Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Paru dans la revue Dialogue, n° 228, 2e trimestre 2020, pp. 121-139.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Dessin, Enfant, Transmission, Traumatisme, Thérapie familiale, Exil, Rêve, Père, Psychanalyse, Jeu, Transfert
Dans une perspective psychanalytique familiale, l’article s’attache à montrer comment l’utilisation du dessin spontané de l’enfant en consultation familiale permet de saisir les articulations entre les espaces psychiques – subjectif et intersubjectif –, soutient le processus créatif et favorise l’élaboration du traumatisme psychique. Il précise les fondements théoriques et les règles techniques à respecter dans le maniement des médiateurs spontanés dont ce type de dessin fait partie, aux côtés du récit de rêve et du jeu, en consultation familiale. Une situation clinique d’une famille dont le père a vécu une trajectoire d’exil traumatique décrit comment cette façon d’aborder les dessins de ses enfants suscite le sien propre, ainsi qu’un récit de rêve et un jeu de mime. L’ensemble de la démarche soutient la narrativité familiale portant sur la trajectoire d’exil et ses traumas.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 1, janvier-juin 2019, pp. 37-52.
Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Thérapie, Filiation, Thérapeute, Transfert, Psychanalyse, Parents, Enfant, Roman familial
Quels sont les enjeux inconscients d’une thérapie d’enfant adopté ? Une histoire d’adoption et les vécus potentiellement traumatiques dont elle a été marquée, autant pour les parents adoptifs que pour l’enfant adopté, constituent‑ils un obstacle à une thérapie d’enfant de type psychanalytique ? Le cadre de la situation analytique et les mouvements régressifs et pulsionnels qu’il convoque constituent‑ils un insupportable tel que le passage à l’acte et l’interruption brutale des séances seraient alors la seule tentative d’élaboration possible ? En illustrant nos propos d’éléments cliniques issus de deux thérapies d’enfants adoptés et en se référant aux outils théoriques psychanalytiques, nous tenterons d’interroger la spécificité de ces traumas liés à des ruptures dans la filiation. Enfin, dans leur questionnement si essentiel sur l’abandon, le roman familial et l’énigme des origines, que nous enseignent ces jeunes patients adoptés sur nos pratiques de thérapeute d’enfant ?
L’auteur s’intéresse au devenir des soins de l’enfance à l’âge adulte : évaluation et fonctions de ces retours dans les populations d’inorganisations identitaires précoces dits « abusés narcissiques ».
Livre de Jacqueline Girard Fresard, Francisco Palacio Espasa, édité par Erès, publié en 2017.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Psychopathologie, Psychothérapie, Psychanalyse, Autisme, Enfant, Psychose infantile, Trouble de la personnalité, Transfert, Interprétation, Intervention psychosociologique, Affectivité, Relation enfant-parents
A la lumière de leurs nombreuses années d'expérience clinique avec des enfants autistes, psychotiques et/ou borderline, les auteurs proposent un document synthétique et rigoureux sur la spécificité de chaque fonctionnement psychopathologique et son évolution dans le cadre d'une prise en charge psychanalytique ou psychothérapeutique qui vise à développer et soutenir le développement psycho-affectif de l'enfant dans sa vie quotidienne.
Ils montrent que la psychanalyse permet de rétablir des liens plus riches, plus subtils entre l'enfant et son monde interne, entre l'enfant et son entourage quelle que soit sa psychopathologie. Ainsi, la vie mentale s'enrichit, les défenses s'atténuent et s'assouplissent, le fonctionnement du sujet devient plus adéquat. En changeant, le sujet transforme aussi son environnement. Selon les caractéristiques des enfants concernés, sont précisés le cadre thérapeutique, le type de transfert et de contretransfert, les modalités d'intervention et d'interprétation qui soutiennent le processus thérapeutique .(4è. couv)
Livre de Catherine Chabert, Sylvain Missonnier, Alberto Konichckis, et al., édité par Erès, publié en 2016.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Psychologie, Psychologie du développement, Perte, Anxiété, Souffrance psychique, Symbiose, Fantasme, Deuil, Psychanalyse, Dépendance, Sexualité, Transfert, Ambivalence, Temps, Créativité, Enfant, Adolescent, Personne âgée, Vieillissement
L'ouvrage explore les multiples voies qui s'offrent à nous pour aborder la question des séparations, qu'elles relèvent d'une catastrophe ou qu'elles assurent une victoire. Les séparations, entre attraction et perte, séduction et renoncement, scandent le rythme de la présence et de l'absence, tout au long de la vie, dans ses passages, ses aléas et ses désordres, dans ses rencontres et ses miracles. Entraînées par la masse d'affects tristes, nostalgiques voire mélancoliques, figées par l'angoisse de l'éloignement et de la mort, les séparations risquent d'être essentiellement saisies dans le halo du désespoir ou du traumatisme. Ce serait oublier la détermination constructive, indispensable à tous les processus de différenciation : qu'ils se déclinent entre dedans et dehors, réalité psychique et réalité matérielle, moi et autre, masculin et féminin, ils trouvent dans l'expérience de séparation et dans les représentations qu'elle se donne, un support fondamental riche de toutes les potentialités de changement. Catherine Chabert, professeur à l'Université Paris V, Laboratoire de psychologie clinique et de psychopathologie, psychanalyste, membre de l'APF.
Ce n'est pas sur les déficits, les incapacités, les aspects handicapants de l'autisme que se focalise le présent ouvrage, mais sur les inventions de l'autiste pour parer à ce qui l'inquiète, l'envahit, et ordonner le monde extérieur et le tourment intérieur. L'autiste veille à ce que l'environnement demeure " immuable ", à la recherche de repères fixes qui ordonneraient le chaos du monde et de leurs émotions. L'autiste se caractérise par une " solitude ", un retrait du lien social, non pas sur le versant dune incapacité à entrer en contact avec autrui, mais comme " manière d'être " au monde. Quelque soit la massivité du repli, nous pouvons parier sur ses compétences singulières et réserver toute sa place au potentiel de créativité de chaque autiste. Telle est l'hypothèse qui traverse les contributions présentées dans cet ouvrage collectif, réunissant médecins, psychiatres, chercheurs, enseignants, éducateurs, psychologues, psychanalystes, tous praticiens auprès d'autistes, exerçant dans des institutions en France mais aussi à l'étranger. Beaucoup d'autistes témoignent de leur sortie du repliement sur eux-mêmes, à la faveur du respect de leurs centres d'intérêts, savoirs et inventions. L'approche, proposée par les contributions de cet ouvrage, se garde bien de savoir a priori ce qui convient au sujet au nom de son bien, mais bien plutôt d'être attentif, accompagner et soutenir l'autiste dans ses solutions singulières, ses petits " bricolages ", ses " trouvailles ", ses inventions " auto - thérapeutiques " originales. Nul n'a le monopole de la bonne méthode applicable à tous, mais une approche singulière de l'invention de chaque enfant, fût - il autiste, constitue une réponse adéquate " qui ne sacrifie pas l'individualité et la liberté de l'enfant ". Il s'agit là d'une position éthique qui réserve toute sa place à la subjectivité et accompagne une dynamique de changement inhérente au sujet. Les cas cliniques, jalonnant cet ouvrage, témoignent de changements, d'acquisitions, dont beaucoup au cours du traitement. Soutenir, accompagner l'" autiste créateur " dans ses inventions singulières préserve dès lors une vacuité rassurante lui permettant de réguler son existence, s'ouvrir au lien social, au monde et d'entre - ouvrir le sien... Plus qu'une note d'espoir donc...