Documentation sociale

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« Entrepreneuriat social » : une catégorie qui accompagne la « marchandisation » du secteur à lucrativité limitée ?

Article de Paul Moutard Martin

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 111-128.

Mots clés : Travail-Emploi, Entreprise, Action sociale, Professionnalisation, Capitalisme, Rentabilité, Économie sociale et solidaire, Politique de l'emploi

À la fin des années 2000 et au début des années 2010, la notion d’entrepreneuriat social a suscité la polémique dans l’économie à lucrativité limitée. Proposant d’appréhender ses organisations comme des entreprises, et leurs dirigeants comme des entrepreneurs, celle-ci rompait avec la tradition d’euphémisation de l’économique qui marquait la représentation traditionnelle du secteur, qu’elle se retrouve dans « l’économie sociale » ou « l’économie solidaire ». Nous montrons ici comment cette catégorie hétérodoxe est promue par des acteurs publics et parapublics au début des années 2000 pour accompagner les dynamiques de marchandisation du secteur et le travail de professionnalisation entrepreneuriale des organisations à lucrativité limitée qui les accompagnent, en lien avec leur rôle de support à la création d’emplois. Sous l’impulsion de ces acteurs, des dirigeants d’organisations de l’économie à lucrativité limitée « marchandisées » se saisissent également de l’entrepreneuriat social et se constituent en mouvement d’acteurs, pour promouvoir une lecture jugée plus adéquate de leurs activités économiques.

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L’esprit collaboratif au service d’un modèle économique : le cas des entreprises de portage salarial

Article de Alexis Louvion

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2018, pp. 51-67.

Mots clés : Travail-Emploi, Modèle, Économie, Entreprise, Salarié, Coopération, Profit, Statut professionnel, Économie sociale et solidaire, Rentabilité, Insertion professionnelle

Fondé sur une recherche doctorale prenant pour objet le mécanisme du portage salarial, cet article entend montrer comment des entreprises à but lucratif, les entreprises de portage salarial, se réapproprient des discours et des pratiques assimilées au champ de l’économie collaborative et les mettent au service de leur modèle économique. Elles sont formellement proches des coopératives d’activité et d’emploi, puisqu’elles participent toutes deux à l’élaboration juridique de la notion d’entrepreneurs-salariés. Il s’agit de voir comment ces entreprises, en mettant à profit le flou qui entoure les notions de coopération et de collaboration, puisent dans un répertoire de justification qui met en avant l’utilité sociale de leur activité, tout en organisant le brouillage de trois types de frontières : celle entre travail salarié et travail indépendant ; celle entre objectif social et lucratif ; celle entre travail rémunéré et travail gratuit.

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GESS - Gestion des Entreprises Sociales et Solidaires

Livre de Amina Beji Becheur, Pénélope Codello, Pascale Chateau Terrisse, édité par Ems, publié en 2018.

Mots clés : Travail-Emploi, Économie sociale et solidaire, Entreprise, Gestion, Valeur sociale, Ressources humaines, Innovation sociale, Contrôle, Marketing, Mutuelle, Insertion par l'économique, Coopérative, Organisation du travail, Gouvernance, Performance

La gestion est-elle un mal ou un remède pour les entreprises sociales et solidaires ? Les entreprises sociales et solidaires sont-elles des modèles d'apprentissage pour la gestion ? Nous amènent-elles à penser la gestion autrement ? Cet ouvrage vise à dépasser les tabous liés à la gestion dans l'entreprise sociale et solidaire. Collectif de chercheurs en sciences humaines et sociales (académiques et/ou praticiens), notre ambition est de porter un regard critique sur la gestion des entreprises sociales et solidaires.
Sur la base de l'étude de nombreux cas (mutuelles, associations, coopératives de consommateurs, banques coopératives, Scop, Scie, etc.), il s'agit de questionner et comprendre les dispositifs et les pratiques de gestion des entreprises sociales et solidaires. La réflexion des auteurs s'est construite autour des questionnements suivants : Que nous apprennent les entreprises sociales et solidaires sur la gestion des organisations ? Qu'ont-elles mis en oeuvre de spécifique ? Existe-t-il déjà des "pépites"à observer, à essaimer issues de leurs pratiques de gestion ? Le phénomène d'isomorphisme avec les modèles d'entreprise capitaliste est-il si important ? Si oui, est-il un problème ? Pourquoi ? Et comment construire d'autres modes de gestion ? Quelles questions les organisations doivent-elles se poser pour dépasser les tensions inhérentes à l'hybridité entre économique, social ou solidaire ? Que doivent-elles inventer ? L'ouvrage se compose d'essais qui visent à défendre des points de vue sur des sujets récurrents et importants pour les entreprises sociales et solidaires.
Ces derniers sont organisés en quatre thèmes : dépasser les tabous pour une gestion utile au projet social ou solidaire ; gestion pour et par la valeur sociale ; comment organiser durablement la gouvernance démocratique ; penser autrement la gestion des ressources humaines dans l'entreprise sociale et solidaire. Ces questions, nous l'espérons, feront sens et aideront tant dans la compréhension des phénomènes que dans la prise de décisions et la formation pour une gestion au service des entreprises sociales et solidaires.

Le réseau d'entreprises de l'Economie sociale et solidaire Le Relais : les transactions dans la transposition de la France au Sénégal

Article de Madeleine N'Dione Mbinky

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 45, 2017, pp. 47-60.

Mots clés : Travail-Emploi, Économie sociale et solidaire, Entreprise, Partenariat, Échange, Négociation, Le Relais, France, Sénégal

Les idées et pratiques d’entreprises appartenant au secteur de l’Économie sociale et solidaire (ESS) française se diffusent à l’international, notamment en Afrique subsaharienne. Les entreprises concernées revendiquent un partenariat dit « gagnant-gagnant », basé sur la réciprocité. L’échange, la négociation, le don/contre-don étant à la base du partenariat selon les acteurs d’organismes étudiés, l’approche de la transaction sociale appuie l’analyse de la transposition d’un type d’entreprise à but socio-économique appelé Le Relais, de la France vers le Sénégal. Comment ce réseau d’entreprises français du secteur de l’ESS trouve-t-il sa place en gardant son « esprit » dans un contexte totalement différent ? Un modèle d’entreprise du secteur de l’ESS français a-t-il vocation à s’étendre, à se généraliser ? L’analyse repose sur des données empiriques issues d’une recherche doctorale sur des coopérations entre organismes français et sénégalais.

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L'entrepeneuriat social

Article de Pablo Sevilla

Paru dans la revue Lien social, n° 1193, 13 au 26 octobre 2016, pp. 32-34.

Mots clés : Travail-Emploi, Entreprise, Économie sociale et solidaire, Idéologie, Association, Libéralisme

Depuis quelques années , entreprises, écoles de commerce et médias chantent les louanges de l'entrepreneuriat social. Ce nouveau genre d'entreprise mérite d'être replacé dans son contexte afin de mieux cerner les enjeux idéologiques et pratiques qu'il soulève.

La stratégie européenne pour ou contre les entreprises sociales

Article de Patrick de Bucquois

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 75ème année, n° 1 & 2, juin 2015, pp. 52-65.

Mots clés : Travail-Emploi, Union européenne, Entreprise, Économie sociale et solidaire, Statut, Association, Législation

L’Union européenne a adopté, le 25 octobre 2011, son « Initiative pour l’entrepreneuriat social ». Son analyse, ainsi que celle du contexte dans lequel elle s’insère, aboutit au constat d’un déséquilibre flagrant entre la volonté de promouvoir les entreprises sociales et l’absence de (re)connaissance du fait associatif, alors que plus de 80 % des entreprises d’économie sociale sont des associations. La réaction des associations sera interrogée sur l’angle de leur capacité à se mobiliser pour induire un changement de paradigme. On conclura sur le piège que constitue cette vision réductrice des entreprises sociales et ses conséquences non seulement pour les associations et les services sociaux, mais également pour l’avenir du modèle social européen.