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La pédopsychiatrie, depuis l’origine, répond à la commande sociétale en même temps qu’elle foisonne de nouveaux concepts. Les mouvements d’accélération contemporains, qui infiltrent la discipline, ont un effet de désorientation et posent inéluctablement la question du sens. Les professionnels du soin psychique vivent ainsi une forme de désorientation et résistent à celle-ci en tentant de relier entre eux les éléments théoriques de modélisation du psychisme et les conceptions thérapeutiques. Mais les problématiques de flux débordants des sollicitations, souvent au-devant de la scène, poussent nécessairement à penser des alternatives à la « pédopsychiatrisation » de la société.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 2, juin 2022, pp. 107-122.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Enfant, Approche historique, Relation enfant-parents, Psychiatrie infantile, Psychanalyse, Famille, Autorité parentale, Écoute, Langue étrangère, Jeune enfant
Dans cet article, Maurizio Andolfi voudrait souligner combien dans de nombreux endroits du monde l’enfant a été négligé dans le champ de la thérapie systémique. Ironiquement, Nathan Ackerman, le fondateur de la thérapie familiale, a ouvert le mouvement de la thérapie familiale à l’enfant, et ses idées et son travail clinique avec les enfants et leurs familles dans la séance étaient remarquables. Malheureusement, à la fois les théoriciens des systèmes du Mental Research Institute de Palo Alto et les pionniers d’orientation psychodynamique comme Bowen, Framo, Boszormenyi-Nagy, etc. s’intéressaient davantage à la description des "adultes" : le premier groupe a mis en lumière les modes de communication des adultes, tandis que le second groupe se concentrait sur leur différenciation du soi par rapport à la famille d’origine. Mais où était l’enfant dans leur théorisation ? Les enfants ont surtout été observés et traités du fait de leurs problèmes, et beaucoup moins pris en compte pour leurs ressources incroyables au sein de la famille. Dans cet article, Andolfi décrit comment se débarrasser d’une approche de protection/contrôle à l’égard des enfants, en leur redonnant une voix et une compétence relationnelle dans le scénario thérapeutique. Au lieu de mettre une étiquette sur l’enfant, l’auteur montre comment le respecter dans sa compétence et prendre soin de ses parents, l’engageant activement dans la thérapie comme un guide sûr dans l’exploration du monde familial.
Livre de Rémy Puyuelo, édité par In press, publié en 2018.
Mots clés : Psychiatrie infantile, Enfant, Cure analytique, Prise en charge, Psychanalyse, Psychothérapeute, Témoignage
L'enfance, c'est le premier palier stable de l'organisation psychique. La construction de l'identité narcissique permet à l'enfant de renforcer son appartenance au monde, son sentiment continu d'existence. Il devient disponible aux apprentissages, aux sublimations et au travail de culture. C'est l'âge de la latence. Sous un silence apparent, c'est une période de la vie étrangement fertile. Mais que se passe-t-il lorsqu'un enfant a été " empêché " de latence ? Rémy Puyuelo a consacré sa vie à aider ceux dont l'enfance a été défaite.
Ces " abusés narcissiques " à l'identité précaire, sont très dépendants de l'environnement et interrogent familles, scolarité et institutions sociales : troubles du comportement, emprunts identitaires, inhibitions, pauvreté représentationnelle... A partir de récits psychanalytiques d'enfants, il nous livre son expérience en partage, témoignage du véritable " corps à corps psychique " qui s'ouvre pour le clinicien lors de la rencontre avec chaque patient.
Une plongée dans les douleurs de l'enfance qui " engage " clinicien et patient dans une co-construction. Il s'agit de construire ces situations où l'enfant attend être reconnu, compris et se sentir réel et utile. Préalable, pour lui, à comprendre la vie, sa vie et le monde. Doutes, humilité, moments de découragement, et de joie... Rémy Puyuelo nous fait vivre son engagement quotidien. Le témoignage de toute une vie professionnelle.
Entre geste poétique, métaphores et transmission culturelle, ces récits sont de véritables thrillers psychanalytiques où l'important est une mise en mouvement des psychismes qui sont à l'arrêt, abimés, en souffrance.
"Explorer les représentations et les pratiques de « l'aller mieux » dans le domaine de la santé et de la santé mentale plus particulièrement, tel est lobjectif général de cet ouvrage dont les contributions portent sur les dynamiques, les acteurs, les ressources concrètes et le vécu de la guérison, du rétablissement, du « sen sortir ».
Souvent psychologisés ou naturalisés, les processus de laller-mieux sont ici analysés comme un objet à part entière de la sociologie qui livre sur eux des éclairages nouveaux.
Ces processus sinscrivent au croisement de plusieurs domaines, celui des institutions du « normal » et du « pathologique », des politiques de soin et de care, de léthique et de lexistentiel. Aussi louvrage donne-t-il la parole à des philosophes, des professionnels, des patients, ainsi quà des innovateurs, en présentant les expériences actuelles de pair-aidance en France ou dans dautres pays." [présentation de l'éditeur]
Pour comprendre un adolescent, il faut, selon l’auteur, prendre en compte au moins trois facteurs importants :
le facteur « interne », en lien avec les difficultés propres au fait de grandir et de se transformer ;
le facteur « externe » constitué par l’environnement et la société, dont les repères évoluent de plus en plus vite ;
enfin, le dernier facteur qui est notre regard posé sur lui.
Les adolescents nous renvoient à nos contradictions multiples, y compris dans nos réponses à leurs interrogations ! Mais n'est-ce pas une chance d'être obligé, grâce à eux, de maintenir constamment notre pensée en mouvement ? Ce n’est certes pas facile de devoir stimuler le cerveau d’un adolescent pour favoriser les bonnes connexions, tout en acceptant qu’une période d’errance est parfois nécessaire. Ce n’est pas facile d’accepter d’être ringard, et en même temps de véhiculer l’autorité et des valeurs !
Avec humour, sérieux et ouverture d’esprit, l’auteur brosse à grands traits le portrait des adolescents d’aujourd’hui, ceux qui, tout en allant bien, ont besoin d’adultes de référence pour devenir autonomes, et ceux qui, en raison de leurs troubles spécifiques, nécessitent l’aide de professionnels formés.
L’acte de transmettre ne se résume pas au seul processus de transmission. Il y a un au-delà à l’explicite des savoirs transmis, qui vient faire sens pour la personne qui les reçoit dès lors qu’elle est en capacité de se les approprier afin d’orienter sa trajectoire de vie. Transmettre ce n’est pas seulement instruire (donner des connaissances, former l’esprit et informer)… Transmettre c’est aussi éduquer (aider à développer des aptitudes, à s’inscrire dans une culture, à acquérir des usages). Dès lors, et parce que l’acte de transmettre participe de façon essentielle à la dynamique de construction du sujet, les sociétés contemporaines sont violemment confrontées aux « trous » générés par un travail de sape long et continu de la posture de l’adulte éducateur et de sa responsabilité. Les éruptions de violence, souvent commises par des individus fragilisés et abandonnés aux seuls discours des extrémismes, sont sans doute le symptôme d’un manque de figure d’autorité susceptible de produire l’étayage nécessaire au grandir ou se grandir. Reste alors à formuler les éléments de réponse pratiques à cette question : qu’est-ce que, au travers de l’acte de transmettre, l’adulte référent donne à saisir de lui-même qui permet à l’autre de se construire ? Et ce indépendamment du fait d’être d’accord ou non avec le contenu de la transmission…
En définissant le handicap comme une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, la loi française du 11 février 2005 rapproche les secteurs de la pédopsychiatrie et du médico-social : un bilan des connaissances, des tensions et des enjeux qui mobilisent actuellement professionnels et chercheurs de ces secteurs.Les auteurs conceptualisent les liens qui existent entre les champs du handicap et de la psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent, en fonction de l'état des connaissances sur le sujet et en les mettant en perspective avec les nouvelles considérations sociales et législatives, y compris dans leurs dimensions économiques. Ce livre situe dans leur contexte les questions actuelles et les discute au regard des apports de la psychologie, de la psychopathologie, des neurosciences, de la sociologie, de l'anthropologie et plus généralement des sciences de l'éducation et des sciences humaines et sociales.
"La psychologie clinique périnatale... occupe aujourd'hui une place privilégiée pour relever les défis d'une clinique contemporaine riche de sa diversité... Au coeur de la rencontre interdiscipilnaire elle représente une interface fédératrice ne relevant pas d'un monopole corporatiste exclusif, mais d'une construction mutuelle innovante. Pour insuffler à ce dossier cette dynamique interdisciplinaire identitaire, la formalisation qui s'est imposée est celle du débat clinique à plusieurs voix, au plus près de ce que vivent, au quotidien, les divers soignants du périnatal..."