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Réflexion théorique et clinique sur la fonction de médiation dans les groupes thérapeutiques dits à médiation comme dans les psychothérapies de groupe.
La notion de médiation s’est imposée ces dernières années dans le domaine du soin psychique, en particulier dans les dispositifs de groupe. Son acception la plus courante vient essentiellement désigner le fait d’introduire dans les séances une activité comportant une dimension de jeu ou de création par le biais d’objets médiateurs encore appelés objets intermédiaires, objets de la relation.
À partir de présentations théoriques et cliniques recouvrant un large panorama des dispositifs de groupe, les auteurs s’attachent à définir le processus thérapeutique propre à ce type d’approches. Là où certains mettent au centre du processus la place de l’objet médiateur, d’autres privilégient la fonction du groupe en lui-même. Quelle articulation entre ces deux termes ? La réponse des cliniciens diffère suivant leur cadre de référence, et mérite donc d’être explicitée pour préciser les visées thérapeutiques.
Le dépistage précoce des bébés à risque autistique pose la question de la complexité du diagnostic et du risque de déterminisme de l’évolution.
À travers la psychothérapie de Lilian, bébé de 20 mois avec des signes d’alerte autistique avec ses parents, nous décrirons les symptômes, les défenses avec l’intrication et la succession d’éléments autistiques et psychotiques et le processus transférentiel à partir de la construction du moi corporel.
L’évolution favorable de Lilian témoigne de la pertinence de la prise en charge précoce dans une vision psychodynamique et développementale.
Fruit de la créativité et de l'inventivité des soignants, les activités occupent une grande place dans les soins en psychiatrie, mais elles paraissent parfois relever du "bricolage clinique". Comment les envisager au quotidien et sur quelles bases théoriques ? Comment en définir le cadre ? Comment évaluer leur impact thérapeutique sur le plan individuel et collectif ? Qu'elles soient thérapeutiques ou occupationnelles, ces activités grâce à une relation médiatisée, ouvrent des espaces de rencontres et de transformations.
Après l’évocation d’un cas clinique illustrant le découplage entre la naissance physique et la naissance psychique chez un enfant autiste, l’auteur rappelle ce qu’il en est des mécanismes d’accès à l’intersubjectivité qui permettent de vivre l’objet comme extérieur à soi-même. Ces mécanismes d’accès à l’intersubjectivité se trouvent aujourd’hui centrés par le concept de synchronisation polysensorielle. La dernière partie de ce travail est consacrée à l’hypothèse selon laquelle certains bébés ayant vécu une dépression précoce et donc la douleur de la perte, seraient amenés à effacer l’objet par le biais d’une désynchronisation sensorielle pour éviter le risque d’avoir à le perdre à nouveau (mécanismes post-dépressifs pseudo-autistiques).
Article de Claude Sternis, Brigitte Nardi Pion, Jean Philippe Catonne, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 333, décembre 2015-janvier 2016, pp. 16-53.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Esthétique, Psychanalyse, Art-thérapie, Autisme, Anorexie, Citoyenneté, Transmission, Atelier d'écriture, IME, Adolescent, Psychothérapie, Art
Il s'agit dans ce dossier de conduire une réflexion sur les rapports entre la psychologie, la psychiatrie et la philosophie, en particulier sur leur efficacité et leur fécondité, dans le cadre de pratiques thérapeutiques prenant en compte les facteurs esthétiques et éthiques... Comment la sensibilisation à l'esthétique apporte-telle une contribution à l'efficacité thérapeutique et modifie-t-elle les relations patients-psychothérapeutes..