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Paru dans la revue Empan, n° 132, décembre 2023, pp. 58-64.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, AESH, Recrutement, Formation, Enfant handicapé, Accompagnement, Relation adulte-enfant, Qualité
Le recrutement massif des AESH a amélioré le taux d’encadrement des élèves à besoins éducatifs particuliers scolarisés en milieu ordinaire. Mais il ne saurait passer sous silence la question de la qualité de l’accompagnement, et celle, plus en amont, de la formation de l’accompagnant. Ma pratique d’AESH m’a conduite à interroger trois aspects de ce problème : l’importance de l’offre de formation, les modalités concrètes de sa mise en œuvre, et la dimension psychologique de la relation à l’élève.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 564-567, mai-août 2023, pp. 237-249.
Mots clés : Travail social : Établissements, Évaluation, Qualité, Haute autorité de santé, Référentiel, Usager, Différence, Relation travailleur social-usager, Relation famille-institution
L’évaluation des établissements et services sociaux et médico-sociaux pilotée par la Haute Autorité de Santé se met en place. Le dispositif qui s’impose dorénavant m’apparaît (et je pèse mes mots), d’une inadaptation confondante au regard des spécificités du secteur. L’écart est abyssal entre ses intentions affichées (faire simple, mesurer, impliquer, améliorer la qualité…) et le dispositif de travail imposé. Nombre d’acteurs de terrain commencent à en identifier et parler les principaux aspects, sans que cette parole n’ait pour le moment dépassé le stade des constats accablés, impuissants… ou encore le soulagement d’avoir passé une épreuve, clairement vécue comme un contrôle peu intéressé par les réalités vécues et dont on tire très peu sur le fond. Mais peut-il vraiment en être autrement, compte tenu des choix de construction retenus ?
Article de Yves Couturier, Julie Martin, Maxime Guillette
Paru dans la revue Vie sociale, n° 40, mai 2023, pp. 173-182.
Mots clés : Santé-Santé publique, Accès aux soins, Coordination des services sociaux, Polyvalence de secteur, Qualité, Conditions de vie, Innovation, Organisation du travail, Coordination
Un peu partout dans le monde, les efforts sont nombreux pour augmenter l’efficacité de l’organisation des systèmes de santé. Dans cette perspective, les appels à la collaboration interprofessionnelle et intersectorielle se multiplient et génèrent un grand nombre d’innovations visant à mieux prendre en considération les trajectoires de soins. L’article présente dans un premier temps des principes généraux qui orientent les efforts d’innovation en matière d’actualisation des systèmes de santé. Puis il expose les potentiels d’amélioration des services de santé qu’une telle perspective contient en les concevant sous l’angle des parcours de vie. Enfin, il conclut sur quelques pistes d’action afin de lier parcours de vie et trajectoires de services en fonction d’une philosophie organisationnelle ancrant les services de santé dans une approche véritablement singularisante des soins.
Article de Aude Montlahuc Vannod, Philippe Jourdy, Robert Michit, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 558-559, novembre-décembre 2022, pp. 9-157.
Mots clés : Travail social : Métiers, Crise, Management, Changement, Identité professionnelle, Objectif, Subjectivité, Épidémie, Formation, Travailleur social, Pratique professionnelle, Autorité, Pouvoir, Contrainte, Communication, Éthique, Direction, Action sociale et médicosociale, Empathie, Relation professionnelle, Qualité, Organisation, Lien social, Affectivité, Coopération, Approche systémique, Établissement social et médicosocial
La notion de management semble s'être définitivement invitée dans le secteur social et médico-social (après avoir envahi les secteurs commercial, productif, puis sanitaire), remplaçant gestion, administration, direction, voire commandement. Dans son sillage, on trouve le manageur dont les contours ne semblent pas bien définis. On remarque en effet que si les postes de directeur ou d'administrateur existent, ce n'est pas le cas du manageur (sauf dans le langage du sport, peut-être), ce qui semble dès l'abord indiquer une différence de nature entre ces fonctions.
Mais, sitôt adoptée, cette notion peut poser problème et, paradoxalement, on parle de plus en plus d'humanisation du management au moment où il semble s'exercer de manière moins humaine que jamais. Ce qui engendre des remises en question...
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 61-75.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Service public, Réduction des risques, Risques psychosociaux, Conditions de travail, Administration, Harcèlement moral, Sanction, Productivité, Jurisprudence, Qualité
Il apparaît aujourd’hui évident que la protection de la santé mentale des agents publics est dans l’intérêt d’un fonctionnement régulier et continu du service public. L’étude du contentieux administratif relatif aux risques psychosociaux des agents conduit cependant à remarquer que la notion juridique « d’intérêt du service » se retrouve systématiquement opposée aux arguments des agents qui contestent, devant le juge administratif, leurs conditions de travail ou des mesures individuelles. Dans ce contexte, cette notion apparaît utile mais également ambiguë et fuyante. Elle permet tout d’abord de délimiter de manière négative le harcèlement moral. La mesure prise dans l’intérêt du service exclut qu’il puisse s’agir de harcèlement. L’intérêt du service suppose de rechercher la volonté de l’administration alors même que la jurisprudence réfute, par principe, toute démarche subjective dans la caractérisation du harcèlement moral. Cette notion contribue ensuite à l’identification des sanctions disciplinaires déguisées. Il s’agit cependant d’un critère d’identification relativement instable au point de se demander s’il ne serait pas simplement plus simple de s’en passer.
Paru dans la revue Soins cadres, vol. 31, n° 138, octobre 2022, pp. 5-31.
Mots clés : Organisme de formation, Certification professionnelle, Certification, Qualité, Formation
-La certification concerne dorénavant les centres de formation / page 5 / Anthony Tuytten
-La démarche de certification des centres de formation / pages 6-11 / Sophie Becu
- La certification Qualiopi, entre démarche imposée et opportunité de qualité / pages 12-15 / Valérie Bougeard
- Une démarche entre opportunités et perplexité / pages 16-18 / Florence Girard
- La coordination de la démarche Qualiopi à l’IFPS du CHU de Brest / pages 19-22 / Catherine Morvan, Christophe Alix
- Qualiopi : nouveau label, nouvelle opportunité pour les acteurs de la formation / pages 23-25 / Camille Lanciau, Charline Sochon
- Qualiopi versus certification V2020, la plus-value des invariants des démarches qualité au service de l’acculturation / pages 26-28 / Christine Stervinou
- Le point de vue d’un auditeur Qualiopi / pages 29-31 / Hakim Touazi
Article de Dominique Bonnet Zamponi, Claude Ecoffey
Paru dans la revue Actualité et dossier en santé publique, n° 118, juin 2022, pp. 10-60.
Mots clés : Santé-Santé publique, Traitement ambulatoire, Chirurgie, Médecine, Hôpital, Prise en charge, Statistiques, Coordination, Qualité, Sécurité, Malade, Inégalité, Santé, Pauvreté, Personne âgée, Santé mentale, Accès aux soins, Suivi médical, IVG, Banque de données, Outil, Dossier médical, Acte médical
Les soins ambulatoires sont ceux communément dispensés par la médecine de ville, alors que la chirurgie ambulatoire est pratiquée en établissement de santé. Le virage ambulatoire n’est pas seulement un transfert de l’hôpital vers la ville, il concerne aussi le transfert d’activité intra-hospitalière vers le secteur ambulatoire hospitalier (hôpital de jour, consultations). Ce dossier présente les constats des pratiques mises en œuvre dans le cadre du virage ambulatoire. Il précise la définition des différentes notions attachées à cette problématique. Il décrit les outils nécessaires au développement de ces pratiques en garantissant la sécurité des soins prodigués.
Il aborde également les enjeux que représentent les pratiques ambulatoires pour réduire les inégalités sociales et territoriales de santé. Pour la dimension sociale il s’agit de s’assurer notamment qu’une évaluation de la vulnérabilité psycho-socio-environnementale est réalisée et qu’un temps d’écoute de la personne accompagne toute proposition de prise en charge ambulatoire et soit tracé dans le dossier médical. Pour la dimension territoriale il s’agit de faciliter l’accès à l’offre hospitalière ambulatoire des personnes les plus éloignées des grands pôles urbains, et d’assurer une offre de second recours de proximité et accessible financièrement.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2022, pp. 91-104.
Mots clés : Travail social : Établissements, Bureaucratie, Travail social, Technologie numérique, Identité professionnelle, Accompagnement social, Valeur sociale, Lien social, Service public, Plateforme, Réforme, Qualité, Administration, Usager
La volonté de l’État d’adapter et de moderniser les services publics n’est pas nouvelle, puisqu’ils ont toujours été la cible d’injonctions de réorganisation, et cela « au meilleur coût pour la collectivité ». La révision générale des politiques publiques en France en 2007, puis la modernisation de l’action publique en 2012 ont significativement recomposé l’intervention de l’État, tout en entraînant une dégradation dans la qualité des services proposés. Fort de ce postulat, l’actuel gouvernement souhaite « redonner du sens » à la politique publique nationale en dématérialisant ses services publics, à l’instar d’autres pays européens : c’est dans ce contexte que certains [...] ont été amenés à recourir à la notion d’« État-plateforme ». Ce processus, qui vise la transformation numérique intégrale de l’État, prend corps sous l’appellation « plateformisation », dernier dispositif en date à venir s’inscrire dans la croissance de l’ère de la dématérialisation.
L’alimentation de qualité est au cœur d’enjeux majeurs pour la résilience de nos sociétés mais reste pourtant inaccessible au plus grand nombre, une fracture encore renforcée par la crise sanitaire et économique actuelle. Favoriser un accès universel à l’alimentation de qualité doit donc plus que jamais être une priorité.
Cet objectif appelle une réponse systémique mêlant une profonde transformation des politiques nationales et internationales et le développement de multiples solutions locales inclusives et solidaires. La coordination territoriale joue un rôle fondamental dans cette approche systémique en permettant une action cohérente pour répondre au mieux aux diverses situations. Mais, au-delà de cette nécessaire coordination, les acteurs locaux doivent engager de véritables coopérations pour faire émerger des projets collectifs renforçant l’accès à une alimentation de qualité à travers la mutualisation de moyens, de savoirs et de compétences et permettant la participation (sous différentes formes) des personnes en situation de précarité à la conception et à la mise en œuvre des initiatives.
À partir de plusieurs exemples inspirants de coordinations et de coopérations territoriales, cet article analyse les principaux enjeux de la construction de la gouvernance territoriale autour de l’accès à une alimentation de qualité.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 15-34.
Mots clés : Santé-Santé publique, Soin, Hôpital, Épidémie, Service public, Implication personnelle, Qualité, Administration, Organisation du travail, Pouvoir, Contamination, Budget, Covid-19
L’épidémie de Covid-19 survenue en mars 2020 a mobilisé tous les personnels des hôpitaux les plus touchés et a contraint leur administration à suspendre les restrictions budgétaires pour accueillir l’afflux de malades. À partir d’une enquête qualitative menée dans deux hôpitaux d’Île-de-France et du Grand-Est, cette contribution montre ce qu’a représenté ce moment critique pour les personnels de ces institutions. Les auteurs mettent en évidence les ressorts d’un service public qui est confronté à des besoins débordant ses capacités. Dans ce contexte, les personnels ont consenti à fournir un surtravail et à s’investir dans leur mission sans compter, bien au-delà de ce que prévoient les règlements. Cet engagement trouve sa source dans l’intériorisation de la norme du travail bien fait et dans l’attachement à des collectifs de travail qui ont porté les agents durant cette période. Les rapports de domination entre catégories de personnels et entre services hospitaliers n’ont pas pour autant disparu et ont resurgi avec d’autant plus d’acuité une fois la crise passée.