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Dans ses déclinaisons institutionnelles, spirituelles ou sociales, la religion – et singulièrement l’islam – est au coeur des débats de société dans de nombreux pays européens et outre-Atlantique. La crispation à l’égard de l’islam en France se lit dans de nombreux faits divers, dans les déclarations de certains commentateurs politiques et essayistes, et dans les sondages d’opinion. Le dernier sondage sur « les fractures françaises» réalisé en juillet 2018 par Ipsos pour la Fondation Jean Jaurès, Sciences Po et le journal Le Monde montre que, si 92 % des personnes interrogées pensent que la religion catholique est compatible avec les valeurs de la société française et 81 % pensent de même pour la religion juive, elles ne sont plus que 42 % à le penser pour l’islam. Les enquêtés sont également 73 % à trouver que la religion musulmane cherche à imposer son mode de fonctionnement aux autres alors qu’ils ne sont respectivement que 22 % et 21 % à le penser pour le catholicisme et le judaïsme. Ces perceptions relativement négatives de l’islam sont bien entendu influencées par le débat sur la laïcité, et la vague récente d’attentats qui a renforcé l’amalgame entre musulmans et terroristes, et plus généralement la conviction que l’intégrisme et la radicalisation à fondement religieux est propre à l’islam (47 % des personnes interrogées considèrent que l’islam «porte malgré tout en lui des germes de violence»).
Le harcèlement sexuel est une forme de violence sexuelle très répandue que presque toutes les femmes subissent au cours de leur vie, parfois dès leur plus jeune âge. En rendant de nombreux espaces de vie hostiles, dangereux et dégradants, les harceleurs - des hommes de leur entourage ou des inconnus - contraignent les femmes à s'en exclure ou à s'épuiser dans des stratégies de contrôle, d'hypervigilance et d'autocensure permanentes.
Non seulement traumatisants pour la santé mentale et physique, mais aussi discriminatoires, de tels actes portent atteinte aux droits, à l'égalité des chances, à la dignité et à l'intégrité des femmes. Si le harcèlement sexuel est un délit, Muriel Salmona montre qu'il est rarement dénoncé. Le mouvement planétaire #MeToo, libérateur et porteur d'espoir, est l'occasion pour elle de revenir sur un phénomène qui bénéficie encore d'une trop grande tolérance, de la loi du silence, d'une impunité quasi totale.
Livre de René Vogel, édité par l'Harmattan, publié en 2019.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Femme, Victime, Homme, Enfant, Environnement social, Théorie, Approche globale, Violence, Accompagnement, Témoignage, Récit de vie, Association Regain, Daphné (Programme)
René Vogel et son équipe présentent dans cet ouvrage leur approche de la violence intrafamiliale à partir de leur expérience de terrain, doublée d'une réflexion théorique, pratique et citoyenne qui pose un constat, une conviction : face à la violence intrafamiliale, seule une approche intégrée de la violence permet de réagir avec efficience. Autour des victimes, des enfants, des auteurs de violence, cette approche intégrée mobilise avec force la synergie de tous les services dédiés que forment la police, les personnels de soin, la justice, les travailleurs sociaux, les politiques, les nombreuses associations et les médias.
C'est à ce prix gagnant-gagnant que victimes, enfants et auteurs de violence peuvent se reconstruire et retrouver un projet de vie positif dans une démocratie efficace.
Chaque année 223 000 femmes sont victimes de violences conjugales. Environ 84 000 sont victimes de viol ou tentative de viol. Une femme meurt tous les 3 jours victimes de son conjoint (compagnon ou ex). En moyenne, le 39 19, ligne d'appel national pour femmes victimes de violences, reçoit 50 000 appels par an. Pour mieux protéger les femmes et les enfants victimes de violences, le 5e plan interministériel (2014-2016) a à la fois consolidé les dispositifs déjà existants et instauré de nouvelles mesures.
Il reste cependant beaucoup à faire pour éradiquer ce fléau, et notamment faire connaître, promouvoir et mettre en œuvre le droit d'être protégée.
En Espagne, en 2004 la loi organique dite « des mesures de protection intégrale contre la violence de genre » (LOIVG) est votée. Cet article, basé sur une enquête qualitative dans l’espace judiciaire créé par cette loi, explore comment sa mise en œuvre, dans ses dimensions spectaculaires et dans ses dimensions les plus banales et ordinaires, contribue à la production d’un nouveau personnage sur la scène sociale espagnole, celui de la « femme-victime ». Cette recherche s’inscrit dans un cadre plus vaste, qui s’intéresse aux mouvements récents de transformation de l’espace social des victimes en Espagne. Un espace traversé aujourd’hui par un double mouvement : il inclut toujours plus de sujets, et il s’administre et se normalise toujours plus.
Livre de Roland Coutanceau, Samuel Lemitre, édité par Dunod, publié en 2017.
Mots clés : Violence, Typologie, Approche historique, Sévice corporel, Psychologie, Psychopathologie, Trouble du comportement, Agressivité, Criminalité, Passion, Passage à l'acte, Enfant, Adolescent, Femme, Homme, Bouc émissaire, Victime, Société, Guerre, Groupe
Ce livre propose de disséquer "l'anatomie de la destructivité humaine". Après avoir présenté des repérages législatifs, les auteurs s'intéressent aux aspects psychopathologiques du passage à l'acte violent (destructivité, troubles de la personnalité, violence fondamentale, passion de détruire...). Les thématiques classiques sont traitées (violences sur enfant, crimes passionnels, parricides, serial killers, meurtriers de masse...) ainsi que les thématiques spécifiques (violences des enfants, des femmes...). La violence dans le champ social est présente à travers le terrorisme, la guerre, les " casseurs ", les hooligans... L'ouvrage intéressera tout lecteur voulant comprendre les clefs émotionnelles des comportements violents.
Quatre femmes handicapées sur cinq sont victimes, ou ont été victimes, de violences ou de maltraitances ! On ne le sait pas ! On ne le voit pas ! Face à ce constat, que dire ? Que faire ? Ici se conjuguent les combats d'une association de femmes, pour la plupart handicapées, et les invitations (pour ne pas dire les injonctions) à réfléchir, à penser que nous livrent des sociologues, psychologues, psychiatres, anthropologues ou témoins, acteurs de la vie quotidienne.
La déviance tient une place importante dans la recherche. En remettant en cause l’ordre social, elle interpelle les sociologues et surtout les politiques, qui font de « la lutte contre l’insécurité » l’un des thèmes récurrents des campagnes électorales. Les approches contemporaines de la déviance que nous abordons dans ce dossier s’inspirent des théories traditionnelles tout en explorant leurs angles morts, aussi bien sur le plan de sa mesure, de ses publics que de ses effets.
Comment penser les violences qui attaquent le corps de la femme dans divers contextes criminels (le couple, la famille, les mauvaises rencontres, le hasard des rues, etc.) ? Les chiffres élevés de la mortalité féminine incitent à envisager différents facteurs psychologiques (pulsion, plaisir, vengeance, destruction d'autrui), mais aussi culturels (violences de guerre, violences coutumières ou rituelles) et sociaux. Afin de sortir d'une seule lecture moderne de ce phénomène, ce numéro croisera des lectures historiques et culturelles avec des approches psychologiques de la question. La réflexion engagée aura comme point d'appui essentiel le rôle des liens familiaux dans la production de la violence faite au corps de la femme.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues (le mensuel des professionnels), n° 310, septembre 2013, pp. 69-74.
Mots clés : Violence, Victime, Femme, Homme, Recherche en sciences sociales, Enquête
" Une enquête menée sur les violences faites aux femmes en 2000 a révélé l'ampleur véritable du problème, et ce, dans tous les milieux sociaux. Depuis cette libération de la parole, un certain nombre d'enquêtes nationales et internationales ont vu le jour, consacrées, quant à elles, à toutes les violences conjugales et leurs répercussions sur l'ensemble de la famille. Leurs réusltats offrent des pistes de réflexion sur les mécanismes qui les sous-tendent, les déclenchent et les caractérisent, et réaffirment l'importance, au-delà des dénonciations, des prises en charge individuelles et familiales des victimes comme de leurs auteurs.