Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 10 sur un total de 15

Votre recherche : *

Les politiques d'assistance sociale peuvent-elles être maltraitantes ?

Article de Sabah Chahbouni

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 289, juin 2023, pp. 34-40.

Mots clés : Travail social : Métiers, Politique sociale, Solidarité, Assistance, Évolution, Responsabilité, Usager, Vulnérabilité

Dans cet article, la réflexion porte autour du paradoxe des politiques sociales en faveur des personnes fragiles, qui peuvent s’avérer très peu bientraitantes, à travers leur évolution d’une logique d’assistance et d’insertion vers une logique d’activation et de responsabilisation, voire de culpabilisation, via les modalités de mise en œuvre et les retombées pratiques.

De quoi la vieillesse est-elle le nom ? Vieillir dans la société contemporaine

Article de Patrice Desmare, Rabie Fares, Laurence Hardy

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 103, mai 2023, 118 p..

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Personne âgée, Concept, Psychosociologie, Norme sociale, Représentation sociale, Dépendance, Rôle social, Violence institutionnelle, Lieu de vie, Café, Médiation, Relation travailleur social-usager, Famille, Assistance, Sociologie

« Ca craint de vieillir ». Cela craint d'autant plus que selon INSEE, la part des personnes âgées de soixante-cinq et plus représentera d’ici 2070 près de 30% de la population (20% à heure actuelle) Pour alarmante qu'elle puisse être, cette « recrudescence » de personnes vieillissantes ne présume cependant pas de ce que sera ou pourra être un « vieux » d’ici cinquante ans ni quel(s) problème(s) cela posera au regard des choix politiques et économiques, des progrès médicaaux et des transformations sociétales.

Néanmoins, le monde moderne a porté un regard nouveau sur la question relative à l’âge. Le développement des sciences (médecine, psychologie, pédagogie, etc.) et des institutions (scolaires, judiciaires, etc.) y ont largement participé. Ainsi tout pourrait paraitre au mieux dans le meilleur des mondes. Cependant, depuis quelques mois, les personnes âgées sont bien malgré elles, au cœur de l'actualité. En effet, dans son livre Les fossoyeurs, Victor Castanet n'hésite pas à dénoncer la maltraitance d'un système qui génère des pratiques que l'on pensait, à tort, appartenir au passé.

[…] Si l’on ne peut remettre en cause la légitimité de la prise en charge de la dépendance, certains auteurs s'inquiètent toutefois d'une vision avant tout techniciste et rationnalisées de l’accompagnement proposé, laissant finalement peu de place aux désirs et à l'avis des personnes concernées. Cette volonté de ne considérer le vieillissement qu'à partir et essentiellement de ses incapacités, de ses empêchements, appelle à se poser la question suivante : la vieillesse ferait-elle peur ? […] Il semble donc plus que jamais nécessaire de réfléchir aux conditions sociales de production de la vieillesse et de porter le regard sur les représentations sociales qu'elles engendrent. De la même manière que Pierre Bourdieu écrivait « la jeunesse n’existe pas » (1984), par analogie, la vieillesse n'est qu'un mot, car l’âge n'est jamais qu'une donnée biologique socialement manipulée et manipulable. La jeunesse et la vieillesse se définissent à travers un rapport de force et d'une certaine façon dans la lutte. Ainsi, il n'y a pas une vieillesse, mais plusieurs, qui se côtoient, s’évitent, se supportent. Il existe dont plusieurs manières d'être vieux et tous les vieux ne se ressemblent pas. Et à chaque époque correspond une certaine vision de la vieillesse […] Comment devient-on vieux aujourd’hui et quels sont les éléments qui participent à la modification des représentations sociales de la vieillesse ? Et à partir de quels indicateurs subjectifs la vieillesse apparaît : le regard, le comportement (verbal et non verbal) des autres, la mise à l’écart social ? Ce sont à toutes ces questions, et bien d'autres encore, que les contributeurs-trices de ce numéro vont tenter de répondre.

La production d’un sens commun. Le cas de l’accompagnement vers l’emploi en France

Article de Alice Lavabre

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 1, janvier-mars 2022, pp. 35-63.

Mots clés : Travail-Emploi, Accompagnement, Chômage, Réforme, Assistance, Insertion professionnelle, Langage, Relation d'aide

Depuis une quinzaine d’années, l’accompagnement semble être la manière la plus acceptable d’aider ceux qui sont privés d’emploi. Cet article vise à montrer comment a été produite cette évidence partagée, et ce en quoi elle consiste exactement : l’usage d’un même vocabulaire ? Un ensemble de normes et de pratiques ? Un même cadre de pensée ? Il s’agit ici de poser le problème en termes de formation de sens commun, plutôt que de circulation ou d’homogénéisation. À travers ce déplacement théorique, il apparait que l’accompagnement n’est pas qu’un lexique qui aurait circulé d’un univers à l’autre, mais un langage produit collectivement par un ensemble d’acteurs très divers. Ce langage n’a pas été imposé par un groupe ou une institution en particulier ; il n’a pas non plus été adopté parce que l’accompagnement serait particulièrement efficace. Il a résulté d’une convergence d’intérêts et d’appropriations autour d’une nouvelle conception, anti-assistancielle, de l’aide à autrui.

Accès à la version en ligne

Maisons de justice : entre bienveillance administrative et gestion du risque ?

Article de Mathias Sabbe, Nathalie Schiffino, Stéphane Moyson

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 15-26.

Mots clés : Travail social : Métiers, Maison de justice et du droit, Assistance, Travailleur social, Risque, Récidive, Implication personnelle, Déontologie, Belgique

Au sein des Maisons de justice, des assistants de justice (AJ) sont chargés de la guidance des justiciables condamnés à une mesure probatoire. Ce travail est assorti de mesures de contrôle et d’assistance. Or, la tension qui accompagne ces deux missions est accrue par la hausse des exigences administratives et une importante scrutation médiatique en cas de récidive. Cette contribution explore la marge de manœuvre dont disposent les AJ dans l’exercice de leur fonction. Une analyse thématique conduite auprès de 29 AJ francophones révèle que – malgré un nombre croissant de dossiers, un temps limité pour les traiter et un contrôle managérial grandissant – les AJ ne donnent pas nécessairement la priorité aux profils les plus commodes. Au contraire, ils agissent prioritairement auprès des justiciables les plus problématiques. Cette bienveillance discrétionnaire est discutée au regard de la street-level bureaucracy (Lipsky, 2010). Elle s’explique autant par un ethos professionnel résistant aux injonctions néomanagériales que par un certain désir de préservation personnelle.

Accès à la version en ligne

Se sentir pauvre : un indicateur spécifique de l’insécurité sociale ?

Article de Serge Paugam

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 61, n° 2, avril-juin 2020, pp. 293-304.

Mots clés : Pauvreté, Assistance, Sociologie, Traitement statistique, Relation d'aide, Norme sociale, Insécurité, Image de soi, Simmel (Georg)

L’article de Nicolas Duvoux et Adrien Papuchon intitulé « Qui se sent pauvre en France ? Pauvreté subjective et insécurité sociale », publié dans la Revue française de sociologie (2018, 59, 4, p. 607-647), revient sur les définitions courantes de la pauvreté pour en montrer, comme d’autres ont pu le faire auparavant, leur caractère insatisfaisant et incertain pour appréhender sociologiquement l’objet lui-même de la pauvreté. C’est pour se démarquer des définitions substantialistes défendues le plus souvent par les économistes, au prix de débats incessants sur les besoins à prendre en compte et le seuil à retenir, que les sociologues ont souvent opté pour une approche dite relationnelle fondée sur le postulat que chaque société définit la pauvreté en donnant un statut social distinct aux personnes qu’elle reconnait pauvres. Héritée d’une étude de Georg Simmel publiée en 1908, cette approche reconnait que l’objet d’étude sociologique par excellence n’est pas la pauvreté, ni les pauvres en tant que tels, mais la relation d’assistance – et donc d’interdépendance – entre eux et la société dont ils font partie (Simmel, 1998). La sociologie de la pauvreté n’existe alors dans cette perspective qu’en déplaçant l’objet « pauvreté » de son carcan substantialiste afin de l’intégrer dans une approche globale qui tient compte des catégorisations institutionnelles des populations jugées légitimes pour bénéficier de l’assistance ou, selon une formulation devenue plus usuelle, de la solidarité.

Accès à la version en ligne

L’insécurité sociale comme condition et comme approche : éléments de réponse à Lilian Lahieyte et Serge Paugam

Article de Nicolas Duvoux, Adrien Papuchon

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 61, n° 2, avril-juin 2020, pp. 293-304.

Mots clés : Pauvreté, Statistiques, Norme sociale, Insécurité, Niveau de vie, Assistance, Sociologie

Nous sommes très reconnaissants à Lilian Lahieyte et à Serge Paugam d’avoir lu avec précision et générosité l’article « Qui se sent pauvre en France ? Pauvreté subjective et insécurité sociale » (Duvoux et Papuchon, 2018) ainsi qu’à la Revue française de sociologie de nous permettre de répondre aux remarques et objections qu’ils nous ont adressées et qui nous seront très utiles dans les prochaines étapes de nos travaux. Comme nous l’indiquions en conclusion de cet article, les résultats qu’il présente permettent à nos yeux de renouveler l’analyse des groupes défavorisés développée au cours des dernières décennies et d’ouvrir un programme de recherche destiné à systématiser l’approche proposée à partir du cas de la pauvreté.
Néanmoins, nous souhaiterions pour le moment revenir sur ces données et sur l’interprétation de ces résultats afin d’en préciser le sens et de répondre à certaines objections exposées par nos deux lecteurs. Nous proposerons donc une discussion en trois temps : sur les données et les conditions de production de l’indicateur utilisé, sur l’irréductibilité de la pauvreté subjective à l’assistance et la relation entre pauvreté subjective et normes sociales et, enfin, sur l’insécurité sociale en tant qu’approche plutôt que catégorie de population et sur la façon dont elle s’inscrit dans un contexte social et scientifique spécifique.

Accès à la version en ligne

La contrepartie, le retour : les mots ont un sens

Article de Martine Trapon

Paru dans la revue Lien social, n° 1251, 14 au 27 mai 2019, pp. 30-31.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Aide sociale, Bénéficiaire, Assistance, Contrat social, Don

C'est très régulièrement que revient le discours sur la compensation que devraient donner celles et ceux qui reçoivent des aides sociales. Martine Trapon se penche sur cette argumentation

Les pauvres sont nos maîtres ! Apprendre de ceux qui résistent à la misère : le paradoxe Wresinski

Livre de David Jousset, Bruno Tardieu, Jean Tonglet, Isabelle Autissier, édité par Hermann, publié en 2019.

Mots clés : Pauvreté, Approche historique, Don, Responsabilité, Action collective, Organisation, Urgence sociale, Assistance, Culpabilité, Dignité, Image de soi, Wresinski (Joseph), ATD Quart Monde, Marx (Karl)

En ce début du XXIe siècle, nous faisons face à des défis majeurs. La misère est l’un de ces défis qui perdure et continue de détruire la vie de millions de personnes. Or l’humanité se prive de la rencontre avec ceux qui y résistent. Joseph Wresinski (1917-1988), combattant contre cette misère et fondateur du mouvement international ATD Quart Monde, nous confronte à un paradoxe : de ceux qui résistent à la misère, nous avons, avant tout, à apprendre. Les pauvres sont nos maîtres ! Mais peut-on apprendre quelque chose, peut-on attendre quelque chose des plus pauvres ? Ce livre raconte une histoire méconnue, déconstruit les pensées qui empêchent le vivre-ensemble et propose des attitudes transformatrices. Connaître pour aimer, aimer pour connaître ; prendre le plus pauvre comme mesure du progrès commun ; croiser les savoirs ; reconnaître que tout être humain, sans exception aucune, pense et détient une part d’expérience irréductible : tels sont les défis auxquels nous sommes conviés. Apprendre de ceux qui résistent à la misère pour construire, ensemble, une humanité « libérée de la terreur et de la misère », comme nous y appelle le préambule de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Qui se sent pauvre en France ? Pauvreté subjective et insécurité sociale

Article de Nicolas Duvoux, Adrien Papuchon

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 59-4, octobre-décembre 2018, pp. 607-647.

Mots clés : Lien social-Précarité, Courants de pensée en sciences humaines, Pauvreté, Perception, Catégorie socioprofessionnelle, Assistance, Précarité, Emploi précaire, Famille monoparentale, Vulnérabilité

La pauvreté fait l’objet de définitions et de mesures diverses, fondées soit sur le niveau de vie, sur les conditions de vie ou l’instauration d’une relation d’assistance avec l’État. Menée à l’aide du Baromètre d’opinion de la DREES, l’étude du groupe formé par les personnes qui se déclarent pauvres et des déterminants de cette façon de percevoir sa propre position sociale met en évidence l’importance de l’éloignement du marché du travail, du fait de bénéficier d’une prestation d’assistance mais également la prégnance de la position de classe. Elle invite donc à articuler des littératures qui ont suivi des voies sociologiques propres, mais qui ont toutefois en commun d’aborder les catégories sociales dites subalternes ou populaires et en situation d’assistance. En s’appuyant sur l’articulation et les discordances entre les dimensions monétaires et subjectives de la pauvreté, l’analyse fait ressortir la vulnérabilité des personnes seules et plus encore des parents isolés ainsi que l’importance du statut d’occupation du logement, en particulier chez les retraités. Finalement, la pauvreté subjective se comprend sociologiquement comme un indicateur d’insécurité sociale durable, associée à un surcroit de pessimisme envers l’avenir. Elle manifeste l’évolution de la pauvreté dans le cadre d’un régime de crise permanente et contribue à rendre compte de la dynamique contemporaine des positions inférieures de la structure sociale ainsi qu’à articuler les dimensions subjectives et objectives de celle-ci.

Accès à la version en ligne

Familles roms, le choix de l'accueil : du rejet à l'autonomie

Livre de Didier Bonnel, Marie Véronique Raynaud, édité par Chronique sociale, publié en 2018.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Gens du voyage, Discrimination, Intégration, Protection sociale, Assistance, Accès aux droits, Insertion sociale, Opinion, Média, Société, Témoignage, Bouches du Rhône, Europe, Rom

Le collectif de citoyens présente son action pendant plus de cinq ans auprès de familles roms, installées sur le site du Puits Z à Gardanne, pour assurer leur autonomie économique et sociale. Il décrit la situation à Gardanne depuis 2012, les relations avec la municipalité, les difficultés rencontrées par les bénévoles, mais aussi la situation des Roms dans d'autres communes.