CAARUD, Angleterre, Bordeaux, Allemagne
Les perceptions des drogues et des problèmes qui y sont associés sont biaisées en faveur d’une représentation androcentrée et cis-hétéronomée. Dans l’imaginaire et les discours publics, les femmes, personnes queers et trans sont considéré·e·s comme des exceptions – soit implicitement abstinent·e·s, soit avec des conduites à haut risque comme les travailleuses du sexe, les mères toxicomanes, les femmes agressées dans les fêtes ou les chemsexeurs gays. Ces représentations sont partagées et parfois amplifiées par les politiques publiques de lutte contre les stupéfiants, les pratiques ordinaires de la police ou encore les professionnel·le·s en charge de la prévention et de la réduction des risques.
En questionnant les constructions de genre autour de la consommation de drogue et d’alcool, cet ouvrage vise aussi à sortir de l’implicite neutralité des dispositifs institutionnels, à se détacher de la dichotomie simplificatrice entre espaces publics et privés pour privilégier des analyses fines des espaces, spatialités et enjeux spatiaux.
Les contributions de cet ouvrage dévoilent ces biais de perception et dessinent une nouvelle géographie des drogues en montrant l’ancienneté et la variété des consommations féminines et LGBTIQ de drogue et d’alcool. Traversant plusieurs contextes sociaux, une diversité de lieux et de villes, il contribue à rendre visibles les pratiques, leurs significations ainsi que les luttes et rapports sociaux de pouvoir qui les accompagnent.
Avec les contributions de Anne Coppel, Florent Schmitt, Maïa Neff, Sarah Perrin, Emily Nicholls, Roxane Scavo, Mélina Germes, Jenny Künkel et Soel Real Molina.
Article de Clément Gérôme, Fabrice Guilbaud
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 3, 2021, pp. 87-112.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Observation, Drogue, Fête, Répression, Association, Réduction des risques, TREND (dispositif)
Cet article propose une synthèse de 20 années d’observation réalisées au sein d’événements festifs par le dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (Trend). La première partie est consacrée aux free-parties et aux effets de la politique de répression de ce type de fêtes sur leur forme, leur organisation, les évolutions des usages de drogues qui y ont cours ainsi que la présence d’acteurs de la politique de réduction des risques et des dommages. Si le caractère permissif des usages de drogues en free-parties est observé, il s’accompagne de limites sociales exprimées par les fêtards à l’égard de certains usages ou substances. La seconde partie rend compte d’observations dans des lieux festifs commerciaux (festivals, boîtes de nuits, bars et clubs, etc.) en pointant une contradiction contemporaine : en dépit des limites consécutives à la répression d’événements comme les free-parties, la politique de réduction des risques a pu s’y déployer ; paradoxalement, et malgré leur cadre légal, cela a moins été le cas dans les établissements et événements légaux.
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