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Livre de Bernard Chouvier, édité par Dunod, publié en 2018.
Mots clés : Culture-Loisirs, Conte, Enfant, Émotion, Initiation, Adolescent, Identité, Identification, Psychanalyse, Symbolique, Mythe, Livre pour enfant, Culture populaire, Imaginaire
Le conte nous accompagne toute notre vie. Pendant lenfance, leur puissance imaginaire comble les périodes dennui, et leur pouvoir émotionnel ponctue les situations familiales difficiles. A ladolescence, ils sont un recours et un secours possibles pour ce passage identitaire douloureux. Puis, devenus parents, cest la redécouverte de la chaleureuse présence du conte, à travers le regard émerveillé des enfants. Au plaisir du conte est louvrage dun psychanalyste passionné depuis lenfance par les contes et leur pouvoir « magique ». Écrit à la première personne, émaillé de souvenirs personnels, cet ouvrage nous fait pénétrer intimement dans cet univers et ses infinies ressources. Fantastique, énigmatique, effrayant, ambivalent, B. Chouvier décrit chacun des personnages (lutins, diable ) qui peuplent les contes ; il en décrit les caractéristiques et en présente une histoire. Il donne à voir deux contes traditionnels (Petit Chaperon rouge, Cendrillon) et décrit les lieux habituels des contes (montagne, forêt ). En filigrane, il analyse la portée symbolique de tous ces éléments et donne ainsi des clefs pour mieux nous comprendre.
Livre de Catherine Chabert, Sylvain Missonnier, Alberto Konichckis, et al., édité par Erès, publié en 2016.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Psychologie, Psychologie du développement, Perte, Anxiété, Souffrance psychique, Symbiose, Fantasme, Deuil, Psychanalyse, Dépendance, Sexualité, Transfert, Ambivalence, Temps, Créativité, Enfant, Adolescent, Personne âgée, Vieillissement
L'ouvrage explore les multiples voies qui s'offrent à nous pour aborder la question des séparations, qu'elles relèvent d'une catastrophe ou qu'elles assurent une victoire. Les séparations, entre attraction et perte, séduction et renoncement, scandent le rythme de la présence et de l'absence, tout au long de la vie, dans ses passages, ses aléas et ses désordres, dans ses rencontres et ses miracles. Entraînées par la masse d'affects tristes, nostalgiques voire mélancoliques, figées par l'angoisse de l'éloignement et de la mort, les séparations risquent d'être essentiellement saisies dans le halo du désespoir ou du traumatisme. Ce serait oublier la détermination constructive, indispensable à tous les processus de différenciation : qu'ils se déclinent entre dedans et dehors, réalité psychique et réalité matérielle, moi et autre, masculin et féminin, ils trouvent dans l'expérience de séparation et dans les représentations qu'elle se donne, un support fondamental riche de toutes les potentialités de changement. Catherine Chabert, professeur à l'Université Paris V, Laboratoire de psychologie clinique et de psychopathologie, psychanalyste, membre de l'APF.
Dans la ligne de ses travaux précédents sur lautorité, Daniel Marcelli nous propose un ouvrage passionnant sur la séduction, appuyé sur la clinique. Dans nos sociétés démocratiques où se trouve prôné lindividualisme, cest-à-dire le « respect » des décisions de chacun, la contrainte et la coercition apparaissent comme des moyens dun autre temps. Au niveau du pouvoir politique par exemple, la publicité et la séduction simposent, afin de susciter le désir pour que lindividu agisse librement, mais comme on veut quil agisse.Et en matière déducation, les parents et les éducateurs se trouvent pris dans le dilemme interdire ou séduire. Ils choisissent donc de séduire, car interdire suscite lopposition. D'où la fragilité du pouvoir, celui du politique comme celui des parents. Le problème est que ladhésion obtenue par la séduction na pas pour corollaire la reconnaissance dune autorité. Une réflexion très nouvelle sur lévolution de nos sociétés modernes, aux confins de la psychologie de lenfant et de la psychopathologie de la vie quotidienne.
Livre de Yves Morhain, Jean Louis Pedinelli, Gérard Pirlot, René Roussillon, et al., édité par In press, publié en 2011.
Mots clés : Mort, Adolescent, Psychopathologie, État dépressif, Suicide, Psychanalyse, Psychologie du développement, Enfant, Symbolique, Conduite à risque, Risque, Pulsion de mort, Narcissisme, Corps, Perte, Abandon, Psychose, Violence, Ennui, Crise, Puberté, Jeu, Vidéo, Mythe
Comment à l'adolescence se confronter à la question de la mort ? Comment vivre cette phase nécessaire de la construction identitaire ? Le temps de l'adolescence vient ré-interroger toutes les dimensions de l'existence du sujet et de ses relations aux autres. Irruption du pubertaire, remaniements psychiques, vulnérabilité identitaire... c'est aussi l'âge de l'incontournable rencontre avec la problématique de la mort. Il peut s'agir du meurtre symbolique - comme le "meurtre" de l'enfance, dont il faut se dessaisir pour devenir adulte -, ou du meurtre fantasmatique. Il peut aussi s'agir des conduites à risque, défi actif à l'inconnu, mise en jeu imaginaire d'un possible vivre ou mourir. Ce rapport à la mort inscrit une blessure narcissique à laquelle l'adolescent peut réagir par la dépression, l'agressivité, la psychose, la délinquance ou la mise en acte suicidaire. De la capacité de l'adolescent à "survivre", à trouver un passage dans cette confrontation à la mort, va dépendre le devenir psychique du futur adulte. Les auteurs de ce livre - universitaires et thérapeutes reconnus - partent de leur expérience clinique pour ouvrir des voies de réflexion sur cette période charnière de la vie dans son rapport à la question de la mort. Un ouvrage de synthèse sur une thématique peu abordée.
"Le phénomène physiologique de la puberté de même que l'éveil psychique à la sexualité génitale représentent l'un comme l'autre une menace sur le sentiment de continuité existentielle : malgré ce qui lui en coûte, l'adolescent est contraint de se désengager de ses liens aux objets d'amour primaires que sont ses parents, et d'engager un travail de subjectivation pour éviter un vécu de rupture dans sa quête identitaire. Certains adolescents en difficultés ou en décrochage scolaires connaissent des pannes de ce processus de penser. Comment dès lors relancer cette dynamique ? L'objectif du travail de soin avec médiation consiste à trouver les voies pour réinvestir le plaisir à penser. Au plus près de leur pratique clinique dans un hôpital de jour, les auteurs, engagés auprès d'adolescents en échec scolaire, proposent ici une théorisation du soin avec médiation qui vient prolonger et « pousser à bout » les travaux de Winnicott sur l'espace transitionnel."
Il est seul, allongé sur son lit. Depuis quelques mois, le ciel se renverse, la terre s'effondre, le sol vacille, la solitude règne. Il a fermé la porte de sa chambre : plus personne n'a le droit d'entrer. Surtout pas ses parents qui ne comprennent rien. Les autres sont partout et nulle part. Leur absence est la plus ravageante des présences, mais elle ne comble pas le vide qui règne sans partage. Elles sont deux, sur un banc. Allongées plutôt qu'assises, leurs jambes s'entrelacent et se tordent comme les troncs noueux et tressés des bonzaïs. De leurs cheveux emmêlés surgissent des bras, leurs flancs sont accolés, leurs visages se touchent. Entre elles deux, c'est "à la vie, à la mort", elles sont unies pour toujours. Qu'elle soit le temps des exilés ou celui des inséparables, l'adolescence est le temps où la séparation s'apprend. Pour l'adolescent, qui se sépare autant des autres que de lui-même, la séparation est aussi nécessaire qu'insupportable. Bien qu'elle seule puisse ouvrir l'horizon de l'avenir, elle exhale un parfum de mort, elle menace de fermer à tout jamais les portes du passé.
A une époque où l'on demande toujours plus d'autonomie à nos enfants, l'auteur invite à réfléchir à la question complexe du sentiment de solitude chez l'enfant et l'adolescent. Qu'est-ce que la solitude psychologique ? Comment s'articule-t-elle à l'isolement réel ? Comment s'acquiert la capacité d'être seul ? Le sentiment de solitude est-il toujours conscient ? Comment se manifeste la souffrance de la solitude ? S'il est rarement évoqué par les enfants eux-mêmes - alors que nombreux sont les adultes qui disent, dans l'après-coup, en avoir souffert dans leur enfance -, le sentiment de solitude apparaît comme une composante intrinsèque du développement. Il est l'agent affectif du long processus de séparation-individuation du sujet grandissant. L'enfant, qui naît à la subjectivité dans la dépendance à autrui, éprouve progressivement sa solitude psychique. Il a le sentiment de penser seul, de désirer seul, d'être unique... Mais, à côté de ces dimensions maturatives du sentiment de solitude, existent aussi des dimensions souffrantes : sentiment de ne pas être aimé, de ne pas exister aux yeux des autres, d'être exclu, marginal, abandonné, sans recours face à l'adversité... Tout au long de son enfance, le sujet est ainsi confronté à un paradoxe des relations humaines : il découvre et apprivoise sa propre solitude en présence d'autrui, il doit apprendre à être " seul parmi les autres ". Cet ouvrage apporte des repères utiles pour appréhender les souffrances contemporaines telles que l'hyperactivité, les dépressions, les troubles des conduites ou les diverses addictions qui peuvent être interprétées comme les symptômes d'une " psychopathologie de la solitude ".Biographie de l'auteurSébastien Dupont est psychologue auprès d'enfants et d'adolescents (centre hospitalier d'Erstein, Alsace) et docteur en psychologie (université de Strasbourg).