Documentation sociale

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Les travailleurs sociaux face au néo-libéralisme : entre assentiment et résistance

Livre de Jean Sébastien Alix, Michel Autès, édité par l'Harmattan, publié en 2023.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Travailleur social, Sociologie, Libéralisme, Économie politique, Ressources humaines, Évaluation, Management, Norme, Identité professionnelle, Intervention sociale, Résistance, Marchandisation

La situation sanitaire que le monde a connue depuis 2020 a révélé d'une manière tragique la fragilité du travail social avec des dispositifs qui pouvaient, jusque-là, compenser des manques criants concernant les effectifs professionnels mais également les difficultés financières et matérielles. L’épidémie a été révélatrice de malaises anciens et profonds dans les secteurs du sanitaire et du social. Cet ouvrage issu d’une enquête sociologique tente de comprendre les multiples tensions auxquelles sont actuellement confrontés les professionnels du lien social. Il analyse l’intensification des mutations du travail social qui ont pour caractéristiques l’imposition d’une rationalité technique et gestionnaire qui se traduit par une recherche permanente de performance, d’efficacité et d’une « bonne gestion » au détriment de savoirs et expertises professionnels issus de la relation d’accompagnement. Comment les travailleurs sociaux accueillent-ils ces mutations ? Y adhèrent-ils ou entrent-ils en résistance ? Cet ouvrage développe un regard critique et informé sur les métamorphoses du travail social confronté au nouveau management public ; il donne également des armes intellectuelles à toutes celles et ceux qui croient en l’existence d’un travail social répondant aux logiques de solidarité plutôt que de performance.

L’évolution socioéconomique du secteur non lucratif : l’exemple des fédérations de centres sociaux en France

Article de André Decamp

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 262-277.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Centre social, Équipement socioculturel, Éducation populaire, Changement social, Identité professionnelle, Association, Vie associative, Libéralisme, Gestion, Gestion financière, Démocratie, Citoyenneté

Le contexte, en changement constant, oblige les associations en général, et celles du mouvement d’éducation populaire en particulier, à s’adapter et à innover. L’intrusion du système néo-libéraliste et du secteur marchand dans le mouvement d’éducation populaire engendre des tensions au sein des fédérations, ainsi qu’une notion de concurrence entre les acteurs. Ces phénomènes nouveaux rendent nécessaires une réflexion et un débat constructifs pour prendre en compte les enjeux démocratiques. Les fédérations de centres sociaux doivent se réinventer, afin de sortir du schéma réducteur d’un dispositif profitant au pouvoir. Elles doivent montrer et démontrer qu’elles sont aussi partie prenante de la vie démocratique, qui constitue leur principal ressort et leur identité première.
Il s’agit de savoir si les modèles socio-économiques du moment menacent la capacité d’innovation des associations d’éducation populaire, et comment il est possible de financer cette innovation tout en respectant les valeurs et les projets des organisations porteuses.
L’objectif de cet article est d’aborder le questionnement sous un angle critique, positif et constructif, en se centrant sur l’évolution actuelle au regard des valeurs de l’éducation populaire et des alternatives possibles. Il analysera les relations complexes entre l’État et les acteurs de l’éducation populaire, alors qu’il est nécessaire de viser une intervention qui se rapproche des textes fondateurs.

L’évolution socioéconomique du secteur non lucratif : l’exemple des fédérations de centres sociaux en France

La concurrence dans le secteur social et médico-social : un levier pour le progrès ou un pas risqué vers une société dominée par le marché ?

Article de Henry Noguès

Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 23-39.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Association, Compétition, Management, Marché public, Établissement social et médicosocial, Représentation sociale, Économie politique, Subvention, Contrainte, Risque, Libéralisme

Les associations du secteur social et médico-social se trouvent de plus en plus plongées dans un contexte nouveau marqué par une mise en concurrence croissante. Cette évolution résulte d’un ensemble de facteurs qui ont influencé l’histoire de l’action sanitaire et sociale. Celle-ci s’est accélérée avec la conversion de l’appareil d’État au nouveau management public inspiré par l’idéologie néolibérale. Si cette introduction de la concurrence est parfois considérée comme une source de progrès, on montre que les spécificités des activités du secteur social et médico-social s’écartent sur de nombreux points des conditions nécessaires pour l’existence de marchés efficients. Plus généralement, l’extension sans limites de l’espace marchand soulève des réserves fortes et peut légitimement inquiéter. La définition démocratique de zones où il vaut mieux que le marché soit tenu à l’écart est un enjeu politique. Le secteur social devrait en faire partie.

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Les associations et leur contribution à la démocratie : un défi contemporain

Article de Jean Louis Laville, Anne Salmon

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 3 & 4, décembre 2017, pp. 14-25.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Association, Action sociale, État, Libéralisme, Solidarité, Rôle social, Démocratie

La réalité économique est complexe et le problème se pose d'agencer les ressources (marchandes, redistributives et réciprocitaires) afin de promouvoir la justice sociale et la soutenabilité écologique. L'hybridation des différentes formes et logiques économiques devient nécessaire pour ne pas placer la solidarité en situation de dépendance par rapport à la croissance marchande, mais au contraire afin de remettre l'économie à sa place, celle d'un moyen pour atteindre des finalités humaines. Les associations peuvent jouer un rôle majeur afin de faire évoluer le cadre institutionnel à l'intérieur duquel prennent forme les faits économiques; ce qui exige de mettre en échec la remise en cause contemporaine des dynamiques démocratiques.

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Précariat, « activation » et conditionnalité : new-gouvernementalité?

Article de Susana Penalva

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 1 & 2, juin 2017, pp. 49-67.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, Évolution, Économie politique, Libéralisme, Individualisation, Précarité, Histoire sociale, État, Amérique du Sud

Sur la base d’une analyse des stratégies de lutte contre la pauvreté mises en place en Amérique latine, cet article propose une approche critique du cadre sociohistorique dans lequel ont été conçus les programmes de Transferts monétaires conditionnels, ou Conditional CashTransfers (CCT), et de ce qu’ils représentent du point de vue des référentiels d’action publique. Car l’évolution récente – façonnée sous l’influence de la crise économique des années 1990-2000 – redéfinit le rôle des politiques et les modèles d’intervention sociale. En formulant l’hypothèse d’une « gouvernementalité » (notion de Michel Foucault) en phase avec les enjeux de la « nouvelle question sociale », on cherche à l’examiner à la lumière des défis auxquels se trouvent confrontées les formes de l’État social. Notamment dans un contexte d’« institutionnalisation de la précarité » dans lequel les mutations en cours, le travail du care et la protection sociale sous conditionnalité, semblent offrir un contrepoint au débat sur le paradigme de l’« activation », émergent en Europe occidentale.

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La multiplication des précarités à travers la mutation du droit

Article de Patrick Ernst

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 1 & 2, juin 2017, pp. 10-24.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Économie politique, État, Rôle social, Précarité, Libéralisme, Ordre social, Changement social

À l’ambition d’un État social succède maintenant, depuis une trentaine d’années, un État de droit qui délègue systématiquement au Droit la charge de résoudre les problèmes sociaux. C’est particulièrement le cas dans le domaine des protections sociales, où cette évolution est la plus significative. Aussi, en raison de la grave crise sociale que cette tendance annonce et de la montée inéluctable de l’exclusion sociale que cela provoque déjà, il importe de situer et de comprendre historiquement ce qui est à l’origine de cette transformation sociale; puisque l’enjeu de la nouvelle politique de ciblage des populations les plus pauvres, non seulement entraîne de façon surprenante un accès inégal aux protections fondamentales de l’Etat social, mais aussi dévoile une nouvelle dualisation sociale dangereuse pour l’avenir de la démocratie. Sous prétexte de stimuler l’économie, nous assistons en fait, d’un côté, aux pires régressions sociales, et de l’autre, à la montée en puissance des multinationales.

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Contrats à impact social - Une sauvegarde qui perd le nord

Article de Joël Henry

Paru dans la revue Lien social, n° 1184, 28 avril au 11 mai 2016, pp. 30-31.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, État, Libéralisme, Capitalisme, Économie sociale et solidaire, Financement, Action sociale, Risque, AEMO, La Sauvegarde du Nord, Europe, Nord, Etat unis, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord

Appels à projets : le "monde" associatif, pris dans une utopie à l'envers ?

Article de Jean Blairon

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 1 & 2, juin 2015, pp. 66-77.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Association, Projet, Libéralisme, Management, Rôle, État, Appel à projet

Nous analysons dans cette contribution la « modernisation » régressive à
laquelle est confronté le monde associatif et dont les « appels à projets » omniprésents constituent une manifestation observable. Nous nous référons à la doctrine communaliste de la libre association pour étudier ce qui rend possible une telle attaque et pour indiquer quels en sont les effets potentiels. Le contexte de ces changements profonds est l’avènement d’un « nouvel esprit du capitalisme » qui étend ses violences symboliques et réelles bien au-delà du monde des affaires. Les effets de cette invasion sont des plus préoccupants : la logique de la mobilisation associative est attaquée en son coeur et elle est confrontée de façon structurelle à une transformation de l’Etat qui réendosse dans ce contexte un rôle d’ « anti-production », à l’instar de celui que les contestations des années 60 avaient mis en lumière.

Le travail social à l'épreuve du néo-libéralisme : entre résignation et résistance

Livre de Raymond Curie, édité par l'Harmattan, publié en 2010.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Libéralisme, Analyse critique, HISTOIRE, Contrôle social, Économie, Établissement social et médicosocial, Rentabilité, Politique sociale, Législation, Évaluation, Qualité, Répression, Politique de la ville, Handicap, Information, Secret professionnel, Éthique, Formation, Décentralisation, Interaction, Projet, Société, Résistance, Travailleur social, Association, Action collective, Qualification professionnelle, Interculturel, Compétition

Dans les années 70 on a beaucoup parlé de contrôle, dans les années 80 et 90 est apparu le mot partenariat, avec les années 2000 il est de plus en plus question d'intervention. Alors où en est le travail social à l'heure actuelle ? (...) Deux logiques différentes apparaissent au niveau du secteur social dans les pratiques : l'intervention sociale et le travail social. Les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir depuis le milieu des années 80 ont soutenu de plus en plus une logique d'intervention sociale plus intéressante au niveau économique, basée sur la compétence, le transitoire, le suivi, la logique de service avec un travail en direction d'une population et en s'adressant surtout aux symptômes des problèmes. Alors que les professionnels du travail social défendent toujours la qualification, le long terme, l'accompagnement, la relation d'aide avec un travail articulant l'individuel et le collectif et en recherchant les causes des problèmes... Raymond Curie est sociologue et formateur à l'Institut de travail social de Lyon / Caluire ainsi qu'à l'Université Lyon II (Sciences de l'éducation et Sociologie) dans le cadre d'un partenariat pédagogique. Il collabore à plusieurs revues d'informations et de recherche sur l'actualité sociale.

La protection sociale en danger : état des lieux et stratégie pour une alternative

Livre de Michel Limousin, Catherine Mills, édité par le Temps des Cerises, publié en 2010.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Protection sociale, Crise économique, Libéralisme, Économie, Santé publique, Financement, Famille, Retraite, Chômage, Politique sociale

La crise financière internationale de 2008 a entraîné une crise économique majeure incluant montée du chômage, précarité, baisse de pouvoir d'achat et recul de la protection sociale dans tous les pays. C'est une véritable crise systémique du capitalisme. En France, la Sécurité sociale connaît de nouveaux déséquilibres historiques en 2009 et en 2010. On peut vraiment parler d'années noires. La récession et la montée du chômage, comme les politiques économiques et les gestions patronales organisant la déflation salariale et l'inflation financière en sont les causes profondes. La chute du PIB est à 3%. Le chômage atteint 10%. Face à cela, une réforme du financement de la protection sociale s'impose basée sur une nouvelle politique de l'emploi et des salaires. La contribution des profits financiers doit être mise en oeuvre. Oui, l'espoir de répondre aux besoins sociaux est possible s'il est basé sur un fonctionnement démocratique de tous les organismes de protection sociale et sur le recul de la financiarisation de l'économie.Michel Limousin et Catherine Mills présentent ici leurs analyses et leurs propositions stratégiques pour répondre à ces défis.