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Que faut-il pour faire un père ?

Article de Simone Korff Sausse

Paru dans la revue Dialogue, n° 214, décembre 2016, pp. 15-26.

Mots clés : Enfance-Famille, Paternité, Père, Relation enfant-père, HISTOIRE, Famille, Société, Institution, Représentation sociale

L’auteur se propose de réfléchir à la place du père dans la société contemporaine en se demandant : « Que faut-il pour faire un père ? » Après quelques repères historiques de la place du père et partant de l’idée que la paternité se déroule toujours en même temps sur la scène individuelle et la scène collective, l’auteur fait l’hypothèse qu’il faut trois éléments : un enfant, une mère, une société. En plus d’être reconnu par l’enfant et la mère, le père doit être institutionnalisé et il doit aussi se reconnaître lui-même, ce que font les pères contemporains en quittant l’ancien modèle du pater familias et en inventant de nouvelles modalités d’être père – qui dérangent. Ce phénomène de société dépasse largement l’émergence de nouveaux comportements paternels et modifie radicalement la procréation, la filiation, l’éducation, la vie du couple, les rôles masculins et féminins.

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Jouer : étude anthropologique à partir d'exemples sibériens

Livre de Roberte Hamayon, édité par la Découverte, publié en 2012.

Mots clés : Jeu, Anthropologie, Ethnologie, Objet de recherche, Recherche en sciences sociales, HISTOIRE, Représentation sociale, Corps, Imitation, Rite, Société, Civilisation, Imaginaire, Identité, Altérité, Relation, Cognition, Émotion, Conscience, Croyance, Stratégie, Environnement social, Sibérie, Mongolie

Jouer, voilà une évidence bien embarrassante : la notion est unanimement reconnue universelle, applicable à l'animal comme à l'homme, mais rien ne définit ce qui est commun à toutes ses manifestations, de l'amusement enfantin à l'action théâtrale, de la compétition sportive à la spéculation boursière. Sur le terrain d'anthropologue de l'auteur (Mongolie, Sibérie), jouer a une place au plus haut niveau : les fêtes nationales s'appellent « Jeux », faisant écho à leur façon aux jeux du cirque de la Rome antique comme aux jeux Olympiques d'aujourd'hui. Ces Jeux, porteurs d'une identité et d'une éthique, se veulent aussi action sur l'avenir. Leur examen fournit l'occasion d'un parcours à travers les multiples dimensions du jouer. Partant de la lutte et de la danse, passant par l'apprentissage, l'interaction, l'émotion et la stratégie, ce parcours croise aussi bien la chance et la croyance que l'ambiguïté des rapports à la fiction et à la réalité. Il s'achève sur deux caractéristiques du jouer, sa marge et sa structure de métaphore. Restauré dans son unicité, jouer apparaît comme une modalité de l'action à part entière. Si « jouer n'est pas faire au sens courant » comme disait Johan Huizinga, n'est-ce pas faire autre chose, ailleurs, autrement ?

La crèche ou l'école pour les 2 ans ? Eléments d'un débat

Livre de Alain Ducousso Lacaze, Céline Baudoin, Nicole Catheline, édité par P. Duval, publié en 2011.

Mots clés : Nourrisson, Enfant, Jeune enfant, Mode de garde, Lieu de vie, HISTOIRE, École, École maternelle, Scolarisation, Professionnel de l'enfance, Psychologie du développement, Crèche, Jardin d'enfants, Assistant maternel, Société, Représentation sociale, Relation équipe éducative-famille, Pratique professionnelle, Analyse de la pratique

Un enfant de deux ans peut tout aussi bien fréquenter une crèche qu'une école maternelle. Sachant que les missions et les fonctionnements de ces deux structures d'accueil et d'éducation diffèrent, comment définir quelle est la meilleure place pour l'enfant ? Au-delà de la question de la plus ou moins grande maturité de l'enfant, l'analyse des discours des professionnels des crèches et des enseignants de l'école maternelle met en lumière une certaine diversité des représentations du jeune enfant et de l'enfance elle-même.
Ce livre est l'occasion de donner des éléments pour suivre ce débat qui n'est pas tant celui des institutions que de la place et du temps réservés à la petite enfance dans notre société. Alors qu'un projet de loi vise à rendre l'école maternelle obligatoire pour les enfants de trois et cherche par là-même à sécuriser l'institution école maternelle, aujourd'hui mise en péril, les auteurs ont ici pris le parti de donner la parole aux acteurs qui accompagnent quotidiennement les jeunes enfants à la crèche et à l'école.

Les tyrannies de la visibilité : être visible pour exister ?

Livre de Nicole Aubert, Claudine Haroche, Jacqueline Barus Michel, et al., édité par Erès, publié en 2011.

Mots clés : Intimité, Image de soi, Image, Société, Sujet, Représentation sociale, HISTOIRE, Évolution, Altérité, Réseau, Internet, Média, Vie politique, Attitude, Comportement, Consommation, Émotion, Pudeur, Valeur, Respect, Intériorisation

La visibilité est un terme qui revient aujourd'hui de façon récurrente dans le débat public. Nous vivons une injonction permanente à rendre visible ‒ à travers les médias, les réseaux sociaux, les blogs, Internet... ‒ ce que nous sommes et ce que nous faisons, sous peine d'être voués à une inexistence sociale et psychique.
Pourquoi et comment l'exigence de visibilité a-t-elle pris une telle ampleur aujourd'hui ? Quelles en sont les manifestations et les conséquences à différents niveaux, celui de la société dans son ensemble, celui du travail, de la vie politique, de la façon de communiquer, celui du rapport à soi et à l'autre ? L'invisible est-il devenu inutile ? En acceptant d'être réduits à ce que nous offrons au regard, à nos seules apparences, ne renonçons-nous pas à notre intériorité la plus profonde, cette intimité de soi qu'on appelait le for intérieur ?
Cet ouvrage s'attache à répondre à ces questions en montrant comment le refus de se soumettre à cet impératif de transparence révèle le désir, la volonté, le besoin de préserver quelque chose d'un espace d'expérience intérieure, fondement de l'ultime liberté de l'individu.