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La voie de la radicalisation : comprendre pour mieux agir

Livre de Olivier Bobineau, Pierre N'Gahane, édité par Dunod, publié en 2019.

Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Religion, Idéologie, Identité, Jeune, Exclusion sociale, Communauté, Intégrisme, Islam, Norme sociale, Violence, Terrorisme, Prévention

« Radicalisation », tout le monde en parle mais de quoi parle-t-on au juste ? D’extrémisme ? De violence ? De terrorisme ? De jusqu’au-boutisme musulman ? Mais alors pourquoi utiliser le mot « radicalisation » ? De manière inédite, la radicalisation est étudiée comme un processus anthropologique et sociologique de construction identitaire pour des jeunes gens en quête de sens. Ces « orphelins du sens » connaissent la désintégration sociale et familiale dans une société en proie à des événements politiques et religieux internationaux qui viennent changer la donne. Certains se tournent alors vers une offre religieuse porteuse d’estime de soi, d’équité et d’espérance. En apparence spirituelle, cette offre de sens véhicule une conception idéologique condamnant les démocraties occidentales pluralistes, faisant basculer certains jeunes garçons et filles dans l’intransigeantisme, voire la violence. Les deux auteurs décortiquent et identifient les tenants et aboutissants de la radicalisation. Processus trop longtemps méconnu à force de se focaliser sur sa « surface » événementielle, choquante pour ne pas dire terrifiante, ce livre nous dévoile les raisons profondes de la radicalisation qu’il est urgent de comprendre pour mieux agir.

Déviances et contrôle social

Livre de Benjamin Chevalier, Igor Martinache, édité par Bréal, publié en 2017.

Mots clés : Justice-Délinquance, Déviance, Contrôle social, Norme sociale, Stigmatisation, Conformisme, Banlieue, Jeune, École, Société, Identité, Religion, Délinquance juvénile, Violence, Becker (howard), Goffman (erving)

Des communes du littoral méditerranéen ont réglementé le port du maillot de bain féminin dans l'entre-deux-guerres, interdit les seins nus sur certaines plages dans les années 1960 pour, finalement, interdire le port du burkini, ce maillot de bain intégral, et obliger des femmes à se déshabiller dans les années 2010. Qu'est-ce qu'un déviant ? Et, en l'occurrence, une déviante ? Il y a, à l'évidence, la permanence d'un système normatif, d'un contrôle social et d'une déviance, mais ce n'est pas l'acte en lui-même qui est déviant, comme le montre cet exemple et l'explique le sociologue Howard Becker auquel cet ouvrage accorde une place importante.
L'analyse de la délinquance juvénile en France en ce début du xxr siècle montre que les thèses développées dès les années 1960 par Becker et Goffman restent fécondes pour comprendre notre société et ses évolutions. Tout comme la norme et la déviance, le contrôle social est en constante évolution. La mise en spectacle du châtiment jusqu'au XVIIIe siècle, le dressage des corps et des esprits à partir du XIXe siècle et la mise en compétition des individus dans une société où les techniques de surveillance se sont affinées sont trois étapes clés sur lesquelles insistent les auteurs de cet ouvrage.

Quelle action psycho-éducative contre la radicalisation violente chez des jeunes judiciarisés ?

Article de Fabienne Glowacz, Dominique Hélin, Seyfi Kumlu

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 3 & 4, décembre 2015, pp. 108-118.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Intégrisme, Violence, Jeune, Protection de l'enfance, Identité, Prise en charge, Estime de soi

La radicalisation violente des jeunes est un phénomène complexe et multifac-
toriel. Il peut être décodé à partir des sentiments de frustration sociale, d’injustice, de discrimination, affaiblissant la croyance en une réponse possible et juste par la société. Les groupes radicaux peuvent alors apparaître, pour les jeunes les plus vulnérables et à l’identité diffuse, comme une structure répondant à leurs besoins, notamment par le sentiment d’appartenance à une cause commune et à la recherche de sens par le combat djihadiste. Lorsque la justice prend des mesures de placement en institution pour les mineurs radicalisés, au-delà des questions portant sur l’intérêt et les risques d’intégrer ces jeunes dans les structures existantes, la nature même des interventions psycho-éducatives se doit d’être pensée.
La déspécialisation de l’intervention est une première étape du contexte de protection et de prévention, permettant d’éviter l’écueil d’une stigmatisation et de victimisations secondaires. La prise en charge de ces jeunes doit se construire en ciblant les besoins des mineurs qui ont préalablement motivé leur engagement dans une radicalisation violente. Recherche de sens, de sécurité, de cohérence, de reconnaissance, de maîtrise de soi, se mutent en objectifs pour les actions psycho-éducatives lors du placement. Outre la dimension contenante et structurante du placement, la nature et les logiques suivies des actions proposées, la consistance de l’équipe éducative pluridisciplinaire et multiculturelle, offrent aux jeunes l’opportunité de nouvelles identifications et de liens en faveur d’un désengagement des processus de radicalisation.