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L’auteur se propose de réfléchir à la place du père dans la société contemporaine en se demandant : « Que faut-il pour faire un père ? » Après quelques repères historiques de la place du père et partant de l’idée que la paternité se déroule toujours en même temps sur la scène individuelle et la scène collective, l’auteur fait l’hypothèse qu’il faut trois éléments : un enfant, une mère, une société. En plus d’être reconnu par l’enfant et la mère, le père doit être institutionnalisé et il doit aussi se reconnaître lui-même, ce que font les pères contemporains en quittant l’ancien modèle du pater familias et en inventant de nouvelles modalités d’être père – qui dérangent. Ce phénomène de société dépasse largement l’émergence de nouveaux comportements paternels et modifie radicalement la procréation, la filiation, l’éducation, la vie du couple, les rôles masculins et féminins.
Les mutations profondes que connaissent les sociétés occidentales affectent à tel point les façons de vivre en famille et les formes que celle-ci peut prendre que toute l’organisation antérieure se trouve remise en question. Apparaît de plus en plus clairement qu’être parent est une construction socio-psychique et non un donné biologique, et que les normes sociales et juridiques qui soutiennent la parentalité demandent à évoluer, d’une façon qui peut se révéler fondamentale. L’article essaie de décrire les conditions de cette évolution et les perspectives qu’elle dégage, tant au niveau des rapports parents-enfants que de la façon dont la société doit les réguler. Société confrontée à une complexification telle des situations parentales que la nécessité d’une refondation normative s’avère de plus en plus évidente, quelles que soient les résistances constatées.
Livre de Michel Autes, édité par Dunod, publié en 2013.
Mots clés : Travail social, Action sociale, HISTOIRE, Service social, Éducation spécialisée, Animation, Assistant de service social, Décentralisation, Évolution, Société, Crise économique, Pauvreté, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Jeune, Économie sociale et solidaire, Représentation sociale, Citoyenneté, Chômage, Emploi, Création d'emploi, Travailleur social, Profession, Qualification professionnelle, Compétence, Intervention sociale, Sociologie, Ordre social, Démocratie, Vie politique, DSL
Célèbre et méconnu, ainsi peut-on qualifier le travail social. Cet ouvrage déplie les figures de ce paradoxe, en examine les multiples facettes, les généalogies croisées et les stratégies contradictoires. Au confluent des logiques d'action sociale et d'assistance, le travail social obéit selon l'auteur à une structure double, condition même de son efficacité, comme fabrique de cohésion et de lien. Il produit à la fois l'assignation à un ordre social et l'émancipation démocratique des individus et des groupes. Après un regard historique et chronologique sur l'évolution du travail social, Michel Autès aborde la question centrale de l'insertion l'économique qui met le travail et l'emploi au cœur des pratiques. II propose également une analyse complète des transformations des métiers de ce secteur et esquisse l'émergence d'un travail social conçu comme une politique des subjectivités. Ce livre propose une lecture du travail social en le replaçant au sein des enjeux contemporains qui articulent l'économique et le politique.
Sociologue, chercheur au CNRS-CLERSE (Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques) et à la maison européenne des sciences de l'homme et de la société (MESHS) à l'Université Lille . Adjoint chargé du développement durable et de l'économie solidaire à la mairie de Seclin (Nord), conseiller régional, il fut, de 2004 à 2010, vice-président du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais chargé de la prévention et de la santé.
Ce numéro propose une exploration des couples à travers ses aspects pluriels : historiques, sociologiques, anthropologiques, psychologiques, privilégiant une approche psychanalytique, tant clinique que théorique, enfin sexologique.
Cetta aprroche psychanalytique abordera des problématiques centrales, telles que la rencontre, le choix du conjoint et les modalités de structuration du couple, de même que la sexualité et la parentalité, le vieillissement, puis le vaste champ des conflits et des souffrances. Enfin, la présentation de la notion de "travail de couple" expression d'une "pensée clinique" clora cette investigation qui, nous le souhaitons, aura contribué à la découverte ou à une meilleure intelligence de cette réalité conjugale et de ses souffrances.
Jouer, voilà une évidence bien embarrassante : la notion est unanimement reconnue universelle, applicable à l'animal comme à l'homme, mais rien ne définit ce qui est commun à toutes ses manifestations, de l'amusement enfantin à l'action théâtrale, de la compétition sportive à la spéculation boursière. Sur le terrain d'anthropologue de l'auteur (Mongolie, Sibérie), jouer a une place au plus haut niveau : les fêtes nationales s'appellent « Jeux », faisant écho à leur façon aux jeux du cirque de la Rome antique comme aux jeux Olympiques d'aujourd'hui. Ces Jeux, porteurs d'une identité et d'une éthique, se veulent aussi action sur l'avenir. Leur examen fournit l'occasion d'un parcours à travers les multiples dimensions du jouer. Partant de la lutte et de la danse, passant par l'apprentissage, l'interaction, l'émotion et la stratégie, ce parcours croise aussi bien la chance et la croyance que l'ambiguïté des rapports à la fiction et à la réalité. Il s'achève sur deux caractéristiques du jouer, sa marge et sa structure de métaphore. Restauré dans son unicité, jouer apparaît comme une modalité de l'action à part entière. Si « jouer n'est pas faire au sens courant » comme disait Johan Huizinga, n'est-ce pas faire autre chose, ailleurs, autrement ?
Livre de Alain Ducousso Lacaze, Céline Baudoin, Nicole Catheline, édité par P. Duval, publié en 2011.
Mots clés : Nourrisson, Enfant, Jeune enfant, Mode de garde, Lieu de vie, HISTOIRE, École, École maternelle, Scolarisation, Professionnel de l'enfance, Psychologie du développement, Crèche, Jardin d'enfants, Assistant maternel, Société, Représentation sociale, Relation équipe éducative-famille, Pratique professionnelle, Analyse de la pratique
Un enfant de deux ans peut tout aussi bien fréquenter une crèche qu'une école maternelle. Sachant que les missions et les fonctionnements de ces deux structures d'accueil et d'éducation diffèrent, comment définir quelle est la meilleure place pour l'enfant ? Au-delà de la question de la plus ou moins grande maturité de l'enfant, l'analyse des discours des professionnels des crèches et des enseignants de l'école maternelle met en lumière une certaine diversité des représentations du jeune enfant et de l'enfance elle-même.
Ce livre est l'occasion de donner des éléments pour suivre ce débat qui n'est pas tant celui des institutions que de la place et du temps réservés à la petite enfance dans notre société. Alors qu'un projet de loi vise à rendre l'école maternelle obligatoire pour les enfants de trois et cherche par là-même à sécuriser l'institution école maternelle, aujourd'hui mise en péril, les auteurs ont ici pris le parti de donner la parole aux acteurs qui accompagnent quotidiennement les jeunes enfants à la crèche et à l'école.