Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 66

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Hors des sentiers battus

Article de Sylvie Kowalczuk

Paru dans la revue Empan, n° 130, juin 2023, pp. 134-142.

Mots clés : Travail social : Métiers, Relation d'aide, Accompagnement social, Travail social, Assistant de service social, Procédure, Relation travailleur social-usager, Rencontre, ISIC, Témoignage

Le travail social intègre de moins en moins la relation d’aide dans les nombreux dispositifs mis en place pour « accompagner l’usager ». De quel accompagnement social parle-t-on ? Comment les procédures impactent-elles le métier au quotidien ? Comment maintenir le sens de notre action et les valeurs qui la sous-tendent ? En faisant partager mon quotidien, je souhaite mener une réflexion sur nos marges de manœuvre et les résistances à la procédurisation possibles.

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Alerte éthique dans l'action sociale

Livre de Anne Salmon, Jean Luc Gleyze, édité par Erès, publié en 2023.

Mots clés : Travail social : Métiers, Éthique, Action sociale, Management, Évaluation, Règle, Procédure, Norme, Morale, Libéralisme, Entreprise, Valeur, Déontologie

Ce livre propose une réflexion critique sur la formalisation d’une éthique managériale destinée à encadrer le travail social. À la lumière de nombreux documents, chartes éthique, codes déontologiques, il analyse la formation et les dérives de cette éthique instrumentale.
"La question de l’éthique est centrale dans l’action des professionnels du lien pour éclairer les choix difficiles, pour transformer les pratiques face aux transitions sans perdre de vue le sens d’être là.
D’abord présentée comme répondant à une demande venue des travailleurs, l’éthique a été méthodiquement détournée afin de conformer les professionnels aux exigences de la concurrence dans un contexte de marchandisation de l’action sociale. Anne Salmon offre un argumentaire précieux pour défendre qu’aucune pratique sociale ne peut être qualifiée d’éthique si elle est contraire aux droits et à la dignité humaine. Il entre en résonance avec les préoccupations concrètes des hommes et des femmes de terrain qui aspirent à desserrer l’étau dans lequel les professionnels se sentent captifs et impuissants. Aujourd’hui, cela conduit nécessairement à remettre en cause le modèle néolibéral qui sous-tend bon nombre de politiques publiques.
Matière à penser et à agir pour les étudiants, les professionnels du lien et les élus, l’ouvrage d’Anne Salmon aborde la question éthique pour rappeler ce dont notre société a tant besoin : un engagement collectif aux côtés des travailleuses et travailleurs du lien, afin que chacun puisse faire sa part dans la détermination des pratiques et des valeurs qui fondent le “prendre soin”, socle de notre société." J-L. G.

Minorité en errance : l'épreuve de l'évaluation des mineurs non accompagnés

Livre de Noémie Paté, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2023.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Évaluation, Âge, Exil, Procédure, Sélection, Migration, Errance, Ministère public, Pratique professionnelle, Justice des mineurs, Entretien, Décision, France Terre d'Asile

En vertu de la Convention internationale relative aux droits de l'enfant, la France s'est engagée à protéger tout enfant privé de son milieu familial, sans considération de nationalité ou d'origine. Pour avoir accès à ce droit, les mineurs non accompagnés (MNA), jeunes migrants sans représentant légal sur le territoire français, doivent toutefois être sélectionnés au terme d'une procédure d'évaluation de leur minorité et de leur isolement.
Ils sont alors soumis à une épreuve de crédibilité et doivent se dévoiler, se mettre à nu dans leur corps, dans leurs récits, dans leurs émotions, en restant à tout prix un enfant aux yeux de ceux qui les jugent. De l'extension de la trajectoire migratoire hasardeuse à la trajectoire administrative, tout aussi hasardeuse, apparaît la problématique du devenir mineur - condition pour sortir de l'exil.
Obtenir une protection devient une série d'opérations de catégorisation et de sanctions qui sont à mêmes de tomber à chaque étape de l'épreuve administrative. A partir d'une enquête doctorale menée de l'intérieur et au croisement de la sociologie de l'action publique et des migrations, ce livre interroge : dans ce contexte de forte incertitude, comment le jugement se construit-il et à quel prix se paye-t-il ?

De gré et de force : comment l'Etat expulse les pauvres

Livre de Camille François, édité par la Découverte, publié en 2023.

Mots clés : Lien social-Précarité, Territoire-Logement, Pauvreté, Expulsion, Location, Politique sociale, Précarité, Violence, Inégalité, Procédure, Endettement, Police, Logement social

Les expulsions locatives jettent chaque année en France des milliers de familles pauvres à la rue, dans une indifférence quasi générale. Pourtant, ces procédures sont au coeur de l'accroissement de la pauvreté et des inégalités sociales. Et leur nombre a augmenté au cours des vingt dernières années. A partir d'une longue enquête de terrain, ce livre s'intéresse aux institutions et aux " petites mains " chargées de réaliser les expulsions.
Il décrit la manière dont la violence légitime de l'Etat s'exerce sur les familles menacées de délogement, en retraçant les différentes étapes auxquelles elles sont confrontées : les services de recouvrement où les employés des bailleurs essaient de leur faire rembourser leur dette, les tribunaux où les juges prennent les décisions d'expulsion, les services de préfecture et de police chargés d'utiliser la force publique pour les déloger de leur domicile.
En expliquant pourquoi certaines familles sont plus souvent expulsées que d'autres et comment les agents de l'Etat les contraignent, à la fois de gré et de force, à quitter leur logement, il met ainsi en lumière une violence légitime moins visible que la répression des manifestations ou que des interpellations policières, mais tout aussi efficace dans le maintien de l'ordre social. Loin d'être une fatalité, ces expulsions locatives constituent une réalité éminemment politique, qui interroge la place du capital immobilier et de l'Etat dans la précarisation des classes populaires aujourd'hui.
Une réalité contre laquelle il est possible d'agir.

Séparations conjugales : transitions privées, dispositifs publics

Article de Emilie Biland

Paru dans la revue Informations sociales, n° 207, novembre 2022, 147 p..

Mots clés : Enfance-Famille, Droit de la famille, Divorce, Séparation, Procédure, Médiation familiale, Homoparentalité, Pension alimentaire, Violence conjugale

Depuis les années 1970, l'action publique visant les séparations conjugales a connu des transformations profondes. La libéralisation des procédures judiciaires, suivie par la déjudiciarisation d'une partie des affaires familiales (en direction des professions libérales du droit et de la branche Famille de la Sécurité sociale), de même que la montée en puissance des politiques redistributives à destination des familles monoparentales, accentuent les interdépendances entre le champ juridique et l'Etat social. Ce dossier analyse les logiques d'action respectives de ces différents groupes professionnels et organisations. Il souligne leurs contributions aux inégalités de classe et de genre qui s'amplifient dans le processus de séparation.
La valorisation croissante de la médiation familiale, de même que la procédure de divorce par acte d'avocat mise en place en 2017, méritent d'être évaluées à l'aune de leurs incidences sur ces inégalités (1ère partie). Ces dernières sont d'abord économiques, les femmes et les enfants étant particulièrement appauvris par les séparations. A cet égard, certains dispositifs sociaux ont fait l'objet de réformes récentes (intermédiation des pensions alimentaires) tandis que d'autres restent à améliorer (Allocation de soutien familial, prise en compte des pensions dans le système sociofiscal...) (2ème partie). La lutte contre les violences intrafamiliales, avant, pendant et après les ruptures d'union, constitue un autre enjeu majeur, longtemps délaissé mais aujourd'hui investi tant par l'institution judiciaire que par l'Etat social (3ème partie).

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Evaluation des ESSMS : relever le défi

Article de Clémence Dellangnol, Carole Toussaint, Olivier Poinsot

Paru dans la revue Direction(s), n° 211, septembre 2022, pp. 22-29.

Mots clés : Travail social : Établissements, Établissement social et médicosocial, Évaluation, Management, Certification, Action sociale et médicosociale, Usager, Haute autorité de santé, Procédure, Relation travailleur social-usager

Annoncée depuis 2019, la nouvelle procédure d'évaluation des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS) est entrée officiellement en vigueur en avril 2022, après des mois de valse-hésitation. A quelques semaines du grand saut, des questions demeurent sur ses conditions de mise en oeuvre.
Pas surprise par les interrogations des directeurs, la directrice de la section Inspection du Comité français d'accréditation (Cofrac) Carole Toussaint veut rassurer : le secteur social et médico-social n'est pas le premier à basculer de la régulation à l'accréditation.
Pour Olivier Poinsot, juriste au cabinet Accens Avocats, le nouveau dispositif d'évaluation repose sur un socle juridique bancal. Des entorses au droit, mais aussi une fragilité qui pourraient compromettre son effectivité.
A l'automne 2021, une vingtaine de structures ont testé la version quasi définitive du référentiel et de la procédure d'évaluation calée par la HAS. Deux d'entre elles, situées en Haute-Garonne et dans les Hauts-de-Seine, partagent des enseignements.
En 2018, le Centre départemental de l'enfance et de la famille de Gironde a construit sa propre procédure d'usager-traceur. Très structurée, la démarche débouche sur des progrès aux résultats immédiatement perceptibles par les publics et les équipes.

Un engagement bénévole fragilisé dans une institution en crise : le cas des prud'hommes

Article de Sophie Béroud, Hélène Yvonne Meynaud

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 111-123.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Bureaucratie, Droit du travail, Étude de cas, Implication personnelle, Institution, Instruction judiciaire, Juridiction, Mandat judiciaire, Procédure, Professionnalisation, Reconnaissance, Syndicalisme, Travail, Tribunal

Bien qu’il ait été rarement analysé de cette façon, l’engagement des conseillers prud’hommes repose essentiellement sur du bénévolat. Ces derniers effectuent un travail quasi gratuit pour faire vivre cette juridiction atypique. Cependant, les évolutions récentes du droit du travail et la fragilisation de l’institution ont rendu leur mandat plus difficile. Depuis 2018, on observe un nombre significatif de postes vacants et de démissions en cours de mandat qui attestent un véritable malaise au travail. Une étude de terrain décrit les diverses facettes du (dés)engagement des démissionnaires, leur rapport aux rétributions matérielles et symboliques. Elle montre aussi comment l’exigence de parité femme-homme dans les listes de conseillers proposées à la nomination n’a pas nécessairement facilité l’intégration des femmes.

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Vous devez dire, mais personne ne vous donne la parole : le paradoxe de la demande d'asile

Article de Ivy Daure, Marielle Alla, Muriel Bichaud

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 385, mars 2021, pp. 64-68.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Procédure, Parole, Traumatisme, Langue maternelle, Stress, Maison d'Ella

La demande d’asile nécessite la constitution d’un dossier. Celui-ci doit s’étayer sur un énoncé clair et structuré des motifs fondant une telle requête, autrement dit, à travers un récit des souffrances endurées. C’est une première épreuve, plongeant les personnes migrantes dans un grand désarroi, renforcé par la non-maîtrise de la langue du pays d’accueil que ne pallie pas le recours à de l’interprétariat. Par leur expérience dans l’accompagnement des demandeurs d’asile, les auteures insistent sur la nécessité d’une formation au psychotraumatisme et au stress traumatique.

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"Faire institution" en contexte de réorganisations à répétition dans la protection de l'enfance

Article de Philippe Petry

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 237-249.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Analyse de la pratique, Association, Cadre, Changement, Désinstitutionnalisation, Équipe, Établissement pour enfant et adolescent handicapé, Expérience, Institution, Intervention sociale, Management, Organisation, Organisation sociale, Politique sociale, Procédure, Protection de l'enfance, Témoignage, Vie institutionnelle

Cet article décrit les profondes transformations organisationnelles qui ont marqué le secteur de la protection de l’enfance depuis les années 2000. Il tente de décrire les effets sur les pratiques professionnelles des équipes éducatives et de l’encadrement. Il part de pratiques d’intervention en formation en analyse des pratiques et en régulation dans une multiplicité d’institutions. Il mobilise les notions de sociologie des organisations et de psychologie sociale clinique pour tenter d’en analyser les divers effets imaginaires. La notion de constance du cadre (Bleger) ainsi que l’importance du holding institutionnel collectif (Delion) permettent de comprendre les dimensions archaïques de l’imaginaire individuel et groupal qui sont à la base du travail institutionnel. Cet article se termine par une réflexion critique sur la notion de désinstitutionnalisation et sur les conditions de mise en place des analyses de pratiques dans un tel contexte.

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Quand l'équipe fait bloc. Contenance ou violence institutionnelle ?

Article de Sébastien Chapellon

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 169-182.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche clinique, Conditions de travail, Conflit, Distance, Équipe, Équipe éducative, Établissement social et médicosocial, Étude de cas, Implication personnelle, Institution, Maltraitance, MECS, Organisation du travail, Prise en charge, Posture professionnelle, Pratique professionnelle, Procédure, Projet d'établissement, Recherche, Travail éducatif, Valeur, Vie institutionnelle, Violence institutionnelle

Dans les structures éducatives ou médico-sociales, on relève parfois l’existence d’un écart entre la pratique quotidienne des acteurs et la mission que l’institution s’est assignée. Confrontés à différents registres de violence, vécue et/ou subie, les professionnels s’adaptent à travers des pratiques à visée défensive, ceci dans le but de survivre. L’usager est alors conçu comme un ennemi dont il importe essentiellement de se protéger. Cet article explore les tenants et les aboutissants de cette situation en étudiant comment les professionnels peuvent inconsciemment se souder contre l’usager. Les contextes institutionnels présentés permettent de comprendre pourquoi certaines institutions peinent à accueillir le public avec souplesse et sensibilité.

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