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Livre de Alexia Boucherie, édité par F. Bourin, publié en 2019.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Sexualité, Abus sexuel, Consentement, Sociologie, Enquête, Norme sociale, Genre, Désir, Plaisir, Contrainte, Refus, Légitimité, Viol, Violence, Intimité
"Je n'en avais pas envie, mais..." Combien de nos récits sexuels ont commencé par cette phrase ? Combien sommes-nous à avoir ressenti ce malaise, face à une relation reconnue comme consentie, mais pas vraiment désirée ? Les témoignages sont nombreux. Coïncidence ? Ou bien ces expériences ambiguës, ces "zones grises", relèvent-elles de normes et de processus sociaux ? Entre le "non" et le "oui", entre le viol et la relation désirée et acceptée, la réalité semble plus complexe qu'il n'y paraît.
Car des inégalités de genre demeurent dans nos sociétés, qui viennent brouiller les frontières. Dans un tel contexte, que vaut le consentement ? Faut-il ne retenir que sa définition juridique, qui stipule qu'en dehors d'une contrainte explicite, il doit être considéré comme "libre et éclairé"? Nos corps seraient-ils consentants par défaut ? Mais sommes-nous vraiment toutes et tous égaux face à la capacité à consentir ? C'est pour répondre à ces questions brûlantes qu'Alexia Boucherie a enquêté auprès de jeunes adultes.
Pour interroger, en pratique, les conditions qui permettent ou non de formuler un consentement "libre et éclairé". A l'heure de sa publicisation massive, entre injonctions culturelles et résistances féministes, il est temps d'en explorer le spectre et de faire émerger de nouveaux outils, pour tracer les contours d'un consentement plus égalitaire.
Sur la base d’interviews et d’observations dans des collèges et lycées, cet ouvrage montre comment les violences entre élèves sont liées à des modèles de virilité et de refus du féminin, et comment les adultes, tout en luttant contre ces violences quand elles sont transgressives, ont tendance à soutenir le système hiérarchique qui les fonde, sans le savoir et en dépit de leurs intentions.
Les violences genrées entre élèves fondent un fonctionnement hiérarchique à deux niveaux. Entre garçons, et dans une moindre mesure entre filles, on observe une hiérarchie instable où le statut de chacun est mis à l’épreuve dans chaque interaction. Entre garçons et filles, il s’agit de l’emprise stable d’un groupe sur l’autre. Ce système se manifeste crûment en milieu populaire et sous une forme plus euphémisée dans un milieu social privilégié. L’observation des adultes met en évidence comment dans les interactions quotidiennes, ce fonctionnement hiérarchique entre élèves est plutôt soutenu que vraiment combattu par l’institution, malgré les intentions explicites et les efforts incontestables de tous et toutes, ou presque.
Comment penser les violences qui attaquent le corps de la femme dans divers contextes criminels (le couple, la famille, les mauvaises rencontres, le hasard des rues, etc.) ? Les chiffres élevés de la mortalité féminine incitent à envisager différents facteurs psychologiques (pulsion, plaisir, vengeance, destruction d'autrui), mais aussi culturels (violences de guerre, violences coutumières ou rituelles) et sociaux. Afin de sortir d'une seule lecture moderne de ce phénomène, ce numéro croisera des lectures historiques et culturelles avec des approches psychologiques de la question. La réflexion engagée aura comme point d'appui essentiel le rôle des liens familiaux dans la production de la violence faite au corps de la femme.
Livre de Marie Laure Gamet, Claudine Moîse, Mireille Bonierbale, édité par Dunod, publié en 2010.
Mots clés : Abus sexuel, Adolescent, Mineur, Psychologie du développement, Trouble de la personnalité, Trouble de la sexualité, Carence affective, Violence, Liberté, Média, Victime, Devenir, Adulte, Sexualité, Tabou, Attachement, Sexologie, Santé, Thérapie, Formation, Travailleur social, ASE, PJJ
Les violences sexuelles exercées par des mineurs sur d'autres mineurs suscitent beaucoup d'émoi dans la société et parmi les professionnels, bien souvent désarmés face à une telle agressivité.Toutefois, ce constat ne doit pas faire oublier que la majorité des violences sexuelles sur mineurs est le fait d'adultes issus du milieu familial des victimes. Ces violences posent la question de l'accompagnement du développement de la sexualité des jeunes et de la vie sexuelle des adultes. Pour passer de la parole au soin, et au soin par la parole, un médecin et une spécialiste universitaire de la violence verbale ont conçu cet ouvrage en prenant appui sur l'expérience de prise en charge sexologique par le médecin de mineurs victimes et de mineurs auteurs de violences sexuelles. La thérapie sexuelle présentée a été élaborée avec le souci constant de ne pas faire d'effraction dans le développement des enfants. Elle contribue à un processus d'élaboration psychique autour du développement de la sexualité. Face aux abus sexuels, pour contrer des dysfonctionnements sociaux et apaiser des vies en souffrance, partenaires institutionnels, professionnels éducatifs, personnels de la santé et de la justice doivent travailler ensemble.Afin que la connaissance, la formation et l'écoute attentive - sur des bases rigoureuses et étayées- permettent que des vies brisées dans l'enfance et l'adolescence puissent, par-delà les traumatismes, être réparées.