Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 13

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L’aide sociale, un droit ?

Article de Karine Donzallaz, Valérie Desomer, Nathalie Mauron

Paru dans la revue Écrire le social, n° 5, août 2023, pp. 6-12.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation travailleur social-usager, Relation d'aide, Empowerment, Accompagnement social, Suisse

Dans un contexte suisse, force est de constater qu’un système étatique, créé pour aider et accompagner des personnes sans ressources financières et/ou personnelles, peut se révéler être une épreuve supplémentaire, voire un obstacle de par ses agissements. Nous relevons notamment les perpétuelles justifications, les suspicions d’office, la déshumanisation ou les intrusions dans la vie privée. Lorsqu’une personne est tributaire de l’aide sociale, le paradoxe est que d’un côté elle est exhortée à tout mettre en œuvre pour un retour à une autonomie financière et personnelle, et d’un autre côté, elle se retrouve fortement limitée dans son pouvoir d’agir, voire infantilisée. Si au contraire, la relation entre un-e assistant-e social-e et une personne bénéficiaire s’apparentait davantage à une collaboration, les démarches seraient plus fructueuses. Cet article souhaite mettre en lumière le vécu d’une bénéficiaire de l’aide sociale en suisse en donnant à voir par l’écrit les impasses du système et de facto ce que pourrait être le processus d’une démarche qui s’appuie sur le pouvoir d’agir des personnes accompagnées et des actions à mener sur le terrain. L’article abordera des expériences personnelles et collectives.

"L'aller-vers" en travail social : une mutation des pratiques et des organisations

Livre de Roland Janvier, édité par Champ social, publié en 2023.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation travailleur social-usager, Pratique professionnelle, Accompagnement social, Désinstitutionnalisation, Prévention, Intervention sociale, Altérité, Rencontre, Légitimité, Organisation, Partenariat, Solidarité, Aller vers

L'"aller-vers" est une expression qui fait florès en travail social. S'agit-il d'un simple mouvement de mode ou d'un nouvel horizon permettant d'ouvrir des pistes pour l'avenir des pratiques professionnelles et des organisations ?
Avec ce livre nous sommes donc invités à dépasser les évidences pour nous interroger sur ce qui pourrait se cacher sous ce thème. En quoi l'aller-vers représente-t-il une transformation de l'offre sociale et médico-sociale ? Quels sont les effets de ce nouveau concept pour les pratiques des travailleurs sociaux ? Quelles perspectives d'action l'aller-vers ouvre-t-il en fin de compte pour un accompagnement de meilleure qualité ?
Sous certaines conditions développées dans cet ouvrage, l'aller-vers apparaît comme une opportunité pour renouveler les pratiques professionnelles, réformer les organisations et refonder les légitimités du travail social.

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Entretien avec Sheila Warembourg

Article de Lydie Gibey, Geneviève Crespo, Sheila Warembourg

Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 161-172.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Droit, Empowerment, Handicap, Sexualité, Affectivité, Pratique professionnelle, Accompagnement social, Méthode, Communication, Relation travailleur social-usager, Formation

Ce témoin, formatrice depuis vingt-cinq ans, spécialisée dans « la vie intime, affective et la santé sexuelle des personnes en situation de handicap », met en valeur deux éléments structurants de son approche : une entrée par les droits et libertés des citoyens et une formation au développement de l’autodétermination dans les pratiques quotidiennes d’accompagnement. Elle constate un manque de méthode et mobilise des outils pour faciliter la communication avec les professionnels. Elle plaide pour que cette thématique soit inscrite dans les formations initiales de tous les travailleurs sociaux et médico-sociaux, et dans les projets d’établissements et de service. Enfin, elle vise à développer de la coformation sur cette thématique avec des formateurs-pairs.

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La face cachée du parler-éducateur. Paroles, paroles, paroles…

Article de Samy Ait Oumrhar Chantepy

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 45-53.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Sujet, Éducateur spécialisé, Langue, Référentiel, Relation travailleur social-usager, Implication personnelle, Groupe d'appartenance, Posture professionnelle, Silence, Relation éducative

Cet article vise à mettre en lumière la face cachée du parler-éducateur, dans les modalités de son utilisation, de ses dérives (langue de bois, parole dénuée de sens) et de ses dangers parfois. Cette approche a aussi pour objectif d’en saisir ce qu’elle recèle, tout en mettant en lumière ce qu’elle pourrait apporter, si elle était reconnue et traitée comme outil éducatif à part entière, dans les interactions entre personnes accompagnées et éducateurs.

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Avoir des préférés, écarter le cadre et négocier une part de don supplémentaire dans le care

Article de Verena Richardier

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 73, mars 2021, pp. 66-78.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Émotion, Bénévolat, Relation professionnelle, Care, Distance, Relation interpersonnelle, Relation travailleur social-usager, Famille en difficulté, Adulte en difficulté, Identification, Réfugié, Relation d'aide

Cet article explore les limites des frontières qui sépareraient les bénévoles des travailleurs à partir des relations privilégiées qui peuvent se nouer entre les professionnels et les personnes qu’ils accompagnent. Les « préférés » sont ceux pour qui les professionnels donnent plus et font plus, au-delà de leur rôle, souvent de manière cachée. Ils ont des caractéristiques particulières qui s’activent cependant différemment selon les situations et selon les tactiques qu’ils peuvent déployer. Ces dimensions permettent, le temps d’une relation, la confusion ainsi que la redéfinition des cadres et des rôles.

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Le numérique, le risque de ne plus prévenir le non-recours

Article de Héléna Revil, Philippe Warin

Paru dans la revue Vie sociale, n° 28, 4/2019, pp. 121-133.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Technologie numérique, Non-recours, Accès aux droits, Relation travailleur social-usager, Administration, Illectronisme

La dématérialisation des relations administratives peut engendrer du non-recours aux prestations sociales et aux services. Ce risque concerne en premier lieu les populations en manque d’autonomie numérique qui, souvent, sont celles qui ont le plus besoin de recourir à des aides sociales pour s’en sortir au quotidien. Toutefois, le problème n’est pas uniquement celui de l’inclusion sociale d’une population moins autonome. Il n’est pas seulement – ni même principalement si l’on se situe sur le plan de la démocratie – celui de barrières supplémentaires dans l’accès aux droits, mais également – sinon surtout – celui de la suppression d’un vaste espace de relations en face à face, où il est possible d’exprimer et de comprendre les raisons d’un non-recours dans un grand nombre de situations. Le risque du numérique est non seulement de pouvoir engendrer du non-recours mais aussi et surtout d’empêcher de l’entendre et de le prévenir.

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Faire patienter, c’est dominer : le pouvoir, l’État et l’attente

Article de Javier Auyero

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 226-227, mars 2019, pp. 120-125.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Précarité, Temps, Durée, Service social, Relation travailleur social-usager, Contrôle social, Pouvoir, Temps intermédiaire, Chili

Que fait l’attente ? Plutôt que de l’analyser de façon entièrement négative, comme une privation, Javier Auyero souligne ce que cette situation a de productif : elle façonne les comportements et cantonne les revendications, en premier lieu chez les pauvres, confrontés plus que les autres à cette situation asymétrique. Dans un entretien qui retrace les grandes lignes d’une recherche ethnographique menée dans les services sociaux de Buenos Aires, l’auteur de Patients of the State montre comment l’attente, visible à travers les nombreuses files d’attente devant les bureaux des services sociaux de la ville, participe de la production de l’ordre social chez les populations précaires.

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Complexité de l’agir : une présence qui engage les émotions

Article de Joëlle Libois

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 20, printemps 2018, 22 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Émotion, Intervention sociale, Posture professionnelle, Professionnalisation, Relation travailleur social-usager

La dimension émotionnelle liée au travail des intervenants sociaux est aujourd’hui peu mise en réflexion que ce soit du point de vue des acteurs comme des institutions. L’émotion est le plus souvent pensée comme quelque chose d’intérieur à l’individu, porteuse de risque, de débordement, d’envahissement et qui se doit d’être neutralisé. Nous postulons que, dans le cadre de la pratique, s’emparer de l’expérience émotionnelle est un outil éducatif disponible et performant. S’appuyer sur le concept de présence nous amène à nous pencher sur la posture professionnelle et, par-là, sur un étayage qui fait professionnalité par l’implication émotionnelle et relationnelle. La présence est ainsi comprise comme consubstantielle de la coprésence, comme réalité complexe, toujours en mouvement, qui articule les dimensions intentionnelle, interactionnelle et communicationnelle. Elle serait en cela performative de la complexité de l’agir.

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Amour, relation éducative et délinquance. L’amour compassionnel des éducateurs accompagnant les adolescents suivis par la Protection judiciaire de la jeunesse

Article de Mael Virat

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 20, printemps 2018, 30 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, PJJ, Adolescent, Relation éducative, Relation travailleur social-usager, Affectivité, Émotion, Motivation, Amour, Éducateur de justice

Les effets positifs de l’alliance entre les éducateurs et les adolescents qu’ils accompagnent, en particulier en contexte judiciaire, commencent à être documentés. Cette alliance, qui repose notamment sur la création d’un lien affectif, est déterminée par différents facteurs, liés aux individus ou à l’environnement au sein duquel ils interagissent. Cette étude s’intéresse au rôle de l’engagement affectif des professionnels sur l’établissement de relations affectives avec les adolescents et au rôle du soutien social, perçu au travail par les professionnels, sur leur engagement affectif. Elle s’intéresse également à la motivation professionnelle. Le concept mobilisé ici de manière novatrice est celui d’amour compassionnel conçu, dans la perspective de la théorie de l’attachement, comme une manifestation du système de caregiving (ou d’attention et de soin) des professionnels.
Après avoir été contactés par courriel, 107 professionnels de la Protection judiciaire de la jeunesse ont répondu à un questionnaire utilisant différents outils psychométriques.
Les résultats indiquent que l’amour compassionnel des professionnels est associé à des relations avec les adolescents où la proximité affective est plus grande. De plus, le soutien reçu de la part des collègues est lié à l’amour compassionnel. Enfin, l’engagement affectif et les relations affectives sont associés à une plus grande motivation professionnelle. Ces résultats suggèrent donc que les éducateurs mais également les équipes et les institutions partagent la responsabilité de l’alliance créée avec les adolescents.

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De la construction sociale des émotions dans l’accompagnement des mineurs sous main de justice : entre ressorts d’action et invisibilité

Article de Catherine Lenzi

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 20, printemps 2018, 23 p..

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Émotion, Relation éducative, PJJ, ASE, Relation travailleur social-usager

Cet article traite de la construction sociale des émotions dans l’accompagnement des mineurs sous main de justice à partir d’une analyse attentive aux effets de contexte au-delà des dispositions des acteurs à être affectés par les situations de prise en charge. Par cette entrée, il se centre spécifiquement sur l’engagement et les ressorts d’action émotionnels activés par les intervenants dans l’expérience de la relation éducative. Dans le même temps, l’article éclaire l’invisibilité du travail émotionnel, notamment dans l’absence, de la part des acteurs concernés, d’une défense et d’une reconnaissance collective de la dimension émotionnelle de leur travail, de façon à asseoir leur autonomie et expertise professionnelles.

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