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Les difficultés d'adaptation peuvent être comprises comme une tendance du système nerveux à répondre dans le présent en fonction de situations passées non résolues. Nous emploierons la crise de la covid-19 comme exemple afin d'illustrer la notion de mémoire traumatique et son traitement.
L'approche de la résilience s'est construite sur des apports transdisciplinaires, mais quelles sont ses principales articulations théoriques ? Après avoir retracé les évolutions historiques et les domaines concernés (adversité chronique et psychotraumatismes), nous interrogeons les applications de ce modèle dans les pratiques cliniques en psychologie et psychopathologie. Bien qu'il puisse concerner des groupes (familiaux ou sociaux), nous nous centrons ici plus particulièrement sur la paradigme de la résilience appliqué à des individus confrontés à des traumatismes, en explorant ses éclairages conceptuels et ses modalités pratiques de prise en charge des psychotraumatismes dans les cliniques de l'extrême.
Article de Christine Durif Bruckert, Bruno Cuvillier, Edouard Leaune
Paru dans la revue Santé mentale, n° 256, mars 2021, pp. 87-91.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Culpabilité, Émotion, Groupe de parole, Hôpital psychiatrique, Identité, Relation soignant-soigné, Responsabilité, Suicide, Témoignage, Traumatisme
Nous avons mené à Lyon, entre novembre 2017 et mai 2019, au sein d'un centre de prévention du suicide, une étude qualitative construite sur la méthode des Focus-groups ayant pour objectif d'estimer les impacts psychosociaux et professionnels du suicide d'un patient sur les internes en psychiatrie, et d'identifier les modèles de réponses qui peuvent être envisagés. Celle-ci fait ressortir que l'impact immédiat est très majoritairement de l'ordre d'un bouleversement personnel et professionnel important (sentiment de culpabilité et d'incompétence) et de façon plus durable d'une atteinte de l'idéal et de l'évidence du métier (modifications du système de représentations professionnelles et des bénéfices attendues). La méthode des focus-groups a fonctionné comme scène d'élaboration narrative et collective de l'événement initial. Les modalités de dégagements de l'épreuve et les voies d'accès possibles aux règles et à une culture du métier partagés et débattus dans ces groupes donnent les bases d'un programme et d'un dispositif plus large de postvention.
Avec la pratique avancée infirmière en santé mentale et psychiatrie, une véritable opportunité se profile au bénéfice du patient. Exemple concret à travers le parcours de Marie, une patiente souffrant de stress post-traumatique, au GHU de Paris psychiatrie et neurosciences.
N'est-il pas paradoxal, voire provocateur d'accoler tendresse et psychiatrie ? Pourtant, comment envisager de soigner sans s'engager émotionnellement ? Alors que le soin se construit essentiellement via la relation soignant-soigné, la tendresse s'inscrit comme tonalité au lien thérapeutique. Pour le soignant, oser puis parvenir à se montrer "tendre" requiert un travail sur soi et constitue en quelque sorte une éthique de la sollicitude.
Catastrophes naturelles, attentats, massacres, guerres, violences sexuelles... génèrent un nombre incalculable de psychotraumatismes. Au-delà du contexte actuel, comment penser le traumatisme psychique ? Face au réel de la mort, au sentiment de rupture de continuité d'existence ou d'anéantissement psychique, comment prendre en charge la souffrance de chaque victime dans la spécificité de son histoire ? Retour sur une clinique intemporelle au cœur de la pratique soignante.