Documentation sociale

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L’écho traumatique des menaces au sein de la famille : reviviscence et après-coup

Article de Pascal Roman

Paru dans la revue Dialogue, n° 237, septembre 2022, pp. 17-34.

Mots clés : Enfance-Famille, Traumatisme, Violence, Famille, Psychanalyse, Enfant, Symbolique

Le projet de cet article est de montrer, à partir d’une clinique issue de productions culturelles (littérature, cinéma), de quelle manière les menaces vécues dans l’enfance mobilisent des échos traumatiques à l’âge adulte qui se présentent essentiellement sur le mode de la reviviscence. Ces échos dans l’actuel ouvrent une possible expérience de reprise après coup de ces vécus traumatiques et autorisent une possible relance des processus de symbolisation qui se trouvent, selon des modalités et des registres divers en fonction du contexte, comme gelés. La mise en évidence des mouvements psychiques qui animent l’« écho traumatique des menaces » sera réalisée à partir d’une approche sensible des œuvres de création, éclairée par la compréhension de la complexité de la dynamique du traumatisme et de l’après-coup offerte par la psychanalyse.

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Pinocchio ou la question du départ : coordonnées locales du passage à l'acte violent des jeunes dits radicalisés

Article de Gilles Garcia

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 57-66.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Passage à l'acte, Violence, Adolescent, Psychanalyse

Œil de pin, bois de chauffe doué de la parole. Le Pinocchio de Collodi (1883), conte la « course-pour-la-mort », la séduction des liens adulte/enfant et une forme de fraternité dans l’ânerie qui nous intéresse particulièrement chez ces jeunes qui partent, que le voyage soit réel ou virtuel, soit une dimension structurale propre à l’adolescence de quitter un corps, un lieu, un idéal. Et si ce corps est à quitter, c’est parce que l’anatomie fait toujours destin. En ce sens le repli identitaire s’articule avec la clinique de l’identification. Geppetto représente ce père à la fois sourd et aimant. Cette déconnaissance à l’égard des siens n’est pas seulement l’épiphénomène d’un échec familial, mais surtout la marque d’un acte réussi d’en être enfin… et ce pour un temps relativement court. Il faut donc s’attarder sur leur façon de vivre leur vie pour qu’elle en vaille la peine. Une vie avant la mort !

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Transformer les violences de père en fils

Article de Nathalie de Kernier

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 151-168.

Mots clés : Enfance-Famille, Violence, Relation enfant-père, Psychanalyse, Adolescent, Complexe d'Œdipe

Cet article montre comment la non-élaboration du processus d’adolescence peut se faire sentir chez l’adulte, surtout quand il devient parent et que son enfant devient adolescent. À partir des notes prises juste après chaque séance dans un cadre de soins, l’auteur retrace ici la cure-type d’un homme d’une quarantaine d’années, dont l’adolescence du fils réveille des traumas en lien avec sa relation à son propre père violent, jusqu’alors impensés. La cure permet une transformation des traumas et une reprise du conflit œdipien et favorise une évolution qui peut se résumer par un assouplissement de l’imago paternelle allant de pair avec une position de père plus assurée et des liens père-fils plus consistants.

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« C’est pas moi qui l’a tué, c’est elle qui est morte ». L’agir comme blanc de pensée

Article de Elisabeth Castells Mourier

Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 96-102.

Mots clés : Justice-Délinquance, Courants de pensée en sciences humaines, Motricité, Haine, Prison, Pulsion, Psychanalyse, Violence, Contre-transfert

« L’objet naît dans la haine », Freud. De la découverte de l’extériorité de l’objet naît une haine qui peut s’enraciner sous la forme d’une haine primaire que qualifie la destructivité, stade ultime de déliaison pulsionnelle, de désintrication morbide.
Deux vignettes cliniques d’intervention dans un centre pénitentiaire témoignent de comment et pourquoi l’Agir, expression d’une décharge brute d’excitation, vient obérer la capacité à penser, au point de la projeter hors temps, hors sujet, hors objet, hors sujet-objet confondus, hors la Loi.

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Violences gigognes dans les espaces interne, de couple, familial et sociétal : de la subjectivation en contexte tunisien mutant

Article de Meriem Mokdad Zmitri

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 133-151.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Couple, Société, Culture, Violence, Tradition, Thérapie de couple, Thérapie familiale, Inconscient, Conflit, Tunisie

Le courant intersubjectiviste en psychanalyse a imposé une représentation nouvelle du travail de subjectivation prenant en considération un sujet triple : de l’inconscient, du lien et de la culture. Dans le contexte tunisien actuel, les liens intersubjectifs se nouent et dénouent au gré d’une inévitable confrontation entre tradition et hypermodernité, ce qui met à rude épreuve identités et liens. Les couples et familles tunisiens sont affectés par des mutations vertigineuses politiques et sociales occasionnant des violences polymorphes. Cet article propose de montrer, vignette de couple à l’appui, comment la subjectivation ne peut se dérouler et se défaire de violence sans mettre en résonance conflits individuels, familiaux et sociétaux. C’est ainsi qu’il revient à la thérapie psychanalytique de couple et de famille d’accompagner la quête de nouveaux repères en minimisant le risque violent.

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Violence en formation

Article de Philippe Robert

Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 63-74.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Violence, Formation, Université, Transmission, Sujet, Groupe, Institution, Psychanalyse

La formation interroge de façon paradigmatique les croisements entre réalité interne/réalité externe et entre le sujet et le groupe. La formation convoque ainsi les processus de transmission censés permettre une véritable appropriation par le sujet. Il peut exister une forme de violence intrinsèque dans ce processus, éventuellement majorée par des fonctionnements institutionnels défavorables. Le socius pouvait partiellement les contenir en permettant leur inscription. Avec l’affaiblissement des métacadres, la violence se renforce plus qu’elle ne se lie. L’université, avec ses groupes d’appartenance, ses conflits de territoire, ses impasses administratives…, peut être, au moins partiellement, une illustration de cette perte de sens.

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Une société sur fond de malaise terroriste : contretransferts à l’épreuve d’un contexte extraordinaire

Article de Clara Duchet

Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 75-88.

Mots clés : Justice-Délinquance, Terrorisme, Violence, Société, Psychanalyse, Contre-transfert, Écoute

Comment le clinicien peut-il penser et accueillir l’actuel lorsque, sur fond de malaise terroriste, l’après-coup tarde encore à se manifester ? Comment peut-il communiquer sur l’impensable de la violence lorsque celle-ci frappe encore à nos portes et résonne en nous ? À travers l’écriture « clinico-fictionnelle associative », l’auteur se propose de dégager quelques pistes de réflexion sur les effets du contretransfert et de la violence sociétale afin d’en faciliter la traversée intérieure, collective et singulière, au service d’une clinique qui finira inévitablement par lier violences ordinaires et événements extraordinaires.

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Penser la violence et le terrorisme

Article de Emmanuel Diet, Claude Tapia, Jean Claude Liaudet, et al.

Paru dans la revue Connexions, vol. 1, n° 107, janvier-juin 2017, pp. 13-195.

Mots clés : Justice-Délinquance, Terrorisme, Intégrisme, Idéologie, Violence, Conflit, Islam, Psychanalyse, Peur, Pulsion de mort, Passage à l'acte, Adolescent, Groupe

Fidèle à l’approche multi et transdisciplinaire de la revue Connexions, ce numéro explore et met en dialogue différentes approches dans une vision compréhensive de ce phénomène complexe, aussi bien dans ses manifestations spatio-temporelles (il n’y a pas une seule forme de terrorisme), que dans ses causes et ses contextes d’émergence. Si la violence est consubstantielle à la vie humaine, ses manifestations, comme ses causes, sont toujours circonstanciées, produites dans des situations variées et sont le fruit d’interactions multiples et complexes, conscientes et inconscientes. Les analyses des comportements délictueux et des passages à l’acte violent individuels ont déjà permis d’explorer des facteurs psychologiques individuels. Mais quand la violence devient à ce point caractéristique du fonctionnement des institutions et des rapports sociaux dans un pays et à l’échelle internationale, les causes ne sont plus à chercher uniquement dans les facteurs et caractéristiques individuels (psychologique, ethnique, religieux, lié à l’âge, etc.) ou dans le passage à l’acte délinquant isolé, mais dans l’histoire, l’économie, la politique et la culture ainsi que dans les différents groupes et espaces institués chargés de réguler les différents types de conflictualités structurelles et qui deviennent de plus en plus défaillants (famille, école, société, instances nationales et internationales).

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Les anxiétés contemporaines

Article de David Faure, Danielle Hans, Christian Michelot, et al.

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 24, automne 2017, pp. 7-171.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Anxiété, Terrorisme, Harcèlement moral, Violence, Trouble du comportement, Lien social, Exclusion sociale, Environnement social, Écologie, Travail, MECS, Symbole, Mixité sociale, Psychanalyse, Hypnose, Réseau d'information et de communication

Bon nombre d’événements macrosociaux actuels, parfois repris en boucle par les médias, sont de nature à générer de l’anxiété. Ainsi en est-il des phénomènes liés à l’exil, aux actes de terrorisme, à l’exclusion, aux dérèglements climatiques, aux dérégulations dues la financiarisation de l’économie, aux dispositifs de traçage et de surveillance des citoyens, etc. Ces phénomènes ont en commun de faire peser une menace sur la vie sociale ; l’énoncé de leurs conséquences extrêmes dessine des scénarios imaginaires de catastrophes pour l’espèce humaine.

Ce numéro se veut apporter du discernement vis-à-vis de ces phénomènes difficiles à saisir car ils excèdent et paralysent nos capacités d'analyse et d'intervention. Ils semblent appeler des réponses urgentes que nous ne savons pas donner à l’échelle où ils se posent. Quelles sont les figures singulières de l'anxiété sociale aujourd'hui ? Comment en éclairer la genèse et les effets, mais aussi comment déchiffrer les articulations entre dimensions psychique et sociale ? Quelles sont les répliques, les initiatives et les pratiques ouvrant à dépasser ces anxiétés ? Permettent-elles aux individus et aux sociétés de retrouver des repères pour penser les mutations actuelles et futures ?

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