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L’exclusion sociale est-elle réductible à la situation d’assistance ? : quantifier les déterminants du sentiment d’exclusion sociale en France

Article de Jérémy Fouliard, Eléonore Richard

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 64, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 357-397.

Mots clés : Lien social-Précarité, Exclusion sociale, Pauvreté, Aide sociale, Sociologie, Assistance, Enquête, Intégration, Conditions de vie, Prestation sociale, Chômage, Traitement statistique

Cet article propose de quantifier l’importance relative des différents déterminants du sentiment d’exclusion identifiés dans la littérature. En s’appuyant sur le volet 2018 de l’enquête « Statistiques sur les ressources et les conditions de vie » (« SRCV ») de l’Insee, il montre que l’assistance, telle que définie par la perception de transferts sociaux par les ménages, n’a pas d’effet additionnel sur le sentiment d’exclusion, une fois l’éloignement du marché du travail, le pays de naissance, la pauvreté matérielle et l’isolement géographique des individus pris en compte. En cela, ses résultats contribuent à éclairer le débat présent dans la littérature, en rejetant l’hypothèse selon laquelle l’émergence du sentiment d’exclusion serait avant tout imputable à la situation d’assistance qui unit l’individu à la société.

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De quoi la vieillesse est-elle le nom ? Vieillir dans la société contemporaine

Article de Patrice Desmare, Rabie Fares, Laurence Hardy

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 103, mai 2023, 118 p..

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Personne âgée, Concept, Psychosociologie, Norme sociale, Représentation sociale, Dépendance, Rôle social, Violence institutionnelle, Lieu de vie, Café, Médiation, Relation travailleur social-usager, Famille, Assistance, Sociologie

« Ca craint de vieillir ». Cela craint d'autant plus que selon INSEE, la part des personnes âgées de soixante-cinq et plus représentera d’ici 2070 près de 30% de la population (20% à heure actuelle) Pour alarmante qu'elle puisse être, cette « recrudescence » de personnes vieillissantes ne présume cependant pas de ce que sera ou pourra être un « vieux » d’ici cinquante ans ni quel(s) problème(s) cela posera au regard des choix politiques et économiques, des progrès médicaaux et des transformations sociétales.

Néanmoins, le monde moderne a porté un regard nouveau sur la question relative à l’âge. Le développement des sciences (médecine, psychologie, pédagogie, etc.) et des institutions (scolaires, judiciaires, etc.) y ont largement participé. Ainsi tout pourrait paraitre au mieux dans le meilleur des mondes. Cependant, depuis quelques mois, les personnes âgées sont bien malgré elles, au cœur de l'actualité. En effet, dans son livre Les fossoyeurs, Victor Castanet n'hésite pas à dénoncer la maltraitance d'un système qui génère des pratiques que l'on pensait, à tort, appartenir au passé.

[…] Si l’on ne peut remettre en cause la légitimité de la prise en charge de la dépendance, certains auteurs s'inquiètent toutefois d'une vision avant tout techniciste et rationnalisées de l’accompagnement proposé, laissant finalement peu de place aux désirs et à l'avis des personnes concernées. Cette volonté de ne considérer le vieillissement qu'à partir et essentiellement de ses incapacités, de ses empêchements, appelle à se poser la question suivante : la vieillesse ferait-elle peur ? […] Il semble donc plus que jamais nécessaire de réfléchir aux conditions sociales de production de la vieillesse et de porter le regard sur les représentations sociales qu'elles engendrent. De la même manière que Pierre Bourdieu écrivait « la jeunesse n’existe pas » (1984), par analogie, la vieillesse n'est qu'un mot, car l’âge n'est jamais qu'une donnée biologique socialement manipulée et manipulable. La jeunesse et la vieillesse se définissent à travers un rapport de force et d'une certaine façon dans la lutte. Ainsi, il n'y a pas une vieillesse, mais plusieurs, qui se côtoient, s’évitent, se supportent. Il existe dont plusieurs manières d'être vieux et tous les vieux ne se ressemblent pas. Et à chaque époque correspond une certaine vision de la vieillesse […] Comment devient-on vieux aujourd’hui et quels sont les éléments qui participent à la modification des représentations sociales de la vieillesse ? Et à partir de quels indicateurs subjectifs la vieillesse apparaît : le regard, le comportement (verbal et non verbal) des autres, la mise à l’écart social ? Ce sont à toutes ces questions, et bien d'autres encore, que les contributeurs-trices de ce numéro vont tenter de répondre.

Se sentir pauvre : un indicateur spécifique de l’insécurité sociale ?

Article de Serge Paugam

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 61, n° 2, avril-juin 2020, pp. 293-304.

Mots clés : Pauvreté, Assistance, Sociologie, Traitement statistique, Relation d'aide, Norme sociale, Insécurité, Image de soi, Simmel (Georg)

L’article de Nicolas Duvoux et Adrien Papuchon intitulé « Qui se sent pauvre en France ? Pauvreté subjective et insécurité sociale », publié dans la Revue française de sociologie (2018, 59, 4, p. 607-647), revient sur les définitions courantes de la pauvreté pour en montrer, comme d’autres ont pu le faire auparavant, leur caractère insatisfaisant et incertain pour appréhender sociologiquement l’objet lui-même de la pauvreté. C’est pour se démarquer des définitions substantialistes défendues le plus souvent par les économistes, au prix de débats incessants sur les besoins à prendre en compte et le seuil à retenir, que les sociologues ont souvent opté pour une approche dite relationnelle fondée sur le postulat que chaque société définit la pauvreté en donnant un statut social distinct aux personnes qu’elle reconnait pauvres. Héritée d’une étude de Georg Simmel publiée en 1908, cette approche reconnait que l’objet d’étude sociologique par excellence n’est pas la pauvreté, ni les pauvres en tant que tels, mais la relation d’assistance – et donc d’interdépendance – entre eux et la société dont ils font partie (Simmel, 1998). La sociologie de la pauvreté n’existe alors dans cette perspective qu’en déplaçant l’objet « pauvreté » de son carcan substantialiste afin de l’intégrer dans une approche globale qui tient compte des catégorisations institutionnelles des populations jugées légitimes pour bénéficier de l’assistance ou, selon une formulation devenue plus usuelle, de la solidarité.

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L’insécurité sociale comme condition et comme approche : éléments de réponse à Lilian Lahieyte et Serge Paugam

Article de Nicolas Duvoux, Adrien Papuchon

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 61, n° 2, avril-juin 2020, pp. 293-304.

Mots clés : Pauvreté, Statistiques, Norme sociale, Insécurité, Niveau de vie, Assistance, Sociologie

Nous sommes très reconnaissants à Lilian Lahieyte et à Serge Paugam d’avoir lu avec précision et générosité l’article « Qui se sent pauvre en France ? Pauvreté subjective et insécurité sociale » (Duvoux et Papuchon, 2018) ainsi qu’à la Revue française de sociologie de nous permettre de répondre aux remarques et objections qu’ils nous ont adressées et qui nous seront très utiles dans les prochaines étapes de nos travaux. Comme nous l’indiquions en conclusion de cet article, les résultats qu’il présente permettent à nos yeux de renouveler l’analyse des groupes défavorisés développée au cours des dernières décennies et d’ouvrir un programme de recherche destiné à systématiser l’approche proposée à partir du cas de la pauvreté.
Néanmoins, nous souhaiterions pour le moment revenir sur ces données et sur l’interprétation de ces résultats afin d’en préciser le sens et de répondre à certaines objections exposées par nos deux lecteurs. Nous proposerons donc une discussion en trois temps : sur les données et les conditions de production de l’indicateur utilisé, sur l’irréductibilité de la pauvreté subjective à l’assistance et la relation entre pauvreté subjective et normes sociales et, enfin, sur l’insécurité sociale en tant qu’approche plutôt que catégorie de population et sur la façon dont elle s’inscrit dans un contexte social et scientifique spécifique.

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Institutions acteurs et pratiques dans l'histoire du travail social

Livre de Paul Allard, Henri Pascal, Yvonne Knibiehler, et al., édité par Presses de l'EHESP, publié en 2013.

Mots clés : Travail social, HISTOIRE, Sociologie, Politique sociale, Assistance, Dignité, Évolution, Institution, Association, Pauvreté, Travailleur social, Témoignage, Assistant de service social, Centre social, Formation, DSTS, Ingénierie sociale, Pratique professionnelle, Coordination, Enfant handicapé, Intégration scolaire, Travail social individualisé, Famille nombreuse, Famille, Immigration, ANAS, ANEJI (Association nationale des éducateurs de jeunes inadaptés), Hérault, Bouches du Rhône, Marseille, Meurthe et Moselle, Nancy

Recueil de textes présentés par des historiens, des sociologues et des professionnels du travail social, rassemblés par l'Association provençale pour la recherche en histoire du travail social (APREHTS). Trois thèmes principaux au coeœur de l'histoire du travail social :– l'assistance aux plus démunis et son évolution, de l'Ancien Régime à aujourd'hui, à travers les pratiques et les institutions ;– les pratiques d'assistance sociale illustrées par des témoignages de professionnels ;– la mobilisation des travailleurs sociaux et des organisations professionnelles pour transformer les pratiques ou modifier des lois.

Nouveau manuel de sociologie

Livre de François de Singly, Christophe Giraud, Olivier Martin, édité par A. Colin, publié en 2010.

Mots clés : Sociologie, Méthodologie, Enquête, Épistémologie, Objet de recherche, Groupe d'appartenance, Classe sociale, Mobilité sociale, Action collective, Assistance, Norme sociale, Allaitement, Activité culturelle, Musée, Différence, Inégalité, Homme, Femme, Travail ménager, Travail des femmes, Lecture, Bande dessinée, Activité physique, Scolarité, Radio, Incivilité, Intergénérationnel, Entretien, Sport

Comment faire de la sociologie ? Comment réaliser une analyse sociologique d’un fait de société ? À partir de terrains qui leur sont familiers, une vingtaine de sociologues expérimentés montrent comment ils font de la sociologie. En partant d’expériences ordinaires de la vie ("je joue au foot" ; "je deviens ingénieure" ; "je lis des BD" ; "je sèche des cours"), ils révèlent la manière dont ces expériences peuvent faire l’objet d’analyses sociologiques.
Dix-sept exemples variés permettent de se familiariser avec les étapes du raisonnement sociologique : illustrant les trois grandes variables sociologiques (sexe, âge et position sociale), ils indiquent comment articuler questionnement, concepts et enquête de terrain.
Rompant avec une approche académique et abstraite, ce manuel – dont il s’agit ici de la deuxième édition, enrichie de deux chapitres inédits – propose une nouvelle manière d’apprendre à faire de la sociologie. Avec lui, les étudiants et les lecteurs curieux disposeront de tous les outils utiles à l’apprentissage de la démarche sociologique.