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Ce numéro 50 de la RIEF, coordonné par Véronique Francis (Université d'Orléans), aborde quelques-uns des Thèmes phares, objets émergents, défis de la recherche en éducation familiale. Plusieurs chercheurs croisent leurs regards sur le déploiement, les perspectives et les défis de l'éducation familiale dans un entretien qui rend compte de la spécificité des situations en Belgique, en Espagne, en France, en Italie, au Québec et en Suisse. Cinq textes proposent ensuite une revue de littérature sur des thèmes phares ou sur des questions émergentes en intégrant un angle critique et prospectif. Le thème de la formation à la relation école-famille est examiné à partir d'une étude qui, en stimulant sensibilité et réflexivité, renouvelle les perspectives. Sont exposées ici les dynamiques d'un champ d'étude dont les fondements, les valeurs, les productions et le rayonnement dans les formations consolident la connaissance des défis sur des questions telles que le genre, l'inclusion, la protection de l'enfance, le soutien à la parentalité, la formation des enseignants, et même la place de l'animal dans la vie des enfants et des familles, offrant ainsi des pistes pour prendre soin de ce grand collectif incluant humains et non-humains (Latour, 2006)
Notre société compte de plus en plus d'enfants, d'adolescents, et d'adultes capables des pires violences. Enseignants, éducateurs, policiers, le disent avec inquiétude : les comportements violents sont plus fréquents, plus graves et plus précoces qu'autrefois, que ce soit en crèche, en maternelle, au collège, au lycée ou dans la rue. De fait, le passage à l'acte, de l'incivilité à la « radicalisation », trouve le plus souvent son origine dans la petite enfance. Comment comprendre la violence, et répondre aux légitimes questions que, victimes du « politiquement correct », nous osons à peine nous poser ? Démarche d'autant plus urgente, qu'il ne s'agit plus désormais d'excuser qui que ce soit, mais bien de prévenir la survenue d'une situation sociale incontrôlable.
Livre de Cris Beauchemin, Christelle Hamel, Patrick Simon, édité par INED, publié en 2016.
Mots clés : Population, Migration, Origine, Classe sociale, Personne issue de l'immigration, Homme, Femme, Retour au pays, Transmission, Langue, Langue étrangère, École, Diplôme, Scolarité, Emploi, Salaire, Inégalité, Catégorie socioprofessionnelle, Conditions de vie, Santé, Immigré, Couple, Famille, Discrimination, Racisme, Logement, Identité, Religion, Enquête, DOM
Pays d'immigration depuis plus d'un siècle, la France est une société multiculturelle où la diversité des origines atteint un niveau sans précédent. Mais la situation des populations liées à l'immigration, objets d'idées reçues et de représentations stéréotypées, reste mal connue.Souhaitant répondre à ce besoin de connaissances statistiques, l'Ined et l'Insee se sont associés pour réaliser une enquête d'envergure sur la diversité des populations en France et l'étude des discriminations. Réalisée auprès de 22801 personnes, l'enquête Trajectoires et Origines (TeO) marque une nouvelle étape dans les recherches quantitatives sur les personnes immigrées et leurs descendants. L'origine est-elle en soi un facteur d'inégalités ou simplement de différenciation dans l'accès aux différentes ressources de la vie sociale ? TeO offre des pistes de réflexion en accordant une grande place à la reconstitution des trajectoires solaires, professionnelles, matrimoniales ou en explorant l'accès au logement et à la santé. L'un des apports majeurs de cet ouvrage, aboutissement de l'enquête TeO, est de combiner une approche à la fois objective et subjective de la discrimination en étudiant, pour la première fois l'expérience du racisme subi, et en ouvrant des perspectives méthodologiques sur l'étude de préjudices vécus du fait de l'origine, la religion ou la couleur de peau.
Livre de Bernard Bier, édité par INJEP, publié en 2010.
Mots clés : Jeune, Éducation, Politique sociale, Territoire, Éthique, Éducation populaire, Accompagnement, Apprentissage, Réussite scolaire, Participation, Citoyenneté, Statut social, Précarité, Immigration, Enfant de migrant, Identité, Identité sociale, Institution, Famille, École, Projet éducatif, Société
Politiques de jeunesse et politiques d'éducation sont au coeur des réflexions réunies dans ce livre. Celui-ci se propose d'éclairer la multiplication des dispositifs et les recompositions politiques à l'oeuvre depuis quelques années, les changements de paradigme en cours dans le champ éducatif, mais aussi la mise à l'agenda par l'action publique des questions de jeunesse et de diversité culturelle. Quels sont les fondements de ces politiques publiques ? Faut-il voir de l'incohérence dans les évolutions en cours ou au contraire y repérer des lignes de force ? Faut-il désespérer devant la complexité (voire la complication) des situations ou bien y déceler des marges de manoeuvre possibles pour les dynamiques territoriales ? Quelles nouvelles postures professionnelles, éthiques et politiques ces évolutions appellent-elles ? Né du croisement de recherches, d'études et de pratiques d'accompagnement des acteurs dans les territoires, cet ouvrage est celui d'un spectateur résolument engagé. Bernard Bier est chargé d'études et de recherche à l'INJEP et responsable éditorial de la collection des "Cahiers de l'action" de l'INJEP. Il est par ailleurs chargé de cours en master de sociologie à l'université catholique de l'Ouest (UCO) à Angers et à l'université Pans-Est Créteil.
Démunis, exclus, nouveaux pauvres ... A l'heure où les conséquences économiques et sociales de la crise financière fragilisent ceux qu'un ministre avait un temps désignés comme " La France d'en bas ", Philippe Alonzo et Cédric Hugrée reviennent sur les travaux et enquêtes sociologiques qui ont forgé la catégorie de " classes populaires " et en ont fait un outil pour décrire et comprendre le monde social. Cet ouvrage retrace tout d'abord les débats sociologiques liés à la définition du " populaire ". Il revient ensuite sur les approches et les enquêtes qui ont analysé les transformations et permanences de ces milieux sociaux : depuis leurs rapports au politique, en passant par le travail et l'emploi, sans oublier leurs styles de vie et l'école. Philippe Alonzo est maître de conférences en sociologie à l'Université de Nantes. Cédric Hugrée est ATER (attaché temporaire d'enseignement et de recherche) à l'Université de Nantes. Ils sont tous les deux chercheurs au Centre Nantais de Sociologie (Cens).
Livre de Yvan Sainsaulieu, Monika Salzbrunn, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2010.
Mots clés : Lien social-Précarité, Accompagnement de la personne et identité, Individu, Groupe, Groupe d'appartenance, Communauté, Concept, Subjectivité, Lien social, Identification, Individualisation, Étude de cas, Quartier, Territoire, Ethnie, Sociabilité, Identité, Réseau, Travail, Maison de retraite, Famille, Solidarité, École, Classe, Élève, Enseignant, Apprentissage, Réseau d'information et de communication, Internet, Action sociale, DSL, Luhman (Niklas), Stichweh (Rudolf), Esposito (Roberto)
Les notions de " communauté " et " société " mettent en évidence deux configurations sociales où varie la place de l'individu et du groupe dans les pratiques sociales. La " communauté ", issue de la description empirique d'une variété de processus sociaux, est en permanence bousculée par la " communauté " comme idéal et prescription normative. C'est pourquoi l'analyse du processus visant à " faire communauté passe aussi par l'appréhension de la façon dont les groupes se considèrent ou se construisent mutuellement. Tension fondamentale abordée par les auteurs classiques de la sociologie, la relation entre les concepts de communauté et de société demeure au centre de la réflexion théorique contemporaine. La synthèse des débats francophones (marqués par l'historicisme), germanophones (les notions de " Gemeinscbaft "/" Gesdll uhaft " de Tonnies, Weber, Luhmann), anglophones (les " comnumitystuâiee ") et italophones (Roberto Esposito) constitue l'un des points forts du présent ouvrage. L'ouvrage donne également donc une place importante aux études empiriques qui, à partir de terrains variés, permettent d'illustrer la diversité des formes sociales communautaires... Ivan SAINSAULIEU est sociologue et politiste, membre du LISE (CNAM/CNRS, UMR 5262). Monika SALZBRUNN est professeure ordinaire en religions, migrations et diaspora à l'université de Lausanne et membre de l'Institut des sciences sociales des religions contemporaines. Laurent AMIOTTE-SUCHET est maître assistant à l'Observatoire des religions en Suisse (ORS) de l'université de Lausanne.