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Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 2, juin 2021, pp. 113-122.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Psychiatrie infantile, Approche systémique, Relation enfant-parents, Culpabilité, Implication personnelle, Responsabilité, Consultation
« Est-ce qu’on fait quelque chose de faux ou est-ce qu’il/elle a un problème ? » On peut penser que tous les parents qui consultent pour leur enfant dans un service de pédopsychiatrie se posent cette question de façon plus ou moins explicite. Tout le défi pour le thérapeute systémique consiste alors à essayer de mobiliser les parents, de les impliquer dans le suivi, sans les culpabiliser en les faisant se sentir comme étant la cause du problème. Cet article propose une réflexion sur comment responsabiliser l’entourage du patient sans culpabiliser. La question de la différence entre les notions de responsabilité et de culpabilité sera notamment abordée, puis l’intervention intégrative de la connotation positive responsabilisante sera présentée et les implications sur les settings thérapeutiques seront discutées.
Cet article raconte l’histoire d’un traitement progressant d’un setting individuel à une thérapie avec la famille ; celle-ci a traversé des années très douloureuses autour du divorce des parents il y a dix ans. La demande de traitement est faite par le père quelque temps après une violente altercation entre lui et son fils de 17 ans, suivie d’une rupture relationnelle. Progressivement, cette thérapie individuelle intègre les deux filles, le fils restant en marge du processus thérapeutique. Divers moyens concourent à cette thérapie « épique » : travail avec les émotions, EMDR, introduction d’une équipe réfléchissante, jeu de l’oie, et finalement mise en scène théâtrale d’Antigone réécrite par la famille et jouée par les thérapeutes avec la famille. La vidéo de cette thérapie sera visionnée par toute la famille, le fils l’ayant rejointe in extremis. Les résonances personnelles du thérapeute font écho au travail de coécriture avec le père et avec les deux filles scénaristes et interprètes d’Antigone.
Que faire dans la situation où un parent suivi en thérapie individuelle se présente en entretien avec un jeune enfant ? Ces rencontres non planifiées peuvent-elles être utilisées de façon constructive et être un apport dans la psychothérapie individuelle ? Nous présenterons un outil entre la métaphore, le conte et la coconstruction que nous avons utilisé dans ces situations. Nous l’illustrerons par deux expériences cliniques. Nous réfléchirons ensuite à la place de ces situations et de cet outil dans le paysage systémique.
Article de Manuel TAVARES, Odile KHELIFA, Gérard SCHMIT
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 29, n° 3, pp. 375-385.
Mots clés : Psychiatrie infantile, Thérapie familiale, Consultation, Cadre thérapeutique
Les auteurs, à la fois consultants et thérapeutes familiaux, posent la question du passage, dans certaines situations cliniques, d'un cadre de consultation pédopsychiatrique à un cadre de thérapie familiale. A travers trois vignettes cliniques, ils ont voulu mettre en évidence en quoi le cadre thérapeutique proposé peut être en lui-même une tentative analogique de résolution des paradoxes en jeu dans la famille.
A partir d'une pratique de consultation en pédopsychiatrie, et autour d'un thème fréquemment rencontré, celui des difficultés des parents à exercer leur autorité sur leurs enfants, nous avons réfléchi aux modifications récentes de conceptions de l'autorité, et aux pratiques éducatives que ces modifications entraînent. Cette réflexion est illustrée par des vignettes cliniques et des outils concrets de travail avec les parents autour de cette notion.